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mardi, 31 décembre 2013

Vous prendrez bien un dernier ver...

Il y a des jours comme ça, lectrices chéries, où on se réveille avec l’envie irrépressible de pourrir la vie des ses contemporains.
Aujourd’hui, par exemple. Je ne sais pas si c’est l’idée de ces fêtes de fin d’année qui poussent les gens malades de solitude à se jeter dans le canal ou sous un métro.
Mais en y réfléchissant bien, j’en viens à me dire, avant de me mettre à la préparation du réveillon de fin d’année, que nous sommes tous seuls.
Je sais, ça me fait bizarre depuis toujours de mettre « seul » au pluriel, j’y vois une sorte d’oxymore. Puis en y réfléchissant –si, si, ça m’arrive- je me dis que « seul », c’est une sorte d’animal courant, comme « chien » et que puisqu’on parle des chiens, on peut bien parler des seuls. Non ?
Bon, c’est trop tôt pour vous ?
Pas envie de vous creuser la cervelle ?
Je reprendrai ça plus tard.
Revenons donc à nos « tous seuls » et à cette histoire de solitude.

C’est vrai, quoi, on naît seul.
On est aidé par des mains habiles à atterrir dans un monde où on n’a, a priori pas envie d’aller. La preuve, on piaille. Et ceux qui ne piaillent pas en arrivant ont souvent quelque chose qui ne tourne pas rond, aux dires du personnel qui les récupère quand ils sortent de leur maman.
C’est bien le signe indubitable que là où on arrive n’est pas une sinécure…

Ensuite, on vit seul.
Quels que soient les liens qui nous attachent à ceux avec qui on vit.
Bon, il faut avouer que n’être pas seul, réellement pas seul, vivre intimement les pensées de quelqu’un d’autre qui lui-même traînerait dans votre psyché comme dans les rayons de La Grande Epicerie, serait un peu saoulant…
Pas un instant de solitude doit être assez pénible, non ?

Puis enfin on meurt seul.
Ça j’en suis sûr.
Ne me demandez pas pourquoi, je ne vous le dirai pas.
Même si quelqu’un vous tient la main, eh bien vous faites le grand saut tout seul !
Enfin, je dis « le grand saut », c’est surtout « Pfffuiitt… »
Vous espérez juste, j’en suis sûr, que c’est un long sommeil sans rêve.
Parce qu’en plus, si vous devez vous farcir un truc qui semble tout de même immensément long en attendant quelque chose ou quelqu’un, alors là…
Alors là, insisté-je, pas de doute : L’univers ne serait qu’une immense expérience sadique.
Contrairement aux affirmations des croyants, religieux ou athées –oui, on peut croire à l’inexistence d’un dieu…- il n’y aurait ni Paradis, ni Limbes, ni Jugement Dernier, ni recyclage perpétuel de nos protons et quarks.
Il n’y aurait alors que l’Enfer.

Ah ! Ça m’a soulagé d’avoir donné libre cours à mon envie d’emmerder le monde de bon matin !
Bon, à part ça, je vais me mettre à la cuisine, lectrices chéries.
Et vous souhaiter quand même une bonne année 2014.
Et ne me dites pas que je suis odieux.
Je le sais, c’est un luxe que je m’offre de temps à autre.
Surtout, j’espère que vous n’êtes pas seules.
Je suis sûr que même Mab, qui aime être tranquille dans son coin aime la compagnie...

lundi, 30 décembre 2013

Ma muse m’amuse…

 

