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mardi, 13 mai 2014

Ils ont sauvé les appas rances...

« Une traque mondiale pour retrouver les lycéennes enlevées ! »
Qu’ouïs-je ? Qu’entends-je ? Mes sens seraient ils abusés ?
Mais non… La radio vient de me jeter dans l’oreille cette ânerie tout même monumentale : « Une traque mondiale pour retrouver les lycéennes enlevées ! »

Ben voyons…
Cette façon de lancer de « l’information » -tiens, au fait, je n’ai jamais entendu de leur bouche « de simples journalistes »…- m’amuse au plus haut point.
Je vois d’ici « la traque mondiale » et ai une assez bonne idée de la réalité de la chose.
En réalité, il s’agira de millions de « résistants au terrorisme » en train de se ruer sur leur clavier pour remplir les écrans d’autres « résistants au terrorisme ».
Chacun bien sûr, mobilisant ses neurones à la recherche du slogan qui sera le plus répercuté de « twitt » en « like »…
Du coup, j’ai un peu honte ce matin.
Non que je ne compatisse au « sort peu enviable encouru par ces simples lycéennes injustement victimes de l’arbitraire d’un islamiste qui veut faire de la sharia la loi universelle. »
Mais franchement, est-ce sérieux ? Est-ce que ça a la moindre chance de succès ?
À part faire une publicité gratuite et de grande ampleur à ce mouvement et donner des idées à des siphonnés qui verront là le moyen de se faire entendre du monde entier sauf du village à côté de chez eux, quel est le but réel de ce chahut ?
J’ai le sentiment diffus que le sort de ces gamines n’intéresse pas du tout les grands de ce monde. Pas plus que les un peu moins grands mais plus puissants que les grands.
Je pense, mauvais esprit désenchanté que je suis, qu’il est surtout question d’occuper l’esprit des petits de ce monde.
Rien que dans notre beau pays, l’alinéa 11 du préambule de la Constitution semble un coussin confortable qui permet de s’asseoir à nozélites.
Je suis sûr que c’est l’idée de nous faire oublier que le chômage et l’absence d’avenir ravagent la jeunesse qui les a fait nous lancer dans une croisade illusoire.
Un clavier pour hurler « c’est pas beau d’enlever des enfants, rendez les ! » ça ne coûte pas cher et ça occupe.
Et ça fabrique des « produits dérivés » qui vont servir dans les jours qui viennent.
Pensez donc à toutes les indignations qu’on pourra nous servir.
Oui, il se trouvera bien quelques dérangés pour hurler sur le Net « Yen a marre de ces bougnoules qui font rien qu’à être terroristes ».
C’est bien le diable si un terrassier ne fait pas les frais de cette indignation…

lundi, 12 mai 2014

Ces cocottes sont parfois attachantes.

Je ne voudrais pas avoir l’air de dire mais…
C’est à propos de cocotte.
De cette histoire de cocotte.
Non, pas de celles à qui l’on s’attache mais de celles qui attachent, lectrices chéries.
Je sais bien que dès que je parle de cocotte vous me pensez tombé dans des rêvasseries salaces.
Il s’agit de la cocotte, la vraie, celle qui parfume, pas celle qui se parfume.
La cocotte en fonte, celle qui permet de réussir des « ragougnasses », dixit mère-grand-à-moi.
Celle qui permet d’oublier totalement qu’une poule ne se trouve pas qu’au bois de Boulogne et même que ça a pu avoir des plumes et courir partout en caquetant.
Naturelles, les plumes et poussées toutes seules sur le croupion, pas ajoutées de main de maquerelle.
D’écrire ça pour être sûr d’être clair me fait comprendre avec acuité pourquoi on appelle « cocottes » les dames qui vivent de leur croupion justement.
Bon, revenons à celle que j’ai achetée chez Leclerc. Non, il ne s’agit pas d’accuser ce géant de la grande distribution de maquereautage.
Quoique le magasin où nous sommes allés soit quand même assez bordélique.
J’avais donc traîné Heure-Bleue dans ce super-souk pour y trouver une sauteuse pour remplacer celle dont le revêtement avait disparu au fur et à mesure des lavages. Cette sauteuse, « la poêle qui n’attache pas » selon la marque qui la fabrique,  attachait, était venu le temps de la remplacer.
Ce supermarché, où mon Ours m’avait une fois traîné, me semblait abondamment fourni en ustensiles de cuisine et les proposait à un prix raisonnable.
Nous voici donc, Heure-Bleue et moi, bras dessus, bras dessous, déambulant dans les allées de ce Leclerc à la recherche de la gamelle adéquate, que dis-je, idoine.
Je furète, regarde les gamelles, en vérifie la qualité du revêtement, hésite entre le téflon, sujet à rayures qui rendent la gamelle attachante dans le mauvais sens du terme, et la céramique, remarquable invention d’un type du CNRS probablement parti vendre ailleurs son talent car méprisé chez nous comme d’habitude.
Je soupèse, j’exagère un peu nos moyens pour l’occasion.
Bref, je me casse la nénette pour trouver l’outil qui ira bien.
Hélas, trois fois hélas, la lumière de mes jours, qui se pique parfois de connaissance ébouriffante en métallurgie s’est mêlée de l’affaire.
Et a jeté son dévolu sur une gamelle.
Cette gamelle eut l’heur de plaire à Heure-Bleue pour cause de passage par une période « design campagnard vintage ».
La gamelle « a-do-ra-ble » est une gamelle en tôle à ferrer les ânes.
Elle est émaillée comme savent émailler les industriels d’Extrême-Orient, toujours à la recherche de la roupie ou du yuan qui les rendra milliardaires et moi agacé.
Il faut avouer que son couvercle équipé d’une poignée qui permet de se brûler jusqu’à l’os quand on veut vérifier la cuisson, était charmant.
Le corps de la gamelle était lui émaillé d’un beige doux, agrémenté de poulettes sur tout le tour.
Ça vous avait un côté champêtre qui vous rappelait votre grand’ mère.
Comme je ne sais pas résister à la lumière de mes jours, j’ai reposé ma gamelle à revêtement de céramique.
Mais que voulez-vous, c’est comme ça.
Cette gamelle, dès la première utilisation a montré d’excellentes dispositions.
Elle a  la particularité d’attacher immédiatement, quel que soit le produit que vous y mettez.
Sauf, l’eau, soyons honnêtes…