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lundi, 05 juin 2023

Devoir de Lakevio du Goût N°164

Devoir de Lakevio du Goût_164.jpg

Encore un tableau de Jackie Knott.
Si vous avez déjà vu ici cette œuvre, mille excuses.
Mais que voulez-vous, elle me plaît, alors hein…
Cette Américaine qui fit plein de choses n’ayant rien à voir avec la peinture, « l’US Air Force » n’ayant que peu de rapport avec l’art pictural, est passé par ici.
Elle s’est promenée à Montmartre.
Elle y a vu quelqu’un dans ce jardin assez connu, même des Chinois.
Mais ce quelqu’un, qui est-il ?
À quoi pense-t-il ?
On verra bien lundi ce que vous en pensez…

Arrivé en haut de la rue Muller je me suis arrêté puis j’ai poussé la grille du jardin de Sacré Cœur.
Je suis entré, ai regardé vaguement la rue Ronsard sur ma gauche et ai repris en soufflant un peu l’allée qui monte vers la basilique.
Les deux bancs étaient là, puis le réverbère et le troisième banc.
Pourtant les choses avaient changé
Pas vieilli, non, simplement changé.
Depuis plusieurs années, l’habitude avait été prise « en haut lieu » de « protéger ».
Mais quoi ? Qui ? Et de quoi ?
Alors qu’on pouvait se cacher dans les buissons en grimpant sur les faux rochers de ciment, c’était devenu difficile.
« On » avait mis partout ces petites barrières de grillage pour empêcher de grimper sur ces faux rochers.
Hélas, les pelouses où le panneau « Pelouse interdite » suffisait à les protéger était maintenant autorisées au piétinement.
J’ai avancé de quelques pas et ai regardé plus attentivement autour de moi.
Je type qui lisait le journal n’était pas là, le journal non plus.
Pourtant j’étais passé là hier il me semble.
Non, ce n’était pas hier, il faut plus d’une nuit pour faire toutes ces modifications !
Pourtant le réverbère est toujours là, à côté du banc.
Je m’assied sur le banc et sors mon « Libé ».
Un pas léger me fait relever la tête et je le vois arriver.
C’est un gamin, probablement en sixième.
Mon cœur fait un bond.
Y aurait-il ici, à cet endroit précis, une « déchirure de la trame de l’univers » ?
Un de ces « replis du temps » dont sont riches les « space opera » des années soixante ?
Mais non, il n’a pas de gros cartable, seulement un sac à dos qui me semble bien léger, il ne regarde même pas les piafs dans les buissons et se fout des grilles qui l’empêcheraient de grimper.
Il a l’œil fixé sur un « smartphone »…
Je sais que ce n’était pas mieux avant, ne serait-ce que parce qu’il a le pas plus léger sans ce fichu Gaffiot qui pesait un âne mort…