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jeudi, 11 octobre 2012

J’aime le sein doux plus que le corps sage…

Vous voulez une jolie histoire, lectrices chéries ?
Il y a là un problème gravissime.
Je ne sais écrire que des histoires vraies.
Et je suis sévèrement limité dans le domaine car, au cas où vous l’auriez oublié, je vis depuis quelques jours, disons plutôt quelques années, en fait quelques décennies, avec Heure-Bleue qui, en matière de partage a des vues assez tranchées qui ne demandent qu’à devenir tranchantes….
Donc, si vous cherchez des histoires bleu clair, genre bleu ciel sans nuage, avec des petites fleurs autour il va falloir attendre un peu.
J’en ai plein en réserve dans un coin de la tête.

Vous vous rappelez ce roman, paru il y a une vingtaine d’années, « Le vieux qui lisait des romans d’amour » ?
Si vous voulez, je peux tenter le coup du « Vieux qui écrivait des romans d’amour », mais je sens poindre la déception de celles qui attendent du sérieux. Du dur. Du vécu…
Malheureusement, je n’ai qu’une vie, que je trouve déjà misérablement courte et malgré tout fort animée grâce à Heure-Bleue.
Alors imaginez un instant comment on pourrait transformer une vie, déjà pas toujours paisible, en épouvantable cauchemar rien qu’à évoquer la possibilité d’animer, donc probablement abréger, cette vie en la pimentant d’aventures sentimentalo-charnelles, même inventées, alors que je suis lié à vie avec une panthère…

Sans compter que c'est un travail de Romain.
 Il faut faire un plan, se demander chaque jour « mais que va-t-il se passer dans ce chapitre ? », parce que si vous le savez, ça perd de son intérêt. Et puis il va falloir le corriger. Le raturer. Réécrire certains paragraphes pour qu’ils « couchent » avec le reste du texte. Et prévoir les césures pour que chaque matin vous ayez votre note à lire, ni trop longue, ni trop courte. Et écrite de telle sorte que vous attendiez avec impatience la note du lendemain.
Bref, c’est la mine, l’esclavage.
Vous rendez-vous compte dans quelles affres vous me plongez ?
Mais si vous le voulez...

 

samedi, 06 octobre 2012

Dieu et (surtout) mon droit.

Une note de Berthoise m’inspire un de ces radotages qui me prennent parfois par surprise.
Et je tombe systématiquement dans le piège si bien tendu sous mes pas.
Je suis d'accord avec le discours qu'elle tient mais je reste ému devant tant de fraîcheur d'âme...
En effet, Berthoise découvre avec une naïveté touchante que l’Eglise fait preuve, pour une institution qui se veut œcuménique, d’une étroitesse d’esprit de vue consternante.

Comme je l'ai déjà écrit, à Mab je crois, –d’où l’auto-accusation de radotage-,  l'homme est un animal équipé d'un cerveau extraordinaire (enfin, pas tous...).
Il a été capable d'inventer et dieu et le tire-bouchon (c'est le meilleur exemple qui me vient à l'esprit).
L'expérience montre néanmoins depuis l'invention de la bouteille qu'il est plus facile de vivre sans dieu que sans tire-bouchon mais qu’aucun des deux ne fonctionne correctement.
Vicieusement, j’irais même jusqu'à prétendre (et pas que pour embêter Mab) que ce qui marche le mieux est le tire-bouchon qui, lui, a fait l'objet d'améliorations incesssantes.

Mais, il reste depuis longtemps chez moi, à propos de cette histoire de bon dieu, quelques bidules qui me gênent.