Patio_Petit_Palais.JPG


Hier, nous sommes allés voir l’expo Jordaens au Petit Palais.
J’aime beaucoup le Petit Palais, ce dont, lectrices chéries, vous vous fichez éperdument.
J’insiste néanmoins.
Je le trouve aussi beau que le Grand Palais mais beaucoup plus agréable.
D’autant plus agréable qu’il est pourvu d’un grand patio sur les marches duquel il est agréable de s’asseoir après avoir erré pendant des heures devant les œuvres de Mr Jordaens.
J’ai retenu, outre l’évolution de sa technique, qu’au vu du nombre de femmes peintes en costume d’Eve, ce monsieur avait un goût marqué pour l’anatomie féminine.
Comme il n’était pas le seul dans ce cas –oui, je suis intéressé aussi-, je me suis attaché à lire attentivement les explications en annexe des tableaux.
J’y ai appris que lui-même n’était pas le seul à être intéressé car sa clientèle le poussait fermement à déshabiller ses modèles…
Rassuré sur la constance de la psyché masculine au cours des âges, j’ai pu apprécier, plus détendu, la suite de l’exposition.
Je me suis du  coup demandé pour la millième fois et le plus sérieusement du monde, pourquoi face à une Madeleine aussi accorte et tentante, Jésus lui dit sans cesse « Noli me tangere » en sortant de sa grotte.
Moi, à sa place…
Mais bon, je suis un pécheur né.
Nous sommes sortis avec l’idée de boire un café en flânant le long du marché de Noël qui va du Grand Palais à la place de la Concorde.
Je dois avouer que j’ai acquiescé quand Heure Bleue a dit à La Tornade « Regarde-le ! Il est bégueule… ». Il me faut avouer que je n’aime pas voir le bas de l’avenue des Champs Elysées transformé en fête foraine  et sentir ce mélange abominable. Vous savez bien, lectrices chéries, ce parfum, étrange mariage entre la frite, le chichi, la bière, la guimauve et la merguez.
Nous avons néanmoins acheté chez un éditeur qui crève de faim, coincé entre deux forains gras à lard, de petits livres d’art biscornus.
Puis nous avons entamé une marche de plus de six kilomètres –merci Google- à la recherche d’un café agréable qui fût sur le chemin de la pâtisserie où Tornade, toujours attachée à des souvenirs émus de bouffe, avait en vue de faire grimper notre glycémie aux arbres.
En passant devant l’ambassade des Etats-Unis, Heure-Bleue s’est soudain accrochée à mon bras et m’a dit :
- Pfiouuu, sois rassuré, tu pourrais te recaser sans problème !
Méfiant car je sais comment peuvent tourner les conversations qui commencent comme ça, je n’ai eu qu’une moue interrogative, genre ça :
- … ?
- Oui, la nana que tu viens de croiser, elle te regardait comme un gâteau !
- Ah bon ?
- Oui, celle-là, là-bas !
Je n’ai, comme d’habitude rien vu mais l’idée m’a semblée agréable.
Du moins l’aurait été si Heure-Bleue n’avait dit « Pfff… C’est toujours le même genre… »
J’ai regardé autour de nous, à la recherche d’une rousse.
Et Heure-Bleue à ajouté « Tu plais toujours au genre prof… »
Pas de rousse aux environs, une femme à cheveux argentés, à lunettes, trois-quarts carmin, jean et ballerines…
Mais pas rousse.
« Faut pas croire » comme disent les djeun’s, j’ai encore l’œil.
Que ça certes, mais encore…

samedi, 28 décembre 2013

Secrets de famille.

On dirait bien que même quand on dort il faut faire attention…
Hier, Heure-Bleue et moi papotions.
Nous parlions de Merveille.
Nous étions évidemment éblouis.
Heure-Bleue par la gentillesse d'une petite fille qui reconnaît à sa mamie le talent rare de faire rire.
Le-Gout surtout, toujours émerveillé par l’intelligence d’une petite fille qui a remarqué que papy est un type vraiment top.
C’est dire combien Merveille est brillante…
A un moment toutefois, Heure-Bleue me dit :
- Tu sais ce que m’a dit Merveille hier ?
- Elle en dit tellement…
- Elle m’a dit « Tu sais que papy, eh bien il parle la nuit ? » J’ai répondu « Oui, j’ai remarqué qu’il parle parfois la nuit. »
- Et alors ?
- Elle m’a dit « on dirait même qu’il pleure des fois. Il a été malheureux quand il était petit ? »
Mais d’où lui est venue cette idée ?
Comme si on pouvait être malheureux quand on est petit !
Voire plus tard, genre quand on est grand !
Pfff… Je vous demande un peu !
Cela dit, je me demande s’il ne va pas falloir me bâillonner avant de dormir.
Des fois que tous ces petits secrets que je garde par devers moi ne s’enfuient pendant mon sommeil.
On ne sait jamais...

