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mardi, 03 décembre 2013

On ne vit pas seulement de pain. Beaucoup de vain, aussi…

Vous ne savez pas, lectrices chéries ?
Eh bien je deviens insupportable.
Non que je me sois soudain mis à badiner avec toute femme qui commet l’imprudence de m’adresser la parole, ça je l’ai toujours fait.
Non, il ne s’agit pas de ça.
C’est bien plus embêtant que ça.
Je vous ai avoué, il y a quelques années, que la Faculté avait décidé que j’avais des pièces en trop et que d’autres déconnaient sévèrement.
Forte de ça, Madame Sécu a décidé que je toucherai chaque mois une misère, à condition que je respecte son ukase « Ne travaillez pas ! »
Du coup, abandonnant l’idée de me reposer moyennant finances dans une entreprise,  je me suis mis à faire bénévolement des tas de choses à la maison.
Enfin… Des tas… N’exagérons rien.
En réalité, je fais surtout ce qui ne me dérange pas.
J’ai toujours haï le bricolage, toujours meurtrier pour les ongles et le bout des doigts de gauche quand les doigts de droite tiennent un marteau.
En revanche, j’aime bien « bidouiller », faire les commissions, la banque et la cuisine.
Il y a aussi le lit mais ça donne régulièrement lieu à des dissensions à propos de choses bizarres comme l’ordre des oreillers et leur position.
Mais je le fais quand même. Des années d’entraînement chez les Frères ont fait de moi un champion du « lit au carré ».
Depuis longtemps maintenant, j’ai laissé Heure-Bleue se dépatouiller avec les oreillers lors du changement des draps et des taies.
Je persiste néanmoins (rappelez-vous, instits chéries, « on met toujours un « m » devant « m, b, p » sauf  dans « néanmoins, bonbon et embonpoint ») à mettre la « capote à couette » pour éviter diverses sortes de mort à Heure-Bleue.
Oui, elle risque, à chaque tentative de :
- Mourir étouffée dans l’enveloppe.
- Mourir d’un infarctus causé par l’énervement de cette « s… de couette qui se tirebouchonne ».
- Mourir d’une fracture du crâne en tombant sur le coin du lit en s’emmêlant les pieds dans « cette s… d’enveloppe » toujours.
Donc, pour être sûr que mes chemises seront repassées, je prends soin d’éviter un trépas aussi dramatique que précoce à la lumière de mes jours.
Depuis que ma moitié a fait connaissance avec ce courant problème dit « L5-S1 », il m’arrive souvent de lui laver les cheveux.
Avec parfois des erreurs d’approvisionnement dans le matériel dont je vous ai déjà parlé.
Du coup, moi qui avais déjà « un avis sur tout » selon des mauvaises langues bien informées –je sais maintenant qu’il y a une traîtresse à la maison-, eh bien j’ai aussi un avis sur le soin du cheveu.
Hier, donc, Heure-Bleue me dit « il faut que je me lave les cheveux ce matin ».
Comme une andouille, au lieu de dire « Bien chef ! » et d’éviter de constater à haute voix que ce « je » veux dire « tu » je réponds, hâtivement hélas, « Ah oui, avec l’après-shampooing ! Tu avais dit « une fois par semaine », tu te rappelles ? ».
Et la voilà partie…
- Non, non, ces trucs-là, ça ne lave pas ! En plus ça ne se rince pas ! Au shampooing !
- Mais, ma mine, tu m’avais dit…
- Mais arrête ! Pfff… Tu as un avis sur tout, tu m’agaces !
- Bon…
Ai-je clos, me disant que j'avais eu de la chance de ne pas me faire jeter à la figure «  Je ne savais pas qu'en plus tu étais expert chez Carita, Minou ! »
Puis je suis allé voir si une de mes lectrices chéries avait laissé un compliment chez moi, pour changer…
Evidemment, ça n’a pas raté.
Au bout de quelques minutes un appel est venu de la salle de bains.
«  Minouuuuuu !!!! Tu veux bien me rincer les cheveux ? »
Il n’empêche que je devrais me cantonner à sortir et me balader en faisant les courses parce qu’à force de faire tous ces petits trucs tous les jours, je deviens vraiment insupportable.
Si ça continue, je vais bientôt expliquer à Heure-Bleue comment attacher son soutif…

dimanche, 01 décembre 2013

La Thaï douce…

Pour en revenir à ma note d’hier, il me semble bien que le législateur a oublié un détail.
Détail qui a son importance puisqu’il le met en délicatesse avec une loi existante.
Censée elle aussi protéger la câlineuse vénale.
La péripatéticienne, ainsi protégée, touchera la somme de 330 € chaque mois, soit grosso modo un quart de SMIC.
Somme qui viendra s’ajouter aux maigres dizaines d’€uros abandonnés sur la table de nuit par celui venu chercher quelque consolation dans ses bras.
Ces €uros étant l’écume sur le flot des 1.500 € censément laissés par chaque micheton  au Trésor Public.
Rappelez-moi lectrices chéries, comment s’appelle le délit qui consiste à laisser à une arpenteuse d’asphalte une si faible part de ce qu’a rapporté son activité.
Ça y est ? Ça vous revient, hein ?
Eh bien oui ! C’est ça !
Il semblerait bien que justement, comme le « Julot mie de pain », celui qui se nourrit de « pain de fesse », celui qui est « le protecteur » de notre « radeuse », eh bien l’état « protecteur de la prostituée » lui laisse une aumône et se taille la part du lion dans cette affaire.
En y introduisant (ouais, bon...), histoire d’être dans l’air du temps, la notion de CDD, si chère à l’employeur peu soucieux de courir un risque en ces périodes de crise.
Auparavant, notre cabrioleuse était relativement choyée par son « barbeau » qui l’établissait dans ses meubles et la laissait prendre une retraite bien méritée.
Elle en profitait pour virer pilier de sacristie, aller s’agenouiller dans les églises, ce qui lui rappelait une de ses activités et lui évitait de s’asseoir, car endurci à la tâche qu’il était, certains prétendaient qu’elles finissaient par avoir « de la corne au cul ».
Et voilà donc, sous la pression de féministes qui prétendent les défendre, nos catins, qui étaient déjà victimes de maladies professionnelles, sont réduites à la précarité de l’emploi.
Un CDD de six mois leur sera désormais gracieusement alloué, après quoi il sera bien vu qu’elles aillent arpenter d’autres trottoirs…
Ces bas-bleu, plus riches de moralisme et d’arrière-pensées que de morale et de sens pratique ont donc conduit à grands cris d’indignation vertueuse, l’Assemblée à voter une loi qui transforme ouvertement l’état en maquereau. Et en maquereau radin, s’il vous plaît.
Déjà, avec l’intention louable de favoriser le logement social, le bailleur privé avait vu arriver la concurrence du bailleur institutionnel.
Aujourd'hui, avec l’intention louable de tirer la prostituée des griffes du « barbeau » privé, on vient de créer le « demi-sel institutionnel ».

L’enfer est pavé de bonnes intentions ai-je appris il y a longtemps à l’école.
Il est surtout pavé d’intentions cachées ai-je constaté depuis que j’ai quitté l’école