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mardi, 24 juin 2014

« Et merde ! » est un bon exemple de chorée du sud...

Vous souvenez vous, lectrices chéries, de « Marche à l’ombre » ?
De ce film me sont restées quelques phrases.
Je conviens, surtout à l’attention de celles qui tournent le nez en comparant le cinéma de Michel Blanc à celui d’Eisenstein, ce n’était pas le film du siècle.
Mais bon, on ne peut pas passer toutes ses soirées à regarder « Cuirassé Potemkine » non plus, hein ?
Mais pourquoi diable nous parle-t-il de « Marche à l’ombre » ce matin ? Vous demandez-vous, lectrices chéries.
Eh bien à cause d’une réplique qui convenait parfaitement à votre serviteur hier soir.
Quand Michel Blanc, suite à la fumette d’un pétard gros comme un « litre étoilé » ne se sent plus très bien et que Mimi Felixine va chercher Gérard Lanvin et lui décrit la scène d’un court mais explicite « Eh ! Ton pote, il est plus étanche ! » 
Après le repas un peu trop copieux du dimanche soir, celui d’hier soir, absorbé avec l’appétit d’un Somalien, eut sur moi l’effet du pétard sur Michel Blanc.
Comme lui, j’aurais pu dire « J’ai les dents qui poussent » et j’avais assez nettement besoin de « sirop contre les renards ».
Mais il y a matière à consolation dans les situations les plus désespérées.
Bien sûr, j’ai été trop occupé à gérer des évasions diverses pour regarder et surtout entendre avec toute l’attention nécessaire  « la dernière » de Guy Bedos.
Cela dit j’en ai tiré l’avantage d’avoir récupéré en une soirée un poids dévasté par l’abus des dîners chez l’Ours.
Quand je vous dis qu’à quelque chose malheur est bon…

 

lundi, 23 juin 2014

Je l’ai eu, l’appeau lys a marché…

Hier, alors que j’attends habituellement qu’Heure-Bleue soit prête pour aller faire quelques courses, ce qui nous amène au début de l’après-midi, je suis sorti en fin de matinée.
Seul.
La lumière de mes jours regardait, désenchantée, le bouquet de lys qui pourrissait lentement depuis neuf jours dans son vase.
J’avais déjà appelé le fleuriste qui m’avait assuré qu’il nous changerait le bouquet. Nous étions allés le voir et il nous avait alors dit « pfiouu… Mais ils vont s’ouvrir ! Si dans cinq jours y sont pas ouverts, pas de souci ! »
Dimanche matin donc, d’humeur guillerette car le soleil me fait cet effet et me rend primesautier –Heure-Bleue dit « plutôt emmerdeur »-  j’ai pris le bouquet et ai traversé la passerelle.
Arrivé sur l’avenue, j’ai vu le fleuriste arroser les fleurs et les plantes sur le trottoir en sifflotant. L’air de rien j’ai lancé, le bouquet derrière le dos :
- Aaaahhh ! Bonjour monsieur, ça a l’air d’aller ce matin, la forme ?
- Ah oui, il fait beau ! Et vous ?
- Ça va…
J’ai tendu les lys au fleuriste en disant :
- Mieux que les fleurs…
- Ah ça alors !
A-t-il dit, l’air faussement surpris mais toujours souriant.
Je lui ai souri, de ce petit sourire moqueur et agaçant qui donne à Heure-Bleue envie de me jeter toute la vaisselle à la figure.
Son sourire a jauni mais il m’a assuré, contemplant les lys, toujours fermés mais déjà pourrissants :
- C’est la première fois que ça arrive…
- Oh je suis sûr que non…
- Mais si, si ! Je vous assure !
- Non, non. Je crois plutôt que c’est la première fois qu’on vient vous les rapporter…
Il m’a laissé choisir un autre bouquet de lys.
C’est la première fois qu’un fleuriste m’offre des fleurs, lectrices chéries.
Et ces lys sont bien partis pour finir à la poubelle.
J’arrêterai là car 50% de remise me semblent acceptables pour des fleurs dont au moins une sent bon…
Mais ses pratiques viennent de lui faire perdre une cliente toujours friande de fleurs coupées.
Il ya des économies, comme ça, qui vous coûtent cent fois leur montant…