vendredi, 27 décembre 2013

Le livre des Merveilles

Hier, Merveille avait décidé plein de choses.
Trop de choses.
Déjà, la veille elle avait, alors que votre serviteur, dit « papy », dormait du sommeil du juste, décidé qu’un dessin s’imposait pour lui montrer combien on l’aimait.
Merveille avait dessiné un grand arbre, pourvu de branches, de quelques feuilles et quelques racines, posé sur un sol herbeux sur lequel se trouvait un chat, la queue en point d’interrogation.
Tout ceci va sans aucun doute vous sembler sans intérêt, lectrices chéries, mais c’est seulement que vous ne connaissez pas Merveille.
Histoire d’être sûre que le destinataire ne s’y tromperait pas, Merveille avait écrit à la droite de l’arbre « Pour toi pap » car la feuille n’était pas assez large pour y mettre le « y » de « papy ».
Elle l’avait délicatement posé à côté de moi sur mon oreiller. Oreiller d’où il avait évidemment glissé…
Hier matin, Merveille après avoir exigé un câlin de papy, non, Merveille ne demande pas un câlin, elle exige « Papy ! Un câlin ! »
J’ai un mal fou à lui expliquer que la méthode ne garantit pas le succès et semble même lui promettre un très long célibat…
Je l’ai ensuite emmenée faire quelques courses. Palpitant tout ça, n’est-ce pas ?
La suite arrive. Je vous sais curieuses, lectrices chéries.
Hier après-midi, Merveille a voulu écouter de la musique. Elle s’est assise sur mes genoux pour choisir ce que propose le Web.
Heure-Bleue a dit :
- Je voudrais bien Patriiiick « Le café des Délices »
Merveille a commencé à danser.
On a trouvé très bien ce qu’elle faisait, elle semble douée et pleine d’imagination.
Elle a des mouvements de danseuse balinaise, en moins délié.
Manque d'entraînement...
Peu avant la fin de la chanson, les chaussettes et le plancher sont tels qu’elle a glissé et est tombée, stoppant net le spectacle.
Il m’a fallu la consoler.
J’ai demandé :
- Que veux-tu écouter ? 
- Christophe Mae…
- Quoi exactement ?
- « Je veux du bonheur ».
Nous avons écouté, elle aussi puis a dit :
- Je veux Stromae ! Papaoutai !
- Ah bon…
J’ai regardé attentivement Stromae. Une idée m’a traversé l’esprit, j’ai demandé :
- Il ressemblait à quoi exactement, Julien, le « locataire de la chaise des punis » ?
- Il était brun, le teint mat.
- Et les yeux ?
- Il a les yeux bleus.
Je lui ai demandé :
- Et Hatime, au fait, il avait les yeux comment ?
- Bleu-vert.
Elle a réfléchi un instant et a dit :
- Plutôt verts en fait.
Comme dit son père, « Ça va être un problème… »
Lui qui frémit déjà à l’idée de la voir s’enfuir de la maison, enlevée,  il y a de bonne chance que ce soit avec un kabyle…

mercredi, 25 décembre 2013

La République souhaite l’arrivée des rennes…

Lectrices chéries ! Où êtes vous ?
De quoi-t-est-ce que j’m’aperçois-je-t-y avec stupéfaction ?
Que vous n’êtes pas venues me voir !
Pas de foules de lectrices chéries se pressant sur le site de mon hébergeur !
Pas de « Oooohhh ! Qu’il est bien le Goût ! »
Pas de « Aaaahhh ! Mais où est-il passé ? »
Pas de «  Ciel ! Il a écrit ! Enfin ! »
Nooooon… Rien de tout cela hélas.
Je sais bien que vous aviez autre chose à faire, préparer le frichti, dépeupler une forêt pour un soir, découper du papier cadeau pour y envelopper des petites et grandes choses pour vos Merveilles à vous.
Mais quand même…
Seule la présence rassurante et aimante d’Heure-Bleue m’a empêché, malgré un tempérament extrêmement frileux, de courir à la recherche d’un fleuve pour m’y jeter, des cailloux plein les poches, tel « Le Sagouin ».
Bon, il n’y a pas qu’Heure-Bleue qui m’ empêché d’en arriver à ces extrémités regrettables, surtout en hiver.
Il y a les enfants, Merveille et P’tite Sœur.
Ça m’a permis d’admirer l’altruisme de Merveille, habituellement et essentiellement intéressée par Merveille.
Oui, ma Merveille a eu une de ces délicatesses qui font le charme des enfants quand ils grandissent.
On notera qu’après ces rares intrusions dans le monde de la raison et de l’altruisme, les enfants cessent de grandir jusqu’à la mort.
Sauf quelques uns qui se contentent de devenir ch…ts.
Merveille donc, sans un mot, superbement expressive dans sa mutité, s’est merveilleusement conduite.
Elle a fait en sorte que ses parents soient persuadés qu’elle croit encore au Père Noël.
Les yeux papillotants, l’air étonné qu’un simple voyage à la cuisine pour aller y chercher je ne sais quoi ait donné le temps au Père Noël de disséminer des cadeaux au pied du sapin.
Pas plus surprise que ça que parmi les cadeaux choisis par elle-même il y en ait auxquels elle n’aurait jamais pensé. Des leggins par exemple…
Je crois même qu’elle a presque réussi à piéger Heure-Bleue qui se demandait si Merveille croyait encore ou non au Père Noël.
Une amie de JJF, dite « Rouquemoute », Emilie pour l’état civil, -une ravissante jeune femme rousse- est comme moi persuadée que Merveille croit d’abord et avant tout aux cadeaux.
Heure-Bleue a conclu après réflexion « je suis sûre que des salopiauds l’on renseignée à l’école ! »
Elle n’a pas ajouté « Les ordures » parce que c’est la « Trêve des Confiseurs », mais tout juste.
Et vous, lectrices chéries ?
Que vous a apporté le Père Noël ?
D’abord, avez-vous été sages ? Hmmm ?