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vendredi, 02 janvier 2015

Tu seras un homme mon fils.

Je n’avais pas pris de résolution particulière pour 2015.
J’avais décidé il y a longtemps toutefois que l’idée d’être adulte était totalement farfelue.
Oui lectrices chéries, je comptais depuis mon adolescence sur mes sœurs, mes camarades de jeux et ma mère.
Toutes m’avaient longuement enfoncé dans l’esprit que les filles étaient depuis toujours dotées d’une beaucoup plus grande maturité d’esprit que les garçons.
J’avais donc accepté avec joie que l’autre genre réfléchirait à ma place et que ça m’arrangeait pour continuer à faire tout ce que j’avais en tête.
Ce qui comptait évidemment des tas de bêtises, certaines intéressantes, d’autres moins.
Toutes destructrices, d’une manière ou d’une autre.
Certaines sont risquées pour les yeux, d’autres pour le cœur, toutes pour mon moral.
Heureusement, malgré le passage des années, j’ai réussi à conserver cette idée qu’un jour je serais grand.
J’étais sûr que la lumière de mes jours m’aiderait à gravir le dur escalier qui mène à la maturité.
Cet espoir, à l’orée d’une année qui s’annonce aussi peu enchanteresse que la précédente, vient d’être tué dans l’œuf.
L’ex-rouquine qui partage ma vie – oui, n’allez surtout pas croire qu’elle partage la sienne- semble avoir copié sur votre Goût adoré, cette tendance à l’enfantillage qui n’amuse souvent que moi.
Je l’ai constaté dans la salle de bains ce matin.
Habituellement, je prends un malin plaisir à faire traîner jusqu’à ce que ma houri perso se charge d’en déballer un nouveau, le savon ou le dentifrice.
Quitte à m’user les doigts à frotter un petit tas de miettes de savon pour ma toilette.
Je vous assure que c’est agaçant.
Mais je suis payé de ma peine quand j’entends Heure-Bleue hurler « Minoooouuuu !!!! Je suis trempée et je n’ai pas le savoooon ! T’aurais pu le changer quand même !!! »
J’attends juste assez pour qu’elle trépigne avant de déballer la savonnette suivante.
Aujourd’hui je suis content.
Je sais que j’ai encore gagné.
J’ai dû presser le tube de dentifrice comme une brute pour en extraire assez de pâte pour me laver les dents.
J’attends la toilette de la lumière de mes jours.
J’attends « Minooouuu ! T’aurais pu changer le tube de dentifrice ! Je suis toute nue et je n’ai pas de dentifrice ! »
Je vais ouvrir la porte de la salle de bains et elle va avoir froid…
J’aime les journées qui commencent comme ça.
Bon, je viens d'apprendre qu'elle m'a bien eu.
Pour que j'ouvre le dentifrice neuf, elle préfère se laver les dents avec le dentifrice de Merveille.
Un truc dégueulasse au goût de fraise artificiel douceâtre et immonde.
Il faudra quand même que j’essaie un jour, pour voir comment ça fait d’être adulte…

jeudi, 01 janvier 2015

Mercredi, descendre...

Pourtant on n'a pas jeûné...
Bon, Heure-Bleue a présenté les vœux.
Fainéant comme je suis, je ne vais pas faire un doublon, hein…
Je vais continuer à digérer.
Je n’ose même pas aller jusqu’à la salle de bains.
Hier déjà, alors que je préparais une autre pintade, une recette différente de celle réalisée à Noël, j’ai émis une remarque sur la légèreté de la pintade en regard de celle du canard que je n’ai pas trouvé.
Quand j’ai parlé de légèreté, je n’en jurerais pas, mais il m’a semblé entendre ricaner la balance de la salle de bains…
Je me demande si c’est une tendance naturelle à la paranoïa ou si c’est seulement un éclair de lucidité sur la dure condition du sexagénaire face à une volaille tentante.
Il fut un temps ou j’étais attiré par les poules.
Maintenant, ce sont plutôt les pintades.
Elle me reposent.
Alors que les dindes continuent à m’exaspérer malgré une patience qui me surprend parfois par son côté inusable.
Heure-Bleue n’est pas d’accord.
Je me demande pourquoi.
C’est la première à abuser de ma patience.
Presqu’autant que j’abuse de la sienne…

En chantant avec Tornade "Hasta siempre"...
Parce que quand même « el Che », « el commandante », quoique que peu familier avec l’idée de démocratie, je le regrette parfois.
Bon, je regrette surtout les années soixante et des articulations qui marchaient si bien…