D’abord, le fait que le « bon dieu » ne soit pas si bon que ça.
Puis que les hommes, après avoir décrété que dieu était le chef du monde,  se soient décrétés du coup chefs des femmes. Ce qui maintient ces dernières en état de quasi servage à peu près partout.
Enfin que les hommes, après avoir interdit un tas de choses –généralement celles qu’ils ne peuvent mener à bien…- se soient décrétés investis d'une mission dont l'essentiel consiste quand même à mater ce que les gens qui vont par deux font dès qu'ils sont dans un lit.
Pire, et c'est le plus inquiétant, alors que manifestement ils ont créé dieu à leur image (ce qui explique assez bien l'état du monde) ils persistent et prétendent que c’est dieu qui les a créés à son image.
Si cette dernière affirmation s’avèrait –ce dont heureusement je doute- on ne pourrait que déplorer l’existence d’un être (censément) omnipotent, omniscient et pourtant si inefficace.
A moins que ce dieu-là ne soit doté en plus d’un sens de l’humour extrêmement pervers…
Un « serial killer » en somme…

 

jeudi, 04 octobre 2012

Du haut de ces baies vitrées, 80 siècles vous contemplent.

 

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Reprenons donc cette histoire en Terre Promise.

Quelques mois ont passé qui ont coûté un œil en billets d’avion pour qu’Heure-Bleue puisse aller respirer l’air parfumé à l’essence du XVIIème arrondissement de Paris.
Il lui a bien sûr fallu aller consoler l’Ours, toujours à l’affût d’un câlin, en profiter pour l’engueuler férocement, histoire de lui faire comprendre que le ménage ne consiste pas à vider les armoires de leur linge de maison et l’entasser dans la salle de bains après usage.
Pendant ces règlements de compte, votre Goût adoré a enfin réussi –du moins le pense-t-il jusqu’à vérification en vraie grandeur- à isoler le machin brun dont la boîte a imprudemment vendu la peau.
Coup de chance, le machin se révèle être l’ours recherché. Reste à être sûr qu’il fut tué.

Pour cela il nous faudra aller sur le plateau du le Golan, dans une usine dite de « mastering » qui fabrique des CD.
C’est là que la surprise frappe votre serviteur comme elle vous aurait frappées, lectrices chéries –oserais-je « mes amours » ? Oh, et puis oui, ne reculons devant aucune flagornerie…- .
Dans ce coin, aussi verdoyant que les Causses après un été particulièrement sec, on rencontre des choses surprenantes. Des scorpions par exemple. Ce petit arachnide est hargneux et n’a pas besoin d’être embêté pour se précipiter sur vos chaussures…
Mais la plus grosse surprise survient pendant l’attente des résultats –je vous fais grâce de tous les traitements métallurgiques, chimiques et plasturgiques nécessaires avant d’avoir en main cette petite galette irisée de polycarbonate qui vous permet d'écouter Carla Bruni –mais seulement si vous avez l'oreille fine-.
Pour apprécier pleinement l’ampleur de la surprise, il vous faut savoir qu’à l’intérieur de cette enceinte, l’ordre de grandeur des distances utilisées est d’environ 0.4 µm. Rien à voir avec la machinerie agricole, donc.
Et pendant que le travail est effectué par des machines, vous sortez dans le couloir, pas dehors où il fait souvent plus de 45°C.
Et, à part vous ronger les ongles et essayer de calmer la main qui vous serre le ventre –ce genre d’essai coûte quand même une montagne de pognon et il est bien vu que le coup d’essai soit un coup de maître…- , à part ça, donc, vous ne pouvez guère qu’attendre et regarder par les baies vitrées les montagnes environnantes.
Et que voit votre scribe adoré ? Un spectacle qui vous ramène environ 6.000 ans avant JC.
Un jeune berger arabe, en djellaba et pieds nus, tenant un bâton tel celui qu’on place dans la main de Moïse, poussant six ou huit chèvres sur le chemin de la zone industrielle.
Huit mille ans séparent les deux faces de cette baie vitrée !
Avouez qu’il y de quoi être estomaqué, non ?

mercredi, 03 octobre 2012

Binge drinking…

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Vous vouliez toutes savoir, lectrices chéries, pourquoi j’ai accepté d’aller passer des vacances à Londres ?
Eh bien non, ce n’est pas la foule de rouquines au teint pâle et aux yeux clairs qui m’y a poussé.
D’ailleurs, on ne peut même pas toucher sans permission sinon ça fait tout de suite des histoires.
La présence de la Tornade y est évidemment pour quelque chose, son énergie débordante, qui m’épuise quand elle déborde, a quelque chose d’entraînant.
Sa façon de qualifier de « vivifiante » cette petite pluie qui vous trempe jusqu’aux os vous a pourtant un je ne sais quoi de dissuasif…
Est-ce que le goût prononcé d’Heure-Bleue  pour les climats froids et les musées m’aurait contaminé ?

