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dimanche, 16 novembre 2008

Direction des ressources humaines de "Mourez, nous ferons le reste.".


Monsieur Le-gout-des-autres.

Votre candidature, extrêmement spontanée, et votre lettre de motivation ont retenu mon attention.
Toutefois, je me dois de vous dire que l'approche que vous avez du noble métier de brancardier n'est pas tout à fait conforme à celle que nous nous faisons de ce sacerdoce.
Pour être clair, ce qui nous a, la direction et moi-même, le plus troublé dans votre lettre de motivation est la légèreté avec laquelle vous prenez les impératifs comptables, sévères mais justifiés, qui sont imposés à toute entreprise soucieuse du bien-être et du niveau de vie de l'actionnaire.
Dans cette lettre vous remarquez, à juste titre d'ailleurs, qu'un brancardier n'accorde pas la totalité de son temps au travail pour lequel il est grassement rétribué aux dépens des prorfits nets de l'entreprise.
Vous allez même jusqu'à comparer le salaire réel du brancardier aux émoluments d'un cadre supérieur.
Cette saine perception du travail en général et de celui de brancardier en particulier a attiré l'attention de la direction générale.
Celle-ci, lassée par le laxisme du personnel de surveillance du personnel, s'est posée l'éternelle question "Quis custodiet ipsos custodes ? " et a abouti à la conclusion que vous êtes le mieux placé pour assumer cette tâche, noble entre toutes: surveiller vos pareils.

Vous semblez en effet prompt à remarquer tout chapardage, toute tentative de tirer au flanc et à repérer le fumeur de chichon entre deux transports à l'hôpital le plus proche.

Connaissant tout comme vous les tentations induites par la modicité des salaires et sentant en vous l'entrepreneur né, prêt à se sacrifier pour l'entreprise pour peu que celle-ci sache le voir et le récompenser, la Direction Générale a décidé, dans sa foi dans la libre entreprise et l'efficacité de la récompense des mérites du travailleur dévoué, de vous allouer, en plus du généreux salaire de 8.71 € bruts de l'heure passant à 9.91 € bruts de l'heure au delà de 35 heures par semaine, la prime exceptionnelle de 10% sur les heures retenues à vos collègues moins assidus ainsi que 5% sur la totalité des heures non payées pour cause de non travail effectif, travail non effectué que vous aurez la charge de vérifier et noter heure par heure pour la totalité de vos collègues.

Bienvenue chez "Mourez, nous ferons le reste", Monsieur le-gout-des-autres.

samedi, 15 novembre 2008

Lettre de motivation.

Monsieur le Directeur des Ressources Humaines.

Si je tiens absolument à travailler dans votre mouroir, euh... votre résidence pour seniors, c'est qu'après avoir pesé les avantages et les inconvénients du poste de brancardier que vous proposez vis a vis des postes d'hôte de caisse chez Casifour et de manutentionnaire, pardon, manager de rayon chez Carrechan il m'est apparu que vous l'emportiez haut la main.
Ce n'est évidemment pas le salaire qui est l'élément déterminant puisque vous proposez tous le même, soit 8,71 €uros bruts de l'heure.
Pas plus le fait que, pour maintenir chez les salariés une obéissance de bon aloi, vous et vos pareils proposez des horaires qui, pour réduits qu'ils soient, mobilisent entre huit et douze heures par jour pour un horaire effectivement payé ne dépassant pas vingt à trente heures par semaine étalées parfois sur six jours.
Non, ce qui m'a conduit à opter pour l'emploi passionnant que vous proposez, c'est l'absence de risque inhérent au métier de brancardier dans une maison de retraite telle que la vôtre.
En effet, considérez, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, que le poste d'hôte de caisse, outre la tentation bien compréhensible, vu la modicité de la rétribution allouée, de confondre le tiroir caisse avec sa poche, il y a le risque inacceptable de prendre un mauvais coup dû à la panique d'un braqueur au son de la sirène déclenchée par un collègue, héros à peu de frais, le braqueur n'étant pas devant sa caisse mais devant la mienne.
Considérez aussi, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines que la tentation est bien grande, pour un Manager de Rayon, de chaparder la boîte de cassoulet qui lui permettra le seul repas un peu nourrissant de la journée, repas que ses maigres émoluments ne lui permettraient qu'une fois par semaine. Toutes tentations qui conduisent inéluctablement au licenciement pour faute lourde.
Tandis que dans votre petite entreprise de pompage des ressources des vieillards, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, le risque encouru par le brancardier est quasiment nul.
En effet, dans votre Résidence pour Seniors, qui irait se plaindre de la glissade fatale d'un impotent ? Qui songerait à réprimander le brancardier qui échappe malencontreusement la vieillarde qui a un pied dans la tombe et du coup le deuxième, celle-là même qui appelle à longueur de journée les trois infirmières qui s'occupent de vos deux cents pensionnaires ? Le fait de ramasser un porte-monnaie qui traîne négligemment sur une table de nuit n'est pas répréhensible, d'autant que les vieux perdent souvent la tête et donc leur porte-monnaie.
Voilà pourquoi, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, je tiens absolument à travailler dans votre Résidence pour Seniors.
Surtout que vous serez absolument assuré de ma discrétion si, par un hasard malencontreux, j'en venais à remarquer, comme lors de mon premier entretien avec vous, que certaines de vos infirmières, surmenées par des journées de douze heures, dont trois heures supplémentaires rémunérées 9,91 €uros brut, ne peuvent se retenir de gifler certaines pensionnaires baignant dans leurs déjections.
Et puis il y a la prime impromptue de ce métier: Le brancardier ne travaille pas en permanence pendant sa vacation. Ce qui amène le salaire réel par heure de travail quasiment à des émoluments de cadre supérieur.

