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dimanche, 25 octobre 2015

Avec « la complainte de Maky », Mab qui nous la fait courte, veille.

De rien Mab...
J’ai lu avec intérêt tous vos commentaires, lectrices chéries.
D’ailleurs je les lis toujours avec attention. 
Mab donc, n’a pu que remarquer le regard de Maky recouvrant la vivacité de ses vingt ans quand une jeune et jolie femme passe dans son champ de vision.
Elle m’en fit part.
Et j’ai quelques remarques à faire.
Vous constatez avec quelque désabusement, si ce n’est désenchantement, que vos chevaliers servants, faisant censément partie de vos affaires personnelles à vous et rien qu’à vous, matent de façon plus ou moins discrète toutes ces « autres » qui ne demandent qu’à être des rivales, ces hyènes.
Vous nous pensez même attentifs à ces supputées proies prochaines de vos camarades de jeux  au point de penser que lesdits copains de couverture sont aveugles à vos regards.
Je ne pense pas un instant que vous soyez hypocrites, se fait jour seulement une légère orientation du jugement déjà décrite par La Fontaine dans « La besace »…
Et n’allez surtout pas croire que j’oublie les commentaires que vous avez laissés.
J’ai par exemple souvenir d’un lointain commentaire de Mab avouant à mots crus qu’elle appréciait « les beaux petits culs » de certains jeunes hommes marchant devant elle.
Mab écrivait alors
« Et que m’arriverait-il si je cédais à mon phantasme quand je vois un joli petit cul masculin? »
Ça doit même la faire rêver plus souvent qu’elle le croit puisque je me rappelle aussi, après avoir écrit quelque chose à propos de la laideur des pantalons dits « baggy ».
Coqueluche des jeunes gens fringués genre « garde à vue ».
Elle remarqua à ce sujet
« Moi je regarde plutôt les jolis petits culs des jeunes gens, quand ils ne sont pas perdus, les culs, dans un jean trop large. »
Mialjo elle aussi se fendit d’un
« figure toi que moi aussi je regarde les fesses des mecs  ! »
Je me souviens d’Emilia-Celina, se rappelant ses dix-neuf ans et disant qu’une de ses copines d’alors
« regardait le cul de toréador de son copain avec admiration ».
Si Liliplume râle
« Tous pareils ! Le mien en perd l'ouïe, la parole, il est hypnotisé »
Eh bien
je suis sûr qu’elle mate en loucedé et qu’elle repère parfaitement le loup dont elle aimerait bien qu’il la croque.
Je constate amèrement que, les années passant, les femmes regardent toujours avec commisération leur mec rêvasser à ce qu’elles imaginent être une réaction spécifiquement masculine.
Dès qu’un mot s’échappe des lèvres ou un regard s’échappe des yeux vers les femmes que croisent les hommes, le chœur des femmes entonne le « Pfff… Vraiment vous ne pensez qu’à ça ! En plus vous ne regardez que des jeunes ! »
Genre « Nous on n’est pas du tout comme ça, nous qu’on est rien que tout le temps sage. Et pis nous on mate que des vieux, on est raisonnable ! »
Ben voyons…
Alors, lectrices chéries, si vous voulez être crues, comme on vous aime, c’est-à-dire pas cuites, faudrait faire un peu attention à ne pas nous raconter des carabistouilles.
Plutôt non.
Continuez, je vous aime comme ça.
Comme Heure-Bleue qui, sous le coup de l’enthousiasme, me fait part de ses découvertes.
Je sais donc que ses goûts n’ont pas changé au cours des années.
Figurez vous lectrices chéries qu’Heure-Bleue remarque les beaux jeunes hommes !
Oui ! Elle aussi !
Il les lui faut grands, jeunes et bruns...
Et c’est là que ça se gâte.
Je ne suis pas petit, pas trop du moins.
Hélas, je suis moins brun qu’avant et surtout nettement moins jeune…
Mais comme elle m’apporte la preuve qu’elle ne vaut pas plus cher que moi, ça ne me dérange pas.
Enfin, pas trop…

jeudi, 22 octobre 2015

Legato à l'amante...

J’ai lu ça hier matin chez Berthoise :

« J’ai vu un Apollon. Enfin, un homme beau. Très beau. Vraiment beau. Grand. Très grand. Brun. Très brun. Qu’on aurait dit un arabe ? ( private joke ). Peut-être. Je l’ai juste croisé. Je ne crois pas m’être retournée. Mais là en y repensant, je souris.  Ça vous fait ça aussi ? Est-que vous souriez quand vous repensez à quelque chose qui vous a ravi ? »

