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dimanche, 11 février 2018

Hier nous avons musé au musée…

« Il ne neige plus ! On va dehors ! » A décidé la lumière de mes jours après quelques jours où sortir était un véritable pensum.
Nous avons donc pris le 95, ce bus magique qui passe près de chez nous et nous mène directement au Louvre, aux Tuileries, au musée d’Orsay.
Même au musée du Luxembourg moyennant un peu de marche.
Gentille comme tout, Heure-Bleue a bien voulu passer par « La grande galerie » quand nous sommes allés au Louvre.
J’aime beaucoup « La grande galerie » du Louvre.
La salle des antiquités grecques et romaines qui y mène dès qu’on a vu la « Victoire de Samothrace ».
Mon dieu ce que j’ai pu traîner au Louvre…
C’est par « La grande galerie » que je suis passé la première fois que ma grande sœur m’a emmené au Louvre.
C’est là aussi que mon père s’est rendu célèbre par une remarque sur la fourrure d’une dame.
Puis que j’ai vu ma mère sur des escarpins, ce qui était extrêmement rare.
Mes parents aimaient beaucoup que ma grande sœur m’emmène au Louvre.
Pendant ce temps là ils avaient la paix et puis :
C’est beau.
C’est chauffé.
C’est instructif.
Et surtout, surtout…
C’est gratuit.
Enfin, « c’était »…
Parce qu’aujourd’hui ça « coûte un bras » d’errer dans les galeries du Louvre.
Ça me surprend car  bien que ce soit l’un des plus grands et plus riches musées du monde le Louvre ressemble de plus en plus à un centre commercial dans lequel on peut voir en payant cher des œuvres d’arts.
Depuis mon enfance « La grande galerie » n’a pas vraiment changé.
J’ai revu, toujours accroché au même endroit « Le serment des Horaces ».
Dans la salle des antiquités grecques et romaines, la statue de Narcisse dite « Hermaphrodite Mazarin » est toujours là.
Enfant, elle m’avait surpris et ma grande sœur avait été bien embarrassée par mes questions…
Lectrices chéries, comment appelleriez vous une jeune femme aux petits seins, aux traits délicats et équipée d’un membre viril ?
À part une « Brésilienne », je ne vois pas…
Comme toujours depuis que j’y vais en compagnie, au bout de deux heures, parfois deux heures et demie, j’ai entendu « j’ai trop chaud, on sort ? »
Ça m’arrange aussi parce que deux heures et demie à trépigner ça m’use le genou droit.
Alors nous sommes sortis.
Là, je n’ai pas eu chaud du tout.
Mais le froid va si bien au teint d’Heure-Bleue.
Autant le froid me rend olivâtre et éteint.
Autant le froid la rend rose et lumineuse.
Si vous aviez vu ses yeux…
C’était bien.
Vraiment bien…

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samedi, 10 février 2018

Ce n’est pas un métier de faire du ciné…

Ce n’est pas un métier de faire du ciné…
Ouais Mab, je sais, j’ai déjà honte mais si tu ne trouves pas, je te soufflerai la solution
On va aller voir le dernier Woody Allen dimanche.
Ce matin, en préparant les petits déjeuners, j’attendais des informations.
Après que la « Pythie Météo » m’a annoncé « un froid de gueux » ce qui a commencé à me plomber le moral, un type est venu geindre au micro.
J’ai eu peur d’un coup qu’on ait donné la parole à un désespéré de peur qu’il ne se pende sur le champ.
Mais non…
Le type me disait « Sooyyeeez narcissiiiique… »
Oui, il me le disait comme ça, avec des points de suspension.
Il avait le ton geignard de ces mendiantes Rom qui paslmodient sur les trottoirs des « s’iiil vôôôô pléééé » en espérant susciter autre chose qu’un haussement d’épaule ou un coup de pied.
J’aurais pensé qu’un type devait vous dire « Soyez narcissique !!! » sans qu’il soit nécessaire d’ajouter « Nom de dieu ! » tant il était implicite.
Là, le pauvre le psalmodiait.
Et il insistait en plus !
« Sauvez vous… » qu’il disait.
Tu parles d’une injonction au bonheur !
J’avais envie de lui tendre mon mouchoir.
D’ailleurs, il aurait mieux fait de s’adresser à une agence de publicité pour vendre son bouquin parce qu’avec sa façon de nous demander d’être narcissique, il allait pleurer pour de bon.
En plus, c’est un conseil idiot.
Comme si on avait besoin de conseils pour être narcissique.
Sauf au fond de la déprime évidemment, là où on se sent dans le même état que ce qu’on trouve entre l’anus et le papier.
Franchement, même si on est raisonnablement modeste, la simple constatation que les super cadors qui conduisent le pays se plantent régulièrement fait que je me sens moins bête que je ne le craignais.
Mais là, ce type…
En plus il est philosophe.
Je suis sûr que c’est un stoïcien qui s’est nourri de Sénèque.
Il a fallu que j’aie un cancer pour lire « De la vie heureuse ».
Et encore, il est resté dans les toilettes après la scintigraphie qui disait « z’avez rien, c’est parfait ! »
Je ne sais pas si vous avez lu Sénèque, lectrices chéries.
Laissez tomber, c’est la prédiction de la vertu anglo-saxonne-protestante.
Genre « Si tu prends un plaisir quelconque c’est sûrement un péché alors laisse tomber… »
Je vous donne donc un autre conseil : « Péchez ! »
En plus c’est souverain pour le teint et l’humeur.

mercredi, 07 février 2018

Oaahhh les boules !

