Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 25 septembre 2008

Cohérence ou idéologie, faut choisir...

Cette petite note, certes un peu bavarde, est la réponse au commentaire d'un élu sur la note précédente.
Monsieur, nous ne sommes manifestement pas du même bord politique, cela dit je vous comprends comme je comprends Madame Parisot, chacun défend ses intérêts.
Je parle de niveau de vie et d'avenir, elle, parle de compétitivité et d'efficacité.
Chacun parle de ce qui lui manque...
Le fait qu’un dirigeant d’entreprise gagne plusieurs millions ou dizaines de millions d’€uros par an ne me choque pas. Ses décisions engagent l’avenir de milliers de salariés. Et c’est généralement sur ce point que très souvent ça se gâte, l'avenir des salariés sombre tandis que lui garde ses €uros…
Cela dit, cette dame me fait irrésistiblement penser à un aphorisme chinois: "les commerçants sont comme les petits enfants. Ils pleurent toujours mais ils grandissent"...
Et, comme souvent, cette longue lamentation a surtout pout but de cacher un aspect assez indécent de l'économie.
Je n'insisterai sur le fait regrettable que, comme souvent, droite et gauche ont tendance à mettre en application à contretemps les systèmes qu'ils admirent et malheureusement, quand ces systèmes se mettent à merder assez sévèrement.
En outre, ne faisant par là que remarquer une évidence, ce sont toujours ceux qui gagnent plus que confortablement leur vie, qui sont soignés suivant leurs besoins et vivent finalement plutôt bien du travail des autres, qui trouvent que ceux qui gagnent 1000 € par mois coûtent trop cher.
Vous, qui êtes sûrement très au fait des chiffres réels, allez sûrement trouver une explication satisfaisante au fait que, depuis des années, les dégrèvements de charges ont au moins des conséquences intéressantes:
- Couper le financement de la protection sociale.
- Ne pas diminuer le nombre de chômeurs.
- Ne pas empêcher les employeurs de délocaliser quand c'est possible.
- Ne pas empêcher les mêmes employeurs de trouver que le travail est trop cher.
- N'être jamais satisfait de la diminution constante de la part salariale dans le PIB ( je me suis laissé dire que cette diminution représentait tout de même une quinzaine de déficits de la sécu...)

Bref, depuis que nous sommes insultés à chaque kiosque par des revues qui nous expliquent que:
- Nous sommes toujours en vacances.
- Nous sommes flemmards.
- Nous sommes toujours en grève.
- Notre occupation principale reste l'abus de protection sociale.

Je ne puis que constater que ces gentillesses proviennent toutes de journaux du même bord politique.

Eh bien, je pleurerai sur le sort de Madame Parisot une autre fois.
En revanche, j'échangerais volontiers son niveau de vie avec le mien
Et qu'on ne m'explique pas qu'elle le doit à son goût du risque et à son travail.
Elle le doit surtout à la fortune de papa...
En plus, vous pourrez lui indiquer que, si elle se référait aux documents du Sénat (qui n’est pas composé d’une bande de dangereux gauchistes) elle saurait que la France, contrairement à ses affirmations, n’est pas le pays où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés.
L’Irlande est celui où ils sont les plus bas et je l’ai entendue pester contre le dumping fiscal et social de ce pays.
Vous avez noté, j’espère, que, les pays où ils sont les plus élevés sont, assez curieusement ceux où le chômage est le plus faible, et la protection sociale la plus large, et je ne sache pas que leurs entreprises soient au bord de l’asphyxie et leurs patrons réduits à la mendicité.
En conclusion je remarque que Madame Parisot fait ce qu’elle reproche à ses opposants (souvent à juste titre) elle fait primer l’idéologie sur la cohérence. Admettre que le contradicteur peut avoir raison n’a jamais déshonoré qui que ce soit.

Une question tout de même reste pendante: Pourquoi cherchez vous, vous et vos pareils, à détruire le système qui a fait de vous ce que vous êtes ?
Auriez-vous peur d'être remplacés au détour d'une élection par des électeurs capables de réfléchir ?

mardi, 23 septembre 2008

Et dire que ça a fait des dissertes dans sa jeunesse...