mardi, 11 novembre 2008

Comprimé dans les transports, compresssé dans les oreilles.

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Noël arrivant, au moins dans les boîtes aux lettres, on est déjà envahi par les offres de dupes et les promesses de gascon des distriubuteurs.
Une nouvelle inquiétante me dit que le calme des transports en commun ne va pas s'améliorer l'an prochain...
Je viens de lire sur une documentation que "LE lecteur MP3 de l'avenir" est déjà disponible !
On va tellement vite qu'on voyage directement dans le temps...
Ca va résoudre le problème des retraites en deux coups de cuiller à pot !
Le pot de départ en retraite à peine éclusé, hop ! Saut direct au repas d'enterrement !
Bref, on y parle beaucoup de décibel, comme unité, j'aimais mieux le "phone", égal à 1 dB.
Au moins, quand quelqu'un avait une extinction de voix, on pouvait ricaner "tiens, il perd ses phones"...
Pour en revenir à ce "lecteur de l'avenir", justement, l'avenir me semble sombre. Certes, c'est pratique, peu encombrant et tout et tout, mais...Ca ne fait pas de musique !
Ecouter de la musique qui a été compressée, puis décompressée, c'est comme lire un livre dont toutes les pages auraient été froissées, passées à la presse, le tout mis en petit cube, puis, à la lecture, défroissé tant bien que mal. Pour Lorie, ça va, et même, si on pouvait s'abstenir de décompresser, ce serait mieux, mais pour d'autres trucs, ça ne va pas du tout.
Carla Bruni compressée, reste plus rien...
Bref, comme disait Landru en allant à l'échafaud "l'avenir s'annonce mal.".


vendredi, 07 novembre 2008

Et voilà.

A la demande de Mab, voici l'oeil du témoin impartial sur l'incident Monop' d'Heure-Bleue:

