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samedi, 10 juin 2023

Scènes de la vie parisienne.

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Bon, ce ne sera pas un de ces bijoux de Balzac mais ça montre qu’on vit une époque formidable.
Dans le vrai sens du terme, le vieux sens, celui que les Latins donnaient à « formidabilis » soit « qui effraie », « qui fait peur ».
J’en veux pour preuve ce que j’ai vu hier dans le 31, ce bus qui m’amène à la Gare du Nord.
J’étais allé dans une boutique de ce quartier acheter quelques composants pour une de mes éternelles « bidouilles ».
À l’aller, les problèmes commencèrent dès le passage par l’avenue de Clichy.
L’entassement se précisa et les remarques acides commencèrent à voler.
La température augmenta ainsi que les embouteillages.
C’est là que j’ai béni des parents qui m’ont doté d’un métabolisme acceptant des températures ambiantes jusqu’à près de cinquante degrés Celsius…
Je me suis dit aussi que Bertrand Delanoë avait réussi au-delà de toute expression son idée de « de faire de la circulation à Paris un enfer pour les automobilistes ! »
C’est parfaitement réussi donc, à un détail près : Pas un seul de ces automobilistes n’a abandonné l’idée de laisser tomber sa bagnole pour prendre le bus.
Une fois arrivé dans « la boutique à bidouilles » et conversé avec le vendeur que je connais depuis une vingtaine d’années, qui est plus bancal d’une année sur l’autre à cause de son goût immodéré pour les motos de grosse cylindrée.
À son âge, plus de soixante ans, se casser un os tous les trois mois… Pfff…
Je suis sorti, heureux de n’avoir jamais eu de goût pour ce genre de sport et ai attendu le 31 qui m’emmènera jusqu’à la boulangerie qui fait du bon pain, tout près du square des Batignolles.
Et c’est dans le bus que j’ai assisté quasiment à un « combat de gladiateurs ».
Une scène inattendue entre deux « bancales ».
Les deux, j’allais écrire « dames » alors qu’il s’agissait de deux harpies, se sont « prises de bec » ou, comme dit Merveille « se sont engrenées » de façon surprenante.
Chacune brandissait sa carte d’invalidité et tentait de s’emparer du seul siège disponible.
C’était une comédie plus qu’une tragédie car elles ont fini par descendre du bus, toujours s’invectivant, tandis que le siège est resté vide.
Bon, les gladiatrices existaient déjà à Rome, mais avouez que nous sommes une espèce cinglée...
Puis j’ai ramené le pain.
Il est bon…