Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 27 mai 2014

La note, s’il vous plaît.

Il faudra que j’explique un jour à Heure-Bleue que France-Inter n’est pas un DVD.
Que je vous dise.
Le matin, en ouvrant ses yeux verts, Heure-Bleue déroule un texte rôdé depuis longtemps.
- Minou, quelle heure est-il ?
- Huit heures moins vingt…
- Minou, quelle heure est-il ?
Je me lève et vais à la chambre répéter « Huit heures moins vingt… »
- Que fais-tu debout si tôt ?
- Je me lève tous les jours vers sept heures moins le quart…
- Ah bon ?
Dit-elle, comme si l’ordre du monde s’était soudain modifié la nuit dernière…
- Tu veux ton petit déjeuner ?
- Oui, tu me dis si Mab a écrit ?
Je prépare le petit déjeuner, lui dis si Mab a écrit et je vaque à mon tour matinal sur les blogs.
A neuf heures le second acte commence.
Heure-Bleue se lève.
« Belle, sans ornement, dans le simple appareil
   d’une beauté qu’on vient d’arracher au sommeil. »
comme disait Jeannot et demande « tu me fais deux rico, Minou ? »
Là commence l’objet de l’explication.
Heure-Bleue commence.
- Minou, tu as une idée ?
- De ?
- Pour ma note d’aujourd’hui ? De quoi je peux parler…
Une minute d’un profond silence s’écoule, j’ouvre la bouche.
Trop tard ! « Je sais ! » dit-elle alors que j’ai l’air d’un gardon sorti de l’eau.
- Minou, j’écris, éteins la radio, tu la remettras après.
- Tu sais, ils ne vont pas répéter exprès pour moi, ce que je n’entendrai pas est perdu…
- Sois mignon, je ne peux pas écrire avec la radio.
Je ne dirai rien, j’écris avec la radio. J’arrive même à écrire en écoutant la radio.
Pourquoi pas elle ? Mystère…
J’entends pourtant depuis longtemps « les femmes peuvent faire plusieurs choses en même temps, pas les hommes ».
Il faudra quand même que je lui dise « France-Inter n’est pas un DVD, il ne reprend pas là où tu as demandé une pause ».
Mais ce n’est pas urgent.
Après tout j’écoute le bulletin de sept heures, beaucoup plus complet que celui de neuf heures.
Mais quand même…

lundi, 26 mai 2014

Une fois ta mère l’an honoreras…

C’est barbare, je sais mais je ne peux résister.
« Mais tu ne penses qu’à manger !!! » me disait Mab hier matin.
Eh bien non, Mab.
Je ne pense pas qu’à manger.
Je pense à faire les courses pour préparer à manger, bien sûr.
Mais pas que.
Je rêvasse, dans les rues de Paris, à bien d’autres choses que manger.
J’y ai plein de souvenirs que je dois ranger, expurger et mettre en forme pour les raconter sur mon blog.
Je termine enfin l’étude du « DAC »,( « Digital to Analog Converter », soit « convertisseur numérique-analogique ») qui permettra à Nadia d'entendre ce que contiennent réellement ses CD.
Je lis aussi un livre qui me saoule un peu, un machin italo-croate qui traite des inévitables « secrets du Vatican », mais bon, j’en suis aux deux-tiers, je vais le finir.
Je vais aussi traîner avec Heure-Bleue chez les enfants vérifier que Merveille tient toujours jalousement à ce que papy ne regarde qu’elle. Ce qu’évidemment je ne fais pas.
Je me promène avec Heure-Bleue et vois d’autres blogueuses.
Je vais au musée avec d’autres amis qu’Heure-Bleue ne connaît pas.
Je discute de haute-fidélité avec un ami qu’Heure-Bleue connaît.
Je papote interminablement avec Heure-Bleue qui me répète les choses, tandis que quand je fais la même chose, d’après elle je radote…
Évidemment, comme toujours, je regarde les filles.
Heure-Bleue prétend que je suis en bonne voie pour Alzheimer.
J’ai apporté la preuve du contraire hier chez une fleuriste où nous n’étions pas allés depuis l’an dernier.
Nous y étions donc allés acheter un bouquet que je devais offrir à JJF, ma fille adoptive, mère de deux merveilles, dont Merveille.
A ma grande surprise, une jeune fille brune, très brune, nous accueillit.
Je ne pus retenir « Mais j’ai le souvenir d’une rouquine flamboyante, ici !!! »
La rouquine est venue prestement de l’arrière boutique, ravie, annoncer qu’elle était toujours là.
Et a agité une immense tresse rousse à mon attention.
J’étais content.
J’aime que les choses soient un peu stables…
A part penser à manger, qu’ai-je donc fait d’autre ?
Ah oui ! J’ai passé un après-midi épuisant avec Merveille.
T’ai-je dit, Mab, que Merveille est belle ?
Tu vois bien, Mab, que je ne pense pas qu’à manger…