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vendredi, 27 février 2015

Même les salles s’y fient.

Pour le CA, elles ont raison.
Sinon, quand on est papy, eh bien, faut assumer.
Il faut sinon s’y faire, du moins s’y plier.
Et à nos âges, se plier, c’est pas toujours facile.
Yes !!! Hier nous avons vu Merveille.
Qu’est-ce qu’elle est belle !
Qu’est-ce qu’elle est mignonne !
Qu’est-ce qu’elle est bien élevée !
Bref, elle est parfaite.
Du moins elle le fut hier.
Pas une récrimination, pas une seule crise d’adolescence précoce.
Un sérieux quasiment papal.
Trop. Bien trop. Je n’avais pas l’habitude.
Heureusement ça s’est arrangé au cinéma.
Heure-Bleue a tenté de raconter combien « Le dernier loup » ce serait vachement bien, tout ça…
Manque de chance, chaque fois que la lumière de mes jours commençait « c’est un jeune étudiant chinois qui… », une gamine mutine disait « mais maaaamiiiieeee ! Je ne veux pas savoir ! »
Avec la désinence «iiieee » prononcée avec cet accent si parisien, genre lycéenne branchée un peu pétasse.
Bon, on a vu « Bob l’éponge ».
Il y eut des moments où Merveille et moi avons ri de concert.
Je ne sais pas si elle a avancé vers l’âge adulte ou si j’avais rapidement progressé vers le gâtisme.
Ah, j’allais oublier. Avant le ciné nous sommes allés au restau chinois.
Merveille est trop sérieuse. Elle a mangé des concombres, du saumon cru et du riz blanc.
Je me suis empiffré de trucs que je ne devrais même pas regarder.
Heure-Bleue a été raisonnable. Évidemment.
Il y eut, l’inévitable goûter au McDo. J’ai tenté le « sundae fraise » parce que caramel et chocolat, c’est tout le temps alors il faut bien changer.
Quand on le voit, on dirait que ça a déjà été mangé.
Après, toujours inévitable, le petit tour au Monop’.
Nous avons ramené Merveille à ses parents et avons vu P’tite Sœur.
Les yeux toujours aussi bleus mais apparemment malade.
L’Ours a dit « Elle a la crève à cause de dents qui poussent… »
Depuis le temps que j’entends ça je me demande si elle ne va pas avoir ses dents de sagesse pour ses dix neuf mois d’existence mais je n’ai rien dit.
De toute façon il n’aurait rien entendu, bien trop occupé qu’il était à se chamailler avec sa mère sur les mêmes sujets depuis que je les connais tous les deux…
Reconnaissez, lectrices chéries, que cette note est d’une fadeur consternante.
Mais pas trop fort, ménagez moi, je ne suis pas encore complètement remis.
Pas plus qu’Heure-Bleue.
La vie veut notre mort, j’en suis sûr…

mercredi, 25 février 2015

Il ne fait pas beau ? De l’air !

Charlie, lui pas l’autre, me connaissait, j’en suis sûr.
La preuve, il a écrit ça :
« Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs. »
Alors, lectrices chéries, je vais me recoucher pour quelque temps…

 

mardi, 24 février 2015

Pas folle, la guêpe dont l’essaim m’affole…

 

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Finalement, malgré les rodomontades d’hier, la lumière de mes jours vacille…
Je dirais même qu’elle clignote.
Elle avait décidé hier qu’elle n’était plus malade.
Attitude volontariste qui aurait ravi à coup sûr monsieur Macron s’il l’avait su mais hélas a laissé de marbre ce salaud de virus qui, tel le morpion s’accroche à nos organismes.
Ce matin, donc, l’enthousiasme d’hier a fait place à la morosité chez Heure-Bleue.
Pourtant, tout allait bien, le type de la chaudière est arrivé à l’heure, a fait son boulot.
Je lui ai proposé un café qu’il a bu en me racontant sa vie et l’admiration qu’il a pour l’aînée de ses filles, douée pour les études.
Moins enthousiaste quand il parle de la cadette que l’école de branche pas trop.
Encore moins enthousiaste quand il me parle de l’avenir de ses enfants.
Il craint pour elles un avenir plein de pizza à livrer alors que des hordes de « bac+5 »  sont déjà sur leurs scooters.
J’en ai retiré qu’on dirait bien que les parents d’enfants de treize à dix-neuf ans craignent un avenir encore plus sombre que le leur…
Je lui ai dit que « non, vous verrez, tout finit toujours par s’arranger »
Il a répondu, en avalant la dernière gorgée de café « ouais, des fois bien, des fois mal… »
En l’écoutant, j’ai préparé le petit déjeuner d’Heure-Bleue.
Puis je le lui ai amené.
Le chauffagiste est reparti.
Heure-Bleue s’est levée.
A fait son tour sur vos blogs, lectrices chéries.
Elle n’avait pas d’inspiration.
Elle a essayé de faire une « note Mabesque ».
Pas sûr qu’elle ait réussi.
Imiter Mab n’est pas une mince affaire.
Peindre une vapeur n’a jamais été aisé.
Il y faut de l’entraînement.
Oui, lectrices chéries, lisez Mab.
Vous y passez un moment agréable et à la fin il n’en reste rien.
Si, peut-être l’idée que si elle s’arrache une main avec sa tondeuse elle dira calmement « merde ! Ma montre ! »
En attendant, ma houri qui n’aime pas que je l’appelle ma houri parce qu’elle se sent moins ardente, ne semble pas avoir le moral.
Je me demande si elle n’est pas plutôt en rogne après quelqu’un et se retient pour éviter une fâcherie…

lundi, 23 février 2015

J’ai rêvé de flammes en rose.