Le MEDEF pompe honteusement sur Elle pour ce qui est de la clarté de l'expression et la puissance de la réflexion .
En effet, selon l'AFP, la présidente du MEDEF nous sort ce monument de cohérence de la pensée:

"Je prédis une situation catastrophique si on ne prend pas la décision d'inverser la tendance", a poursuivi Mme Parisot, soulignant que la France avait le niveau de prélèvements obligatoires "le plus élevé au monde".
Elle a par ailleurs regretté une "illisibilité absolue du système". "Aucune source officielle ne donne le montant total des prélèvements obligatoires", a-t-elle ainsi déploré.
C'est aussi pensé que la remarque de Katia Pecnik (celle qui voulait aller chercher ses escarpins à New York plutôt que les acheter en ligne because bilan carbone).
Madame Parisot (celle qui fait passer Seillières pour une taupe de Sud Rail), expliquez-nous un peu comment vous avez découvert que "la France a le niveau de prélèvements obligatoires le plus élevé au monde" alors que, toujours d'après vous "aucune source ne donne le montant total des prélèvements obligatoires" ?

lundi, 22 septembre 2008

Susceptible de porter atteinte à l'ordre public...

f50283a98cf9840400ef527558c4b803.jpg


PS:
Vous pourriez lire la note précédente, ça flatterait un ego qui en a bien besoin, elle est du même jour !
Je voulais faire paraître la Merveille demain mais j'a bavuré.

La grenouille et le scorpion.

b8c244886b77a41f19612c479fa56772.jpg

Comme tous les matins, je lis le New-York Times qui arrive dans ma boîte.
Et comme souvent depuis quelques semaines je suis stupéfait par la capacité d'aveuglement des établissements financiers.
Ce matin , un sommet me semble atteint. J'allais écrire le sommet mais je me rappelle à temps que quand on pense avoir atteint le maximum dans la stupidité on s'aperçoit toujours qu'on peut faire pire.
Ce matin donc, je lis « Even as all details of the $700 billion bailout of the financial industry had not been hammered out, financial firms were searching for ways to profit from it. »
Et paf ! C'est comme l'histoire de la grenouille et du scorpion (si vous êtes sages, je vous la raconterai, mais la chute est "C'est dans ma nature...") !
Ces vénérables requins sont dans une m... euh, une impasse, trop chargés de créances douteuses, ils sont en train de couler.
On leur jette une bouée et leur premier réflexe c'est de se demander à qui ils vont la revendre avec un bénéfice copieux...
Je n'insisterai pas sur le fait que ces mêmes institutions s'élèvent vigoureusement contre l'idée de secourir aussi les gens qui sont dehors grâce à leurs agissements...

samedi, 20 septembre 2008

Des fois, tu t'demandes (Coluche)...

La promenade hebdomadaire dans le Marais, pour peu qu'on prête attention à ce qui se trouve en vitrine, réserve toujours une surprise.
Vous n'êtes pas sans vous être aperçus que les marchés financiers ont été quelque peu malmenés cette semaine et que la mauvaise habitude de compter les oeufs dans le cul de la poule et bouffer l'omelette d'avance n'allait pas sans quelques inconvénients...
Mais, tout comme le four n'empêche pas la condescendance de l'acteur de théâtre, la rebuffade boursière n'altère point cependant la morgue de l'acteur financier.
J'en veux pour preuve ce que je lus sur la plaquette, somptueuse comme il se doit, d'une agence bancaire rue de Rivoli "Dans cette agence, nous ouvrons votre compte sur rendez-vous.".
Là, je dois avouer que le culot de cette banque me laisse rêveur ! Comment cette banque, qui, compte tenu des pertes abyssales affichées devrait prendre exemple sur les Roumains qui sillonnent la même rue en gémissant "une petite pièce monsieur s'il vous plaît", avec ce ton geignard qui donne plus envie de leur filer un pain que leur donner un croissant, ose-telle nous toiser de cette façon ?
Ses employés, pardon ses "cadres commerciaux", devraient alpaguer le passant, s'accrocher à sa manche en piaillant "s'il vous plaît, monsier le futur client, venez déposer vos sous chez moi ! Je vous jure que je ne les mettrai plus dans des créances douteuses !"
Mais non, comme si rien ne s'était passé, cette banque continue de se la jouer princesse comme si elle n'avait pas perdu 50% de sa valeur en un an...
Je me rappelle une banque qui disait clairement "Votre argent m'intéresse", cette avidité ne me plaisait pas trop.
Mais une banque qui condescend à vous donner un rendez-vous pour décider si oui ou non vous êtes digne de l'honneur qu'elle vous fera de prendre vos sous pour les placer de façon mal avisée me donne envie de jeter un caillou dans la vitrine.