Quand je me suis levé, un poil avant potron-minet mais un peu après le jour, le silence m’a frappé.
Ma rue n’est pas habituellement bruyante mais ce matin, on aurait dit ma salle de classe chez les Frères après une question interdite.
Un silence « tombesque » régnait.
Je suis allé à la fenêtre, « gelé comme un excrément maghrébin ».
Ne soyez pas surprises par l’expression, lectrices chéries, c’est seulement que le politiquement correct qui frappe encore plus fort ces temps-ci m’empêche d’écrire « gelé comme une merde arabe ».
Gelé donc,  j’ai écarté le rideau et fus surpris de la blancheur des toits, de la chaussée et des trottoirs de ma rue.
À la vue de tant de blancheur, j’ai eu la chair de poule et n’ai pas songé un instant à toutes ces billevesées sur la pureté et patin et couffin qui accompagnent habituellement la neige dans les récits.
Je me suis recouché.
Pour peu de temps.
Les enfants, qui le matin sont endormis et ont la chance que leur sac à dos connaisse le chemin de l’école, m’ont sorti de ma matutinale somnolence.
En pleine forme, les mômes, ce matin piaillaient à qui mieux mieux.
Je me suis relevé, ai passé « mon petit gilet moche » comme dit Heure-Bleue et suis allé de nouveau regarder à la fenêtre.
J’ai prudemment écarté le rideau, seulement à hauteur de mon visage.
Oui, c’est pour éviter que ces gamines fassent semblant d’être horrifiées à la vue « du mec du troisième étage en calbute devant sa fenêtre, tu te rends compte ce vieux cochon ! »
Ma prudence était bienvenue.
Les trottoirs et le toit des voitures étaient dévastés par les gamins!
Une bataille, que dis-je une guerre de boules de neige opposait les deux camps habituels.
Les garçons sur « mon » trottoir, les filles sur le trottoir en face échangeaient des tirs nourris.
Des projectiles froids et blancs volaient de tous côtés.
Bref, c’était chouette.
J’ai même eu un moment envie de descendre.
Puis je me suis rappelé que je n’allais plus au collège…

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mardi, 06 février 2018

Les années font des confits denses…

En plus il neige…
Il ne manquait plus que ça !
Ce matin déjà, ça a commencé bizarrement.
J’ai mis une lame neuve dans mon rasoir.
J’ai étalé consciencieusement de la mousse sur mon visage.
Il y eut un mieux immédiat : Ça masque assez bien l’outrage des ans sur ma figure.
J’admire la magie de cette noisette bleu foncé posée sur ma main qui se transforme en un blanc éblouissant rien qu’à l’étaler sur mon visage.
Ça me rajeunit d’environ…
Deux heures…
Contrairement à Jézabel je n’ai pas « cet éclat emprunté dont elle eut soin de peindre et d’orner son visage pour réparer des ans l’irréparable outrage ».
Alors évidemment, la lame neuve met en évidence ce fameux outrage.
Les malheurs de la lame ont hélas entamé ma fierté.
Enfin, la peau de mon visage.
J’ai compris sur l’instant pourquoi les femmes ne se rasaient pas.
Je suis sûr que la nature ne les a pas pourvues de barbe pour préserver leur amour-propre.
Histoire d’éviter que l’épreuve du rasage ne souligne le passage des années plus que le passage de la lame…
Oui lectrices chéries, les années passant, la peau perd cette fermeté qui permet au rasoir de passer sans créer de ces plis qui arrêtent la lame encore mieux que le poil.
Au départ, on a l’impression que la peau est restée douce.
Un peu de réflexion bat en brèche cette idiotie d’un optimisme béat.
Quand j’y pense, c’est un peu comme la lotte défraîchie.
On croit qu’il s’agit de douceur alors qu’il n’est question que de mollesse.
C’est épouvantable !
Du coup, le commentaire de « Sophie qui n’a pas de blog » me ramène cruellement à une dure réalité.
Hélas, « Sophie qui n’a pas de blog », il est tout à fait vrai que j’aime le marivaudage.
Trois fois hélas, « Sophie qui n’a pas de blog », le miroir de la salle de bains me le dit clairement : « Laisse tomber le marivaudage, Le Goût ! Tu n’auras plus jamais aucune chance que ça marche ! »
Comme « j’écris à haute voix », Heure-Bleue me jette à la figure à l’instant :
- En plus Minou, je te conseille vivement de ne même pas tenter !
Tout m’est interdit désormais, si ce n’est par le temps, c’est par la lumière de mes jours.
Que vais-je devenir ?
Si quelqu’un dit « Vieux ! » je le gifle !

lundi, 05 février 2018

Ce n’est que le premier tome et j’ai ri...

De rien, Mab, de rien...

lakevio.jpg

Éléonore et Gaston jouent
Ils ne parlent pas.
Pourtant Éléonore lance à Gaston un regard clairement tentateur mais Gaston est occupé par sa tâche.
Beaucoup même…
Tandis qu’il soulève délicatement la crêpe, elle rêve que son jupon justement, il… mais elle ne souffle mot de sa leste pensée à Gaston…
Parfois, elle soupire, alors il fait semblant de rien.
Cependant il la connaît bien, mais elle aussi, elle attend simplement la suite.
Souvent ils parlent dautre chose que de crêpes un petit moment.
Surtout lorsqu’elle croise les jambes sous son jupon et qu’il pense à tous les trésors d’Éléonore, invisibles pour un instant encore.
Mais, en fait, ils jouent un très vieux jeu, celui de la tentation…