Je me suis dit que oui, je souris en repensant à certaines choses vues, entendues ou senties.
Mais, alors que Berthoise voit sans problème un Apollon, quand je croise une Aphrodite, je m’écrase.
Et mollement en plus…
J’ai d’abord l’attention attirée par un reflet, dans une vitrine ou celui d’une chevelure.
Alors je commence par voir puis je regarde, puis j’apprécie et enfin je soupire.
J’ai beau faire tout ça très discrètement.
Je fais semblant de rien, de n’avoir rien remarqué ni même seulement vu.
Toutes ces précautions d’esthète discret ne servent hélas à rien.
Quelques pas plus tard, la lumière de mes jours, qui ne voit plus très clair mais à l’œil perçant pour certaines choses, me jette :
- Tu l’as vue cette fille ?
Imbécile que je suis, je saute à pieds joints dans un piège que pourtant je connais depuis des lustres.
- La rousse avec la jupe verte, le « col claudine »  et de chouettes jambes ?
- Je savais bien, je me disais aussi…
« En même temps » comme disent les djeuns, ça a quelque chose de rassurant de vivre avec quelqu’un qui vous connaît si bien et qu’on connaît si peu.
On est ravi de savoir que si quelque chose ne va pas, elle va s’en apercevoir tout de suite et, tout en même temps, on est heureux de savoir qu’il y a toujours quelque chose de neuf à découvrir chez  elle.
Bon, on n’est pas toujours heureux quand même, les moments où, d’un geste un poil trop ample, je renverse mon verre et qu’elle me le reproche comme si j’avais fait plonger l’action Total de 40%.
Par chance, je peux me contenter d’un sourire moqueur quand elle envoie la sauce de sa salade sur ce pull bleu layette qu’elle affectionne et je déteste, celui que j’appelle « le pull à taches ».
En fait j’adore ça car ce sourire la fait plus « chauffer » que la tache qu’elle vient de faire.
Mais bon, tout ça ne m’empêchera pas de regarder les femmes dans la rue même si faire semblant de rien ne marche jamais…

mercredi, 21 octobre 2015

Si c’est le cas, rions…

Lectrices chéries !
Aujourd’hui, c’est ethnologie de comptoir !
Vous avez, j’en suis sûr, entendu parler du concept de « vieux con », cette idée fourre-tout où l’âge n’a que peu d’importance.
C’est en entendant monsieur Bayrou ce matin qu’un souvenir m’est revenu qui mit en branle cette mécanique étrange qu’est la cervelle de votre serviteur.
Un déclic bizarre qui m’a ramené en juillet 1962, à la colo du mois précédent celui qui m’a fait connaître le goût des vrais baisers.
Mais ce n’est pas de cela que je veux vous parler.
Dans cette colo, celle des marches forcées qui nous laissaient en pleine forme avec des moniteurs au bord de la syncope, il y avait parfois des moments de distraction.
Les rares journées que nous passions « à la base » de cette colonie, servaient plus à reposer les « monos » que nous.
La radio fonctionnait du matin au soir dans un réfectoire assez grand pour abriter la cinquantaine de « colons » que nous étions, répartis en cinq équipes de gamins.
Le souvenir a soudain surgi quand la voix de monsieur Bayrou est sortie de mon poste.
De son ton de prof habituel, docte à souhait, sont tombés les mots habituels des vieux marmonneurs « depuis le temps que je le dis, il y avait auparavant… Etc. »
Je me suis retrouvé d’un coup devant le poste de radio de la colo, dont seul l’intérieur m’intéressait et dont je me demandais comment pouvait fonctionner la réception dans cet endroit paumé au milieu des forêts de l’Allier.
Le haut-parleur crachait « Eeeet voici maintenaaaaant, chers auditeuuuuurs …« Rock around the clock ! » avec Bill Haley and his Comets !!!! »
Je suis resté à côté du poste avec un « copain de tente » dans mes âges.
J’aimais bien ça, « Rock around the clock »…
Puis, le « spiqueur » a continué « et voici maintenant « Etoile des neiges » par notre grande Liiiine Renauuuud !!! »
Et c’est là que je suis resté stupéfait, que dis-je, estourbi.
Mon « copain de tente » a pris un air ravi et dit « aaahhh… Ouaiiiis... C’est quand même aut’chose que ces chansons de yéyés… »
Vous vous rendez compte, lectrices chéries ? Un gamin de mon âge, treize ans !
Treize piges, le môme et déjà on aurait dit ma mère !
Imaginez un peu l’effet que peut faire sur un gamin courant, un gamin curieux, une sortie du genre « c’était mieux avant ! » dans la bouche d’un gamin de mon âge.
C’est là je crois que j’ai découvert « le concept du vieux con ».
Celui que vient de me rappeler le discours de Bayrou.
Bayrou qui, lui, m’a fait découvrir ce qu’est le vrai centriste : Un type qui tient un discours de gauche mais vote à droite…

 

mardi, 20 octobre 2015

Et nous prendrons du temps à trouver cette bête, qui voyage beaucoup...

