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jeudi, 08 septembre 2016

La véritable harmonie a deux do.

De rien, Mab...
Je viens d’entendre ça dans mon poste qui me truque les nouvelles du monde.

« C’est un huis clos à l’extérieur dans un immeuble. »

Oui il a dit ça, Nagui.
À force de causer sur France Inter, il en est arrivé à parler comme ses invités…
J’ai cru entendre parler Heure-Bleue. 
Depuis des décennies, le talent inné de la lumière de mes jours pour la phrase ambiguë force mon admiration.
Sa technique du double sens m’éblouit même la nuit.
Je dois avouer que mes réactions à ses propos l’agacent avec la même vivacité depuis… Depuis…
Bref, depuis tout ça…
Mardi soir donc, j’avais préparé quelque chose qu’elle avait repéré au Monop’ des Ternes.
Ça lui avait plu.
Hier soir, il s’agissait d’aller à notre Monop’ acheter de quoi préparer la même chose.
C’est comme ça que ça a démarré :
- Minou, ce soir tu me refais ce truc comme j’aime ? 
- Hmmm ?
- Si si, ce truc comme tu m’as fait hier soir, cétait super…
- Bien sûr, bien sûr, tu m’as déjà vu te refuser ça ?
Et j’ai « soupiricané ».
Assez fort pour que la lumière de mes jours, brusquement éclairée, lance :
- Pfff… Mais c’est pas possible… Tu ne changeras jamais !
De quoi était il question ?
D’aiguillettes de canard marinées dans une préparation dont nous avons refusé de lire la composition pour éviter de jeter le tout à la poubelle avant même de le goûter.
Nous avons donc dîné agréablement de choses qui horrifieraient un diététicien hospitalier mais qui nous ont bien plu.
De petits machins, des bouchées de poulet thaï à passer au four qui apportent assez de calories pour la semaine à six personnes.
Et ces aiguillettes censément « préparation canard laqué », à faire cuire à la poêle.
Ce que j’ai fait avec de la vraie graisse de canard, à feu vif pendant trois minutes.
Et c’est un sport parce qu’il faut remuer en permanence pendant ces trois minutes, puis pendant une minute à feu éteint.
Comme je suis prudent et qu’il faut quand même accompagner ça de quelques légumes, j’avais auparavant préparé et maintenu au chaud le mélange qui plaît ces temps-ci à Heure-Bleue : Un mélange en quantités égales de haricots verts et de « haricots beurre », revenu une fois cuits, avec de l’échalote.

mardi, 06 septembre 2016

Démons et Merveille…

« Papa et Papy ? Pfff… Le même humour… »
C’eût été mieux sans la moue dégoûtée, mais bon, Merveille nous a reconnu un certain sens de l’humour.
Manifestement il ne s’agit pas d’un sens certain de l’humour.
Merveille, P’tite Sœur, JJF, l’Ours et Manou sont venus dîner dimanche soir à la maison.
De manière assez surprenante, j’ai réussi à faire les frites aussi bonnes que les moules que j’avais préparées ainsi que la salade agrémentée de fromage de chèvre chaud sur de « micro tartines » de pain grillé .
Du coup on a presque oublié de boire…
P’tite Sœur semble avoir digéré la surprise de l’école maternelle.
La classe de Merveille s’est fait avoir en beauté par le maître qui, futé, avait laissé les enfants se placer par affinité puis, une fois chacune et chacun à côté du ou de la préférée, les a tous placés de manière à séparer des paires qui n’auraient demandé qu’à papoter au lieu d’écouter le maître…
Merveille, elle, avait plein de choses à me dire « en secret ».
Il faut bien que cette petite trouve une oreille complaisante pour donner son avis sur ses camarades de classe, garçons ou filles.
Surtout les filles.
Surtout les « pas hyper camarades ».
J’ai entendu parler de Ludivine, dont je vous avais touché deux mots après la fête de l’école.
Eh bien finalement, « Ludivine, hein, elle est pas si belle ! En plus elle est pas dans ma classe… »
Puis, après avoir affirmé avec force que « Ludivine, d’abord, c’est une crâneuse… » elle m’a dit que l’autre, la métisse magnifique, était gentille.
- Il y en a deux ou trois autres mais elles sont moins belles que la métisse magnifique et quelles sont… Euh… Un peu…
- Un peu quoi, Merveille ?
- Ce que tu dis, toi, Papy…
- Hmmm ? Je dis quoi ?
- Bon, un peu « pétasses » mais c’est toi qui dis ça, hein papy…
Non mais quelle faux-cul, Merveille...
Dans le remue-gamins de la rentrée elle a perdu son « garde du corps-garde du cœur »
- Et ton amoureux ?
- Lequel ?
- Celui de l’année dernière.
- Oh, il est dans une autre classe, c’est mieux.
- A part ça ?
- Ben « par contre »…
- « En revanche », Merveille.
- En revanche, il y a Julie.
Ça, c’est dit avec un soupir de profond regret.
- Et alors ?
- Julie, elle… Elle est…
- Ne le dis pas, Merveille, je sais comment est Julie.
- Oh oui, mais il n’y a pas que sa voix…
Julie et Merveille sont censées  être amies.
En réalité, Julie n’aime pas trop Merveille, qui le lui rend bien.
L’enveloppée envie l’ablette.
L’ablette envie l’enveloppée.
Chacune enviant l’autre pour quelque chose qu’elle pense ne pas avoir…

