dimanche, 09 août 2020
Heure-Bleue sortant de l'onde.
Ce matin, j’ai été poussé par la nécessité à sortir tôt.
Le tuyau dit « flexible douchette » est crevé je ne sais où, entre le robinet et la pomme de douche.
Comme dirait Agnès « le petit tube est mort »…
Je suis donc sorti entre tôt et potron-minet.
Ce fut fort agréable, je me suis cru au début du confinement sauf qu’il fait un temps magnifique.
Pas encore très chaud même s’il fait déjà trop chaud pour la lumière de mes jours.
Le 95 m’attendait sur la place.
Oui lectrices chéries ! Le 95 attendait votre serviteur.
J’avais pourtant assez de courage et de volonté pour aller à pied jusqu’à la place de Clichy ou m’attendaient toutes les pièces détachées nécessaires pour avoir de nouveau une douche en état de marche.
Quand je suis descendu sur la place, il y avait peu de monde, très peu même.
Toutes et tous, quoique peu nombreux, semblaient aussi heureux que moi de flâner sur la place où les cafés ouvraient tout juste.
Je suis sorti de la boutique qui occupe le terrain à la place du cinéma « Gaumont Palace » où j’ai vu « Ben Hur », « 2001 Odyssée de l’espace » et des centaines d’autres films.
Le cinéma est à l’intérieur où quelques clients portent le masque sur le menton et se font rappeler à l’ordre par des pompiers grands comme des armoires.
J’en suis sorti content, le masque posé comme il convient sur mon profil de médaille et suis allé à l’arrêt du 95.
Il était déjà en vacances et son passage prévu dans dix-huit minutes.
J’ai donc continué mon chemin à pied.
J’ai traversé le pont qui enjambe le cimetière de Montmartre.
Sous le soleil du matin, il se dégageait une fraîcheur bienvenue des frondaisons du cimetière.
J’ai souri en passant devant la station de bus qui dit « Damrémont – Caulaincourt – Sacré Cœur ».
Je souris chaque fois car je sais que quand on descend à cet arrêt, il y a encore quelques centaines de mètres à marcher et trois milliards de marches à gravir avant d’arriver à la basilique…
C’est ainsi que je traînassai le nez au vent dans une promenade que je fais rarement seul.
J’en ai profité pour acheter chez le « noich » qui tient le « Cours des Halles » deux tomates « Cœur de bœuf » et deux « tomates « Noire de Crimée » que je préparerai en salade accompagnées de jambon cuit italien en chiffonnade pour le déjeuner.
Puis, en redescendant la rue Lamarck vers la maison, j’ai acheté de la laitue et des croûtons car j’ai dans l’idée d’utiliser les œufs et un filet de poulet pour en sortir la « salade César » du dîner.
Là, je viens de remettre en état la douche pour pouvoir admirer « Heure-Bleue sortant de l’onde ».
Elle est moins rousse maintenant que celle de Boticelli mais je ne rate jamais l’occasion de l’admirer…
Ce dimanche, pour chaud qu’il s’annonce, commence de façon plus qu’agréable.
Et c’est bien comme « Elle » dit.
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