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mardi, 23 juillet 2019

Cheap and ale…

Ouais, vous avez raison, moi aussi j’ai honte mais Mab, hélas ne me fera plus de reproches…
Bon vous avez tous compris après avoir lu la note qu’Heure-Bleue a écrite dimanche et la mienne que l’un de nous est adulte, voire sérieux, et que ce n’est pas moi…
N’empêche, aujourd’hui, terrassés par la flemme, on va déjeuner dehors.
Comme il va faire chaud, on va déjeuner écolo.
Non parce que c’est écolo mais parce que c’est dans un endroit frais.
Autant avouer qu’on va travailler pour plus cher que le prix du repas.
La crainte de la chaleur à venir aidant, Heure-Bleue entonne « Le chant des jours où il fait chaud ».
En réalité, c’est un duo peaufiné au cours des années.
Ça commence souvent comme ça :
- Minou !
- Ma mine ?
- Il va falloir acheter de l’eau en partant !
- On en prendra au « mini carrouf » de la place…
- Oui mais il ne faudra pas oublier parce qu’aujourd’hui il va faire chaud !
- Hon hon…
- Au fait, combien ils ont dit ?
- 36°C cet après-midi…
- Alors il faudra penser à acheter de l’eau parce que…
- Ma mine, on va à la Madeleine, on ne part pas en voyage !
- Oui mais bon… Au fait, tu me laves les cheveux ?
- Bien sûr…
Un je ne sais quoi traîne dans l’air parce qu’en plus de la chaleur prévue c’est son anniversaire.
Or c’est un jour qu’elle déteste depuis que je la connais.
Il faut savoir que c’est la seule spécialiste de l’accélération temporelle que je connais.
En l’espace d’une nanoseconde, un an vient de s’écouler.
L’année qui la fait passer de l’an « n » à l’an « n+1 ».
C’est exactement l’inverse de ce qui se passe quand on s’approche d’un « trou noir ».
Quand on tombe dans un « trou noir » le temps s’arrête.
Alors qu’aujourd’hui, 23 juillet, dans la nanoseconde qui précède l’heure fatidique de 6H50 pétantes, un an vient de s’écouler dans l’esprit de la lumière de mes jours.
Mais ce sera bien quand même...

lundi, 22 juillet 2019

Peau de bal…

D'accord, elle est facile, celle-là...

Danse à la ville.jpg

Nous ne nous connaissions pas, ne nous étions pas croisés une fois dans les rues.
Quand elle est arrivée au bal, il y avait déjà plus d’une heure que j’étais assis sur une des banquettes posées là, contre deux murs afin de dégager l’espace nécessaire à la danse.
Je la vis arriver comme Akhenaton vit arriver Néfertiti.
J’exagère, évidemment mais c’était quelque chose comme ça.
Je commençai à ‘rêver en rose » comme il sied à tout jeune homme qui commence à se lasser du vague à l’âme.
Ce qui arrive assez souvent quand on commence à penser que le célibat n’est pas tant un moment de liberté qu’une période de solitude…
Elle eut un regard sur l’assistance, une moue dubitative mais charmante puis partit s’asseoir sur une des banquettes le long du mur opposé.
C’est quand elle eut ce mouvement délicat pour vérifier que son chignon tenait bien en place que j’ai eu cette envie irrépressible de l’approcher.
Je me suis levé, ai fait en partie le tour de la salle et me suis incliné légèrement devant elle.
Elle a levé alors les yeux et eut un regard mi-interrogatif,  mi-appréciateur.
J’ai osé.
Elle s’est levée et a souri.
Pourtant, quand je le lui ai demandé, je n’aurais jamais pensé qu’elle m’accorderait cette valse.
Passés les premiers instants, ceux où l’on doit trouver la position de nos bras, l’accord de nos pas, ne serait-ce que pour éviter d’écraser les pieds de ma cavalière, nous nous sommes mis à tourner au rythme de la valse.
Alors qu’une valse me semblait durer un temps infini quand j’étais assis sur la banquette, j’avais maintenant peur qu’elle ne prît fin trop rapidement.
Depuis le temps que j’attendais sans même oser rêver quelque chose comme ça…
Elle était là, enfin et je la tenais dans mes bras.
Ses cheveux châtains me chatouillaient le nez mais je n’osais pas même tourner la tête de peur de briser l’instant.
C’est là que je me suis rappelé ce proverbe « Il y a loin de la coupe aux lèvres… »
Je regardai son cou.
Mon dieu ! Quelle peau !
J’ai failli rater un pas et elle me serra un peu plus pour reprendre le rythme.
Et cette oreille tout près de mes lèvres…
Je mourais d’envie, non de la mordre ni même de la mordiller, non.
Seulement d’en vérifier la douceur…
Mon regard descendit jusqu’à son épaule et je serrai alors un peu plus sa taille.
Je n’allais pas pouvoir résister plus longtemps.
Pendant que nous tournoyions au rythme de l’orchestre je me suis penché sur elle, j’ai posé mes lèvres là, juste à la naissance de son cou, là où sa peau était si tentante.
Elle m’a serré plus fort, me retenant fortement de ses bras.
J’étais plein d’espoir quand je me suis plié de douleur tandis que son genou écrasait le siège de ma virilité.
Alors que je reprenais difficilement ma respiration, elle me jeta avec un sourire « On ne vous a pas appris qu’il fallait demander la permission ? »