Hier, Monop avec Douce Moitié et Merveille.
Cette promenade, habituellement sans anicroche ni aventure particulière, pour tout dire un peu ennuyeuse, s'est révélée assez intéressante.
L’idée initiale était de passer acheter un livre à Merveille pour l’inciter à occuper sainement ses loisirs au jardin au lieu d’épuiser son grand-père à coup de « Encore ! » au toboggan ou sur ces fichus instruments à ressorts où les ressorts ne fonctionnent qu’à l’huile de coude de papy.
L’aventure tourna différemment.
Qui aurait pensé que les Monop’ étaient pleins de pièges ? Dont des escalators acharnés à happer la vêture féminine. On en soupçonnerait presque un voyeurisme endémique dans les bureaux d’études de Kone ou Thyssen !
Eh bien oui ! Douce Moitié entama un strip-tease en plein Monop’ !
Sa jupe commença d’être avalée par l’escalator (quelle idée aussi d’avoir une jupe-pantalon si longue qu’elle sert plus à balayer le trottoir pour protéger la semelle des chaussures qu’à couvrir son anatomie)…
Votre serviteur, intéressé, attendait, tel Néron dans Britannicus, que Douce Moitié apparût
« Belle, sans ornement, dans le simple appareil
D’une beauté qu’on vient d’arracher au sommeil ».
Inquiet tout de même de se trouver à défendre Douce Moitié, pas effrayée du tout, d’une accusation d’exhibitionnisme, je cherchai le bouton d’arrêt d’urgence de l’escalator, bouton que ces charlots de fabricants planquent pour éviter que les gamins n’en usent pour emmerder leur prochain, tout en me préparant à jeter élégamment sur les épaules de Douce Moitié mon Burberry’s (faut pas dec’ quand même) « pour masquer de Moitié les trop tentants appas. » comme aurait écrit Racine, nourri au lait de l’alexandrin.
Las ! L’escalator s’arrêta avant l’événement qui aurait marqué l’esprit du personnel pour les huit années à venir. Aussitôt une petite pétasse sèche comme un refus administratif apparut en crachant « Le magasin n’est pas responsable ! ». Partant du principe que l’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, je me gardai bien de lui dire qu’effectivement il n’était pas responsable, qu’il était même tout à fait irresponsable.
Douce Moitié exigeait seulement de pouvoir rentrer chez-elle sans ressembler à une cliente des Enfants de Don Quichotte, ce qui plongea ma pétasse pète-sec dans un abîme de perplexité. Elle appela illico le « manager » (ils n’ont plus de directeurs depuis la faillite de Lehman Brothers…) pour la sortir de la situation dangereuse en ce qu’elle risquait d’exiger d’elle une décision quelconque.
L’incident ayant attiré l’attention du personnel, je fis donc remarquer à ce « manager » qu’il ne serait pas réduit au RMI en remplaçant sur le champ la jupe de Douce Moitié.
L’allusion au RMI étant toujours payante en présence d’employés payés au Smic pour 25 heures par semaine, surtout en faisant allusion aux résultats financiers du groupe Monop’, il s’éxecuta sans rechigner…

jeudi, 06 novembre 2008

Warning !

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Quelqu'un a songé à prévenir notre ministre vichyssois que si un grand noir accompagné de gardes du corps s'arrête devant le palais de l'Elysée il ne faut pas l'amener en centre de rétention après lui avoir massé le visage à coup de chaussettes à clous ?
Surtout prévenir la maréchaussée, toujours prompte au contrôle au faciès, d'éviter de sortir le passager un peu trop fermement.
Un incident diplomatique peut arriver, c'est généralement bénin. Rien en tout cas qui ne s'arrange avec quelques contrats.
Mais là, notre ministre du nationalisme, pardon "de l'Identité Nationale", pourrait, si l'on n'y prend garde, commettre une bévue de grande ampleur. Il donnerait du grain à moudre à tous ceux qui prétendent que la France est décidément un pays confit dans l'anti-américanisme primaire.
Bon, il faut dire à sa décharge qu'il fait peut-être partie de ceux qui ont remarqué depuis longtemps les méfaits de l'éducation supérieure.
Suivez bien sa démarche, fruit d'une réflexion affutée, d'une intuition pénétrante.
Prenez par exemple une jeune femme blanche. Bien sous tous rapports. De bonne famille, patriote et tout.
Douée intellectuellement, dotée de générosité elle se retrouve fatalement, après un diplôme d'anthropologie, à mener des études sérieuses en Afrique, paradis bien connu des anthropologues. Les longues soirées tropicales, moites et pleines de langueur conduisent ces jeunes femmes à une aberration mentale fatale. Elles couchent avec des Noirs !
Le résulat, prévisible, est hélas conforme aux cauchemars les plus noirs (!) de nos chantres de la pureté raciale et du chacun chez soi et le président sera bien blanc, résultat d'autant plus prévisible que l'on aura donné aux masses incultes le droit de donner leur avis.
Et voilà comment un grand pays, malgré une volonté évidente de limiter le niveau d'éducation de son peuple se retrouve avec un président qui n'est même pas de la même couleur que le nôtre. Lequel est parfois surnommé "l'Américain"...