Heure-Bleue prétend que non mais on a failli mourir, j'en suis sûr.
J’ai eu chaud.
Pas plus qu’Heure-Bleue, non, qui peut, elle, « monter » à 40°c sans mollir.
En me réveillant, je lui ai demandé :
- Ça va, ce matin ?
- Oui, tu me fais mon petit déj’ Minou, steuplé ?
De la cuisine j’ai demandé :
- Ta température, ce matin ?
- M’en fous, ça va. Je ne prends pas, j’en ai marre.
- Bon…
- Toi, cette nuit, tu étais trempé de sueur, tu as eu de la fièvre.
Je m’en étais aperçu, c’étais la première fois depuis longtemps que je me suis jeté –doucement, le jeté…- hors du lit, réveillé par un chaud et froid.
La sensation de m’être endormi dans un plumard trempé par un orage après une saison en enfer.
Cela dit, la lumière de mes jours semble aller mieux.
Du moins elle l’a décidé.
Finie la période chaufferette de mes nuits…
Mais l’épisode nous a fait un bien fou.
Heure-Bleue a perdu je ne saurai jamais combien car le poids des femmes, sauf quand elles pèsent quarante kilos pour un mètre quatre-vingts est un secret mais elle m’assure que « si si Minou ! »
J’ai perdu quant à moi deux kilos dans la nuit.
Bon, je sais, Mab, je vais les reprendre, « avec la TVA… » selon tes propres termes.
Il nous reste néanmoins un petit chose désagréable.
La légère toux qui nous a pourri la vie ces derniers jours persiste.
Oh, bien sûr, elle est plus rare mais elle fait l’effet d’un abus d’exercices abdominaux.
Nous sommes « épuisés des entrecôtes »…
Alors nous nous soutenons mutuellement le moral.
L’une dit « j’en ai marre de ce truc ! »
L’autre dit « je vais mourir… »
Oui, je suis fragile et je meurs souvent…
Tandis que ma houri va être chassée de l’au delà à coups de pieds pour avoir réveillé tout le monde en sursaut j’en suis sûr.
Vous allez voir qu’à peine arrivée elle va râler « même pas de rico, ici ! Pfff… »
Le repos éternel qu’y disaient…
J’ai marié une Walkyrie, je vous dis.
Nous avons quand même pris plaisir à écouter en différé l’intervention de Sophia Aram sur France Inter.



 Nous aimons beaucoup sa façon rationnelle d’aborder les problèmes.
 

samedi, 21 février 2015

Recru des sens...

Lectrices chéries ! Pleurez ! Plaignez moi !
Mes membres sont recrus et mes sens épuisés.
Je n’entends plus, assourdi par les battements de mon cœur.
Je ne vois plus, ébloui par une température équatoriale.
Je ne sens plus, le nez bouché par des hordes de mucosités insanes.
Même le toucher est altéré.
La lumière de mes jours, chaufferette de mes nuits à l’occasion, m’a refilé son virus, j’en suis sûr.
Vous savez comment elle s’y prend ?
Non, non, non, pas comme ça…
Ça, c’est quand elle n’est pas malade.
Elle tousse un coup.
Genre Merveille qui fait du cinéma.
Puis, avec l’air de Violetta au troisième acte, elle me dit d’une voix aussi mourante qu’elle «  quand je tousse, j’ai l’impression d’avoir une haleine de chacal » puis lâche dans un soupir « tu veux bien vérifier, mon Minou ? »
Comme j’ai une idée précise  de ce que me coûte un refus à ma houri, j’avance prudemment mon visage vers le sien.
Là, elle me souffle dans le nez, m’envoyant d’un seul coup vingt milliards de virus mesquins dans le nez.
J’aurais dû me méfier, « mon Minou » c’est le truc rare. Le truc qui sent le piège à vingt pas.
Je hausse les épaules et lui dis « mais non, au pire c’est la peste mais pas plus ».
Elle retombe, agonisante, sur ses oreillers et me demande, juste avant de rendre l’âme « tu veux bien me faire une Rico, Minou ? »
Puis, quand la Rico est pile poil prête, elle l’a deviné je ne sais comment, elle jette d’une voix lasse « Finalement, je préfère un verre d’eau… »
J’ouvre mon navigateur Internet, jette un œil chez Legifrance, regarde le tarif du meurtre, change d’avis et lui amène son verre d’eau.
Sa vicieuse stratégie a néanmoins fonctionné.
J’ai froid.
Et ne ricanez pas sous prétexte que j’ai toujours froid.
C’est mesquin…
Ça commence.
Je n'ose même pas regarder le thermomètre.
Comme disait mon père « ma poule ! rien que je le regarde, il fume ! Ça fait pareil que quand je te regarde ! »
Déjà tout à l'heure il indiquait37°C.
C’est grave, croyez moi.
Normalement, c’est 36.4°C.
Heure-Bleue m’a refilé sa fièvre de cheval.
Je me sens déjà mal.
Peut-être même que je vais tousser bientôt.
Je vous entends ricaner d’ici lectrices chéries.
On voit bien que vous ne savez pas ce que c’est que Le Goût avec la crève…
Je me sens seul, abandonné.
Un chien quasiment, tel ceux qu’on voit attachés à un arbre au bord de la route au mois d’août.
Heure-Bleue comate encore tranquillement alors que je meurs, seul et souffrant.
Elle l’a fait exprès j’en suis sûr.
Peut-être que non mais dans le doute, plaignez moi, lectrices chéries.
Je vous aime, je vous le jure, si si si...
Allez, je vais me coucher.
Je me relèverai peut-être pour faire le dîner.
Si je ne suis pas mort.
On a déjà prévenu les enfants que s’ils n’avaient pas de nouvelles d’ici mardi, ils devraient récupérer le poulet dans le frigo...