Je vous raconterai plus tard notre visite au Grand Palais avec Berthoise, experte, très experte.
Mais non… Pas ça, lectrices chéries ! Pfff…
C’est juste que c’est une aficionada de Louise-Elisabeth Vigée Le Brun qui la branche depuis l’enfance.
J’ai suivi avec délices ce cours aussi passionnant que magistralement et classieusement dispensé.
Même moi je me suis tu et l’ai écoutée religieusement, c’est dire !
Revenus à la maison, le dîner préparé, j’ai servi la lumière de mes jours.
Elle mange habituellement dans une vieille assiette de faïence de Lunéville chinée sur une brocante.
Elle a poussé de sa fourchette un petit morceau de saumon, comme pour l’éloigner de quelque chose à éviter.
Je l’ai regardée.
Elle m’a dit :
- C’est cette petite bête, là, je crois chaque fois que c’est une vraie.
Près du bord de l’assiette est peinte une petite araignée saisissante de réalité.
- Ah… Toi aussi tu plonges dans cette affaire…
Que je vous dise, lectrices chéries, c’est là que je me suis aperçu que les hommes avaient des plaisirs simples.
Pas que la bagnole, les flingues ou les appareils-photo.
J’ai compris brusquement pourquoi les femmes nous regardaient avec l’indulgence qu’on accorde aux petits enfants qui trouvent un intérêt palpitant à des choses étranges.
Sauf que chez nous, ça dure…
La lumière de mes jours m’a regardé à son tour, interrogative :
- Et ?
- Tu sais ? A Saint-Lazare, des fois je passe aux toilettes.
- Hon hon…
- Tu ne sais pas ? Dans les urinoirs, il y a aussi une mouche parfaitement peinte, pas toujours au même endroit selon l’urinoir.
- Je ne vais jamais aux urinoirs, tu sais…
- Eh bien, c’est plus fort que moi, j’essaie toujours d’envoyer la mouche dans le siphon en faisant pipi dessus.
- C’est bien, Minou, t’es grand…
- Et tu sais quoi ? J’ai regardé les autres.
- Et alors ?
- Ben ils font pareil, je le sais, j’ai le même équipement alors je sais bien comment on fait pour diriger le jet.
- Pfff…
- Ouais ben ils font comme moi, ils essaient tous d’envoyer la mouche dans le siphon.
La lumière de mes jours a secoué la tête.
Je suis sûr qu’elle ne croit pas un instant qu’on est adulte.
Alors que, hein…

lundi, 19 octobre 2015

Paris mutuel urbain…

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J’ai repris la lecture du bouquin de Modiano.
J’avais abandonné « Dans le café de la jeunesse perdue » le temps de lire trois autres livres.
Ben oui, lectrices chéries, je fais parfois ce genre de chose.
Entamer un bouquin, m’accrocher pendant deux ou trois chapitres et ne pas parvenir à ce nirvana de la lecture : Vivre le bouquin.
Vous êtes même mieux que l’auteur, vous êtes plus que l’auteur, vous êtes celui qui vit le livre.
Vous vous arrêtez comme le personnage, vous rêvassez ce qu’il rêvasse, vous le savez qu’il rêvasse, même si ce n’est pas écrit. Vous êtes lui.
Hier soir, réchauffé de la hanche par la lumière de mes jours qui s’acharne à me frigorifier les cuisses avec ses pieds, j’ai donc repris mon livre.
Alors que chaque matin, je la saoule en lui parlant alors qu’elle souhaite lire tranquillement, chaque soir elle me parle alors que j’aimerais lire tranquillement.
Hier soir, étonnamment, alors qu’elle lisait je l’ai distraite.
- Ma Mine, écoute ça !
- Pfff… Quoi donc, Minou ?
Alors je lui ai lu le passage qui m’avait frappé.
« A la hauteur de la place Blanche, le cœur me battait un peu et je me sentais ému et même intimidé. Je n’avais pas connu cela depuis longtemps. Je continuais d’avancer sur le terre-plein d’un pas de plus en plus rapide. J’aurais pu marcher en fermant les yeux dans ce quartier familier : Le Moulin Rouge, Le Sanglier Bleu… Qui sait ? J’avais croisé cette Jacqueline Delanque il y avait longtemps, sur le trottoir de droite quand elle allait retrouver sa mère au Moulin Rouge, ou sur le trottoir de gauche à l’heure de la sortie du lycée Jules Ferry. Voilà, j’étais arrivé. »
- Non mais t’as vu ça ma Mine ?
- C’est normal Minou, ce sont les mêmes souvenirs. Vous avez presque le même âge, vous connaissez le même coin.
- Ouais mais quand même…
- Tu marches dans ses pas ou il marche dans les tiens, voilà…
Elle a sans doute raison, mais quand même, c’est mon coin.
Mon coin à moi, celui plein de poésie et de cette légère sensation dont on ne sait si c’est de la peine ou la résurgence d’émotions qu’on croyait définitivement enfuies.
Là je suis entré dans le bouquin pour de bon.
Je me suis rappelé cet été, oui celui qui vient de disparaître.
On s’était baladé par là, Heure-Bleue, une blogueuse et moi.
Du coup, à y repenser ce matin, je crois bien qu’hier soir j’ai même senti sur la langue le goût des « diabolos fraise » que j’y avais bu.
C’est normal, à le lire j’ai fait les mêmes pas, regardé les mêmes endroits.
Non, non lectrices chéries, pas vu, re-gar-dé !
J’en ai lu des bouquins qui parlent de Paris.
Même si Calet et d’autres en causent bien, le seul qui semble connaître vraiment le Paris des années soixante reste à mes yeux Modiano.
Mais bon, c’est peut-être parce qu’on connaît le même…