Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 15 août 2022

Histoire d’eau ou comportement d’Évian ?

sécheresse 2022.png

Bon, ne dites rien, c’est une histoire d’eau, alors…
Hier, dimanche donc, j’écoutais la radio avant que la lumière de mes jours n’apparaisse, belle sans ornements, etc.
Elle apparut assez tard pour que l’émission arrive à son terme avec un auditeur attentif.
Il était question d’agriculture, d’élevage de sécheresse et d’eau.
Surtout de manque d’eau.
Les intervenants venaient de l’INRAE, ex-INRA et du BRGM.
Un cador de l’agriculture et de l’élevage et une « cadorette » de l’hydrologie.
Ces deux éminences de l’environnement connaissaient plein de choses sur la façon d’économiser l’eau et de favoriser le renouvellement des nappes phréatiques.
J’ai ainsi entendu parler d’un cercle vicieux, celui des « bassines » qui permettaient de récupérer des eaux de pluie mais les empêchaient d’être absorbées par la terre tandis que l’agriculteur, un moment rassuré par la présence de cette réserve d’eau en période de sécheresse, oubliait rapidement son but et en profitait pour étendre sa surface cultivée…
L’éleveur, lui, voyait dans ces « bassines » le moyen d’assurer à ses bêtes l’alimentation et la boisson nécessaires.
Ils ont parlé de la nécessité d’inventer de nouvelles techniques pour se protéger des prévisibles pénuries d’eau entraînant celles de viande, de fruits, de légumes et de céréales.
Comme d’habitude, l’auditeur un peu averti et doté d’un peu de mémoire, s’est sûrement « Est-ce utile d’aller à l’école si longtemps et d’ouvrer dans des organismes si savants pour faire preuve d’un tel manque tant de jugeote que de mémoire ? »
C’est de fait ce qui m’est venu à l’esprit en entendant parler de « baisse qui pouvaient atteindre 10% des productions si on ne faisait rien ! »
La seconde chose qui m’est venue à l’esprit, c’est une statistique sur le gaspillage alimentaire en Europe.
Nous jetons à la poubelle 40% de notre production agricole.
Des fruits et légumes « non conformes au calibre » jetés dès leur production au jambon à deux jours de la date de péremption mis à la poubelle sans être ouvert.
Sans parler de tous ces aliments jetés sans autre raison que le plaisir de servir des assiettes trop pleines « pour faire voir que… »
Nous nous lamentons d’avance d’une possible baisse de 10% d’une production dont près de la moitié finit à la poubelle !
La méconnaissance lexicologique qui fait hurler à « l’écologie punitive » ceux qui confondent « se priver » et « ne pas gaspiller ».
Tout ça pour vous dire que nous sommes mal partis alors qu’un effort minimal pourrait sauver l’espèce d’une disparition qui sera due à notre incapacité à remettre en question notre mode de vie.