lundi, 05 septembre 2016

Je donne du laid...

De rien, Mab...

devoir de lakevio.jpg

Mais que c’est mauvais, bon sang !
J’avais pourtant cru rendre à peu près ce mouvement de volet qui s’ouvre.
Quand je l’avais vu, sous le soleil de midi, s’ouvrir brutalement je m’étais attendu à voir passer quelque chose par la fenêtre.
Une main fugitive et vaguement honteuse.
Un peu comme je l’avais lu dans « Galigaï ».
Il n’y a guère que Mauriac et Faulkner pour vous faire brûler par le soleil en vous tourmentant de situations inextricables.
Bon, arrêtons de rêvasser.
Je reprends mon pinceau et essaie encore mais non.
Ça ne marche pas.
Même ces vagues buissons « d’herbe des Juifs » dans l’ombre ne rendent pas grâce à la lumière du soleil.
Les deux ou trois pieds de lavande sont lamentables de pauvreté, une fois mis sur la toile !
C’est une journée stérile.
Le soleil n’est que cuisant mais pas chaud.
Il faut pourtant que je termine ce tableau.
On vient le chercher ce soir.
Mieux encore, le payer !
Et c’est aussi bien parce que le proprio de ma cagna tient à être payé.
Depuis trois mois que je le fais lanterner…
Mais bon, c’est d’accord avec mon client.
Je devrais pouvoir régler le retard et manger à ma faim pendant au moins une semaine…

samedi, 03 septembre 2016

Toilette à heurts fixes...

cadum.jpg

Non, lectrices chéries, tout n’est pas qu’ordre et beauté,  luxe calme et volupté au pays d’Heure-Bleue et du Goût.
Ce n’est pas là qu’on trouvera « les riches plafonds, les miroirs profonds », moins encore « la splendeur orientale » même si ça invite au voyage.
Non, non, non !
Depuis des lustres nous nous livrons une guerre sourde.
Oh, point de coups ni d’horions…
Rien que de sombres batailles où seuls les hasards d’une tactique approximative font que l’un ou l’autre remporte la bataille.
Je ne parle pas là de cette guerre ouverte qui voit voler les reproches quand l’un a laissé tomber son T-shirt à côté du panier à linge ou que l’autre, sous prétexte de douche inattentive noie la salle de bain du radiateur du fond jusqu’à la porte.
Ça, c’est « normal », du moins fréquent.
Ça me fait penser qu’aujourd’hui je dois laver les cheveux de la lumière de mes jours.
Revenons à cette guerre pas du tout larvée.
L’enjeu ?
Éviter de déballer le dentifrice ou le savon.
Ne pas être obligé de prendre des gants ou des serviettes.
Il n’y paraît pas mais se trouver en costume d’Adam ou en tenue d’Ève et se rendre compte qu’il faut retourner dans le séjour à la baie grande ouverte pour prendre le linge de toilette est cruel.
D’autant plus que la moitié habillée du couple fait bien attention a faire la sourde oreille aux appels désespérés de la moitié toute nue.
Hier, il y eut mieux.
La veille déjà, la situation fut tendue.
Il restait une lamelle de la savonnette.
Lamelle suffisamment épaisse pour servir encore une fois.
Je m’en servis.
Elle rendit l’âme à la fin du lavage de pieds.
Ouf ! Je l’avais échappé belle !
Hélas, la traîtresse usa d’un artifice indigne.
Elle alla prendre sa douche.
Confiant, j’étais sûr qu’elle déballerait la savonnette.
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais il n’y a guère qu’un rappel d’impôts pour être plus désagréable que se trouver, les mains, voire le corps, trempés, obligé d’aller chercher une savonnette.
Le papier est d’abord glissant qui vous fait l’échapper.
Puis, après quelques manipulations maladroites de mains mouillées, l’emballage colle.
Bref, c’est l’enfer…
Eh bien, la lumière de mes jours m’a bien eu, lectrices chéries.
Plutôt que déballer la savonnette, elle a traîtreusement usé d’un « gel douche » dit « corps et cheveux ».
La hyène !
Mais je l’aurai, il reste assez de dentifrice dans le tube pour me laver les dents.
Je vais tirer jusqu’au dernier atome de dentifrice de ce tube.
Quand elle sera nue et humide, elle devra déballer le tube de réserve, celui qui se trouve derrière, dans le petit machin où on met les eaux de rose, de bleuet, les lames de rasoir, les échantillons de parfum et autres outils.
Elle me demandera « Minouuuuu… Où est le tube de dentifrice neuf ? » alors j’irai le lui trouver et elle râlera alors « Pfff… Pas moyen de faire sa toilette tranquille avec toi ! Toujours une bonne raison pour venir quand je suis dans la salle de bains ! »
Je me demande pourquoi elle fait ça chaque fois.
Depuis le temps, des lustres, elle sait très bien où est le dentifrice…