Eh bien non !

Il y a bien néanmoins quelque chose qui me pousse vers la peu riante Albion.
Et ce ne sont ni les activités culturelles, ni l’obligation, même par temps clair, de se munir d’un parapluie.
Non, ce sont les bistrots !
Regardez un peu le breuvage qui tourne dans le verre tenu par la blanche main de votre serviteur.
Nous étions alors assis dans une petite cour arborée située derrière le British Museum. Lacour d'un café où nous allons depuis au moins vingt-cinq ans.
Le verre que je vous montre, de taille raisonnable –contrairement à ceux que nous avons à la maison, entièrement calibrés pour éviter l’alcoolisation massive au cours des repas- nous permet d’apprécier ce grand cru bordelais à sa juste valeur.
La clientèle habituelle du bistrot semble, elle, d’une résistance à toute épreuve. Surtout le vendredi en fin d’après-midi.
On y voit ces fameuses rouquines, mais pas que car c'est plein de blondes et de brunes, se jeter avec fougue –eh non, pas sur votre scribe préféré- sur les bouteilles de blanc. Une bouteille pour deux semble la dose de démarrage.
Mon dieu ce que ces femmes peuvent picoler !
Au fur et à mesure que le soleil se cache, –je ne sais pas comment on peut se tenir immobile, sauf de la glotte, en T-Shirt ou en corsage quand la température ne dépasse pas 14°C- il leur faut du carburant.
Le besoin de maintenir à bonne température un organisme peu vêtu nécessite l’arrivée d’une bouteille de rouge supplémentaire.
Les voix deviennent plus gaies, les hommes plus curieux, les femmes moins retenues.

Le quant-à-soi qu’on prête habituellement au british moyen est soluble dans le vin. Notre voisine a commencé par embrasser, après un troisième verre dont la photo donne une idée de la taille,  l’homme qui était venu l’accompagner.
Apparemment mariés tous deux.
Mais pas ensemble...
Le vin aidant, elle a pu, malgré l’étroitesse de sa jupe, poser délicatement sa jambe sur celles du monsieur. Monsieur fort occupé par la lecture de son i-Phone mais qui s’est tout de même réveillé, intéressé par la tournure des évènements.
Bref, il était temps de lever le camp avant d’être convié à une gigantesque beuverie qui ne demandait qu’à devenir une bacchanale.

 

 

mardi, 02 octobre 2012

Camille redouble. Et on l'envie...

 

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Hier, nous sommes allés voir « Camille redouble ».
Heure-Bleue ayant décrété « Pour Camille redouble, c’est toi qui t’y colle, je te rappelle que de nous deux, le sentimental c’est toi ! », donc je m'y colle...

C’est un film très chouette.
Bon, je reprends en novlangue 2012, c’est le movie que tu kiffes grave (après t'es véner, tu ouas).
On a tous envie de redoubler.
A un détail près, il semble que Noémie Lvovski soit dotée d’un grand discernement –en fait je dis ça parce que je pense la même chose et qu'une occasion de se faire enfler les chevilles à pas cher est toujours bonne à prendre-, Noémie Lvovski donc a l’air de penser que si on « redouble » il y a gros à parier qu’à peu de variantes près, on va refaire les mêmes bêtises, retomber dans les mêmes pièges et probablement retomber amoureux des mêmes personnes.

C’est un film où on rit et est ému, souvent. Je ne sais dire si on y est plus souvent ému que gai…
Dans tous les cas, c’est beaucoup des deux.
Mais ce qui m’a le plus surpris, vous ne le croirez jamais.
C’est qu'Heure-Bleue a pris ma main et posé sa tête sur mon épaule lors de certains passages.
Du coup, bien sûr, j’ai passé mon bras autour de ses épaules.
C'est comme si on avait redoublé aussi...

Alors, lectrices chéries qui lisez aussi son blog, la prochaine fois qu’elle clamera que « le sentimental, c’est Le Goût ! », revenez donc lire cette note…