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lundi, 03 juin 2019

Le violon sur le toi...

Oui Mab, je sais, j’ai honte…

lakevio.jpg

Frais ombrages, amers ou doux secrets

On se découvre, on se frôle,

l
es baisers se donnent ou se volent.

En route pour l'été

Ou pour l'éternité...

A vous de composer.
PS : Phrase à inclure dans votre récit : 

"Une absence totale d'humour rend la vie impossible." 

Je lui ai demandé « Tu veux bien venir avec moi dimanche ? »
Elle m’a regardé puis, après un instant de réflexion, a répondu « Où ça ? »
Il était prévu du beau temps, j’ai pensé à une promenade dans les allées d’un bois parisien alors je lui ai dit « Nous promener au bois, Boulogne ou Vincennes, comme tu veux, ou ailleurs si ça ne te dit rien… »
Elle m’a dit qu’elle n’aimait pas Vincennes, qu’il y avait trop de monde, que le zoo et le lac attiraient plein de gens, que ce serait bruyant et trop animé.
Dimanche est enfin arrivé.
Mon dieu que j’ai attendu ce dimanche !
Habituellement, comme dit la chanson « Je hais les dimanches ! » mais pas aujourd’hui.
Elle a passé son bras sous le mien et nous avons pris le métro.
En sortant à Dauphine, je lui ai pris la main.
Elle l’a lâchée mais elle a bien voulu me redonner le bras.
Nous avons traversé la place et, après avoir évité immédiatement la route, nous nous sommes engagés sur un des nombreux chemins de traverse.
Nous nous sommes avancés vers le « Lac inférieur » dans l’intention de nous asseoir près de la berge.
Après quelques centaines de mètres dans les bois zonzonnants, elle m’a dit, serrant mon bras « Je n’aime pas la campagne. »
Puis « C’est plein de bêtes. »
J’ai pensé, « Évidemment, c’est plein de bestioles qui, comme moi, veulent te mordiller partout… » mais je ne lui ai pas dit…
Nous avons vu une petite clairière, ensoleillée comme dans un conte de fée.
Elle s’est arrêtée, a semblé hésiter un moment puis elle m’a pris la main et m’a entraîné. Nous nous sommes assis là.
Ses joues avaient soudain rosi, j’ai le cœur qui s’est mis à battre la breloque.
Elle a levé le menton vers le ciel et clos les yeux.
J’ai profité de l’offre et me suis penché sur ce cou délicat pour y poser mes lèvres.
Elle a sursauté mais m’a laissé continuer.
Nous étions sérieux, trop sérieux, son souffle s’est fait plus contraint.
Quand j’ai posé la main sur son genou, elle s’est levée brutalement en disant « Non, non, non ! J’ai peur ! »
Je me suis relevé, désolé et j’ai dit « on va boire un café ? »
Elle a dit « Oui je veux bien… ».
Un moment plus tard,  alors que nous traversions la place Dauphine elle m’a serré le bras et dit gentiment :
- Tu sais, je suis désolée…
- Ce n’est pas grave…
- Tu sais, j’ai paniqué… 
Partant du principe qu’une absence totale d’humour rend la vie impossible, j’ai répondu « Moi non plus… »
Elle a ri et m’a pris la main…

dimanche, 02 juin 2019

Nouvelle Athènes

nouvelle-athene.png

Ce que je préfère quand il fait beau, aussi beau qu’hier, c’est traîner dans les rues du IXème.
Depuis que je suis entré en sixième, autant dire que ce n’était pas hier, j’ai découvert le IXème petit à petit.
Avec le tiers sud-ouest du XVIIIème, c’est la partie de Paris que je préfère.
Mon dieu que j’en ai arpenté les rues…
Alors hier, après une expo, nous nous sommes promenés, Heure-Bleue à mon bras, d’un pas nonchalant dans ces rues calmes.
Beaucoup de rues sont courtes, bordées d’immeubles magnifiques.
Heure-Bleu a encore voulu déménager.
Moi aussi.
Évidemment, la marche du monde, surtout de ses prédateurs, a modifié sensiblement nombre d’hôtels particuliers.
Beaucoup étaient visibles au travers de grilles ouvragées.
On y voyait des cours calmes et ombragées, dans certaines, une table et quelques chaises donnaient envie de s’arrêter un moment.
La plupart de ces endroits ont été cédés à des gens ou des entreprises qui ont jugé bon d’en cacher la beauté au promeneur.
Malgré tout, la « Nouvelle Athènes » reste enchanteresse.
J’ai même un instant eu l’impression qu’Heure-Bleue a préféré ce quartier à son XVIIème natal.
Nous avons erré dans quelques rues puis, arrivés rue de Bucarest, la lumière de mes jours a dit « mais par là, c’est moins bien, finalement le IXème… »
C’était normal, « là » c’est le VIIIème…
« Quand même, j’’aimerais bien là aussi » a-t-elle ajouté.
Nous avons acheté une baguette et, arrivés quasiment place de Clichy, nous sommes montés dans le 95 et revenus chez nous.
C’était vraiment bien.
Même si on aurait pu faire l’économie de l’expo…

samedi, 01 juin 2019

Addicted…

J’ai vu une publicité du Crédit Agricole.
Celle-là :

Il y avait des bébés.
Plein de bébés.
C’était beau comme tout.
D’aucuns diraient « cro mignon » comme les accros au « trombinoscope numérique »…
J’ai regardé attentivement.
Comme disaient les « djeuns » il y a trente ans « ça m’a troué ».
Non que l’idée d’être propriétaire d’un appartement me choque, non.
Mais après voir vu pendant cinquante ans des campagnes pour tenter dissuader les jeunes gens de se droguer.
Puis les dissuader de boire.
Puis les dissuader de fumer.
Alors que les effets de la cupidité sur les comportements rendent les gens de plus en plus égoïstes et féroces, voir une campagne promouvoir l’intoxication au pognon dès la maternité m’a soufflé.
Pas vous ?
Et on s’étonne que des angoissés, coincés perpétuellement entre l’appât du gain et la peur de perdre puissent nous mener par le bout des cours de la bourse, puissent disposer d’un pouvoir discrétionnaire sur nos destinées…