vendredi, 02 septembre 2016

Place du Théâtre Français, il a un buste en pierre, Molière…

Ouais, bon, je sais...

les-roses-d- Héliogabale.jpg

A la lecture des commentaires sur le blog de la lumière de mes jours, j’ai failli mourir étouffé par les grandes gorgées de petit lait dont vous m’avez abreuvé.
Pourtant, courbé sous le poids de ma fainéantise, j’avais eu peur de devoir faire un effort pour assurer ma défense.
Puis, après vous avoir lues, j’ai été rassuré.
Mieux, je me suis vu, tel Héliogabale sur sa couche, entouré de beautés noyées dans les pétales de roses, toutes à ma dévotion.
Je rêvassais à tout ça après une journée délicieuse entre deux jolies femmes.
Mais non, voyons, lectrices chéries, nous nous promenions dans les rues qui vont du Xème au Ier arrondissement en passant par les passages du IXème et du IIème.
Nous avons découvert, désolés, que le passage Jouffroy va passer du stade de charmant passage de petits commerces étranges et intéressants à celui de centre commercial.
S’y installe un Marks & Spencer qui va permettre aux passants de parsemer le carrelage du passage de canettes, de blisters de pâtisserie industrielle et de déchets divers…
Nous sommes partis du meilleur döner de Paris, –si, si, j’insiste- pas très loin du lycée Lamartine.
J’ai acheté deux verres sur la brocante de la place de la Bourse –chaque premier jeudi du mois- et nous avons fini dans un café de la galerie Vivienne.
Mes deux commensales y ont dégusté un « café gourmand sans le café » fait de glace, de crème chantilly et de mini gâteaux à la noix de coco.
Après ça, traverser la rue des Petits Champs devant la Galerie Colbert et prendre le le passage des Deux Pavillons pour traverser le jardin du Palais Royal.
Cette promenade, au lieu de les lui coûter ont rapporté deux cents grammes à Heure-Bleue.
Ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle expérimente « la rétention de glace à la pistache ».
Aahhh… Si elle succombait à mon charme avec autant d’allant qu’à la glace de Mr Bertillon…
Nous avons abandonné Rosalie à la station Palais Royal et pris le 95 jusqu’à Saint Lazare où, tout a fait exceptionnellement, la SNCF a bien voulu nous ramener chez nous sans faire d’histoires.
C’est là que nous nous sommes rendu compte que plusieurs fois par semaine, nous partons à Paris.
Mieux, que nous sommes incapables d’y passer moins de huit heures.
Huit heures que nous ne voyons pas passer, occupés que nous sommes à papoter et  à traîner dans les rues…
Sous le coup de l’émotion, une fois le dîner pris, arrosé d’un vin délicieux acheté chez « Legrand Filles et Fils », Heure-Bleue, emportée par son élan, a pris le cachet du lendemain.
J’ai la boîte sous les yeux, confisquée le soir même.
Je serais navré de voir la lumière de mes jours vaciller pour cause de surdosage…