dimanche, 21 juillet 2019

Le sens du devoir…

Heure-Bleue vous a fait part d’une décision irréfléchie de ma part.
Quand je vous ai demandé, lectrices chéries –oui, vous aussi lecteurs chéris- de raconter l’histoire qui vous viendrait à l’esprit en regardant l’œuvre que je vous propose, je n’avais pas vraiment réfléchi.
Des détails m’avaient échappé…
Le principal est que le boulot de Lakevio est un travail de Romain !
Il faut d’abord trouver soi-même quelque chose de convaincant à raconter sur l’œuvre.
Puis, quand on a sué sang et eau à l’écrire, aller voir si par hasard, on ne serait pas vexé de constater que c’est venu si aisément sous le clavier des autres.
Enfin, après avoir été convaincu que les autres écrivent mieux et plus facilement que soi, faire contre mauvaise fortune bon cœur en allant leur dire qu’ils ont été bien patients de faire un boulot que rien ne les obligeait à faire.
Mais bon, quand on a dit, on fait…
Il n’empêche, comme disait Géronte pour éviter de sortir ses sous « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? »
Eh bien il ne me reste plus qu’à ramer…

samedi, 20 juillet 2019

Faux devoir de Lakevio N°1

Danse à la ville.jpg

Epalobe vient de signer le vingt-six-mille et onzième commentaire sur ce blog.
Ça semble beaucoup.
En réalité, ça ne fait guère qu’une moyenne de 10,56 commentaires par note car, depuis le février 2006 je vous ai quand même fait part –ou pas- deux-mille-quatre-cent-soixante-trois fois de ce que qui se passait dans ma vie.
Même moi, je suis surpris.
Je n’ai pas une vie si extraordinaire que je puisse avoir deux-mille-quatre-cent-soixante-trois choses à vous raconter et pourtant je vous les ai racontées.
Deux-mille-quatre-cent-soixante-trois notes !
Dont cent-cinquante-quatre « Contes du lundi » proposés par Lakevio.
Et ces « Contes du lundi » manquent désormais cruellement !
Colombine craint que si je vous propose de prendre la suite de Lakevio pour vous proposer ces contes, ils ne soient, comme elle dit « tendancieux ».
Je la connais, pour Colombine, « tendancieux » ça veut dire « licencieux ».
Meuh non, voyons !
Je ne pense pas qu’à « ça » !
Même si… Parfois...
Bref, je peux vous proposer des images qui, selon vos pensées du moment, vous pousseront à soupirer, à vous indigner, à vous creuser la cervelle, à vous remémorer de chouettes moments ou à rêvasser.
Voire à faire un effort pour vous rappeler « Mais bon sang ! J’ai déjà lu ça ! Mais où ? »
Si ça vous dit, essayez donc de nous, de vous, raconter une histoire sur cette toile de Renoir.

vendredi, 19 juillet 2019

Massacre à la tondeuse !

Je suis allé chez le coiffeur il y une semaine.
J’ai eu de la chance, c’était la veille du jour où il s’est fait casser sa porte.
Sinon, il me massacrait pareil mais en me lavant les cheveux à l’eau froide et sans shampooing…
Vous vous demandez sans doute, lectrices chéries, pourquoi je vous parle de ça ce matin.
Eh bien, parce qu’hier nous avons pris le bus pour aller à la Madeleine.
Une promenade qui aurait été très chouette, qui nous menait de Saint Lazare à la Madeleine s’il n’y avait tant de vitrines pleines de miroirs sur le chemin.
La lumière de mes jours m’avait bien prévenu que j’avais ce petit quelque chose dans la coiffure qui donne tant de charme aux « taulards », je n’y avais prêté autrement attention.
Las ! Sur ce chemin non pas « montant, sablonneux, malaisé » mais pavé et, comme celui du coche « et de tous les côtés au soleil exposé », toutes ces vitrines me renvoyaient, moqueuses me semble-t-il, l’image de votre serviteur, échevelé, la tête pleine d’épis mal arrangés, de mèches étrangement placées là où d’habitude il n’y a que des cheveux, un peu en désordre mais sans plus.
Je me sentis inquiet au point que je craignis un moment, au moment d’entrer chez IKEA, qu’un vigile ne me ceinture et use de son talkie-walkie pour prévenir les chaussettes à clous.
Mais non…
Je me sentais seulement parfaitement ridicule avec cette coiffure qu’on eût dite réalisée par moi-même à tâtons avec une paire de mauvais ciseaux.
Je fus même surpris que la lumière de mes jours daignât se montrer à mon bras.
Nous déjeunâmes sur place d’une salade au saumon et si Heure-Bleue se satisfit de sa mousse au chocolat, j’eus un mouvement de recul devant mon dessert.
Ce « fromage blanc au coulis de fruits rouges » avait l’air de… L’air d’un… Bref, l’air d’un truc qui avait déjà été mangé.
Honnêtement, ça ressemblait assez à un petit pot de vomi d’ivrogne.
Mais c’était moins mauvais que ça n’en avait l’air…
C’était écologique, très écologique.
Rien que terminer le repas nécessitait une main d’œuvre de notre part telle qu’après coup je me suis demandé pourquoi nous avions payé alors qu’en fait nous avions travaillé.
Nous avons acheté la poêle pour laquelle nous étions venus et un petit service de couverts car les nôtres selon la lumière de mes jours commençaient à lui « sortir par les yeux ».
Je me demande pourquoi alors qu’ils avaient à peine… Tout ça.
A près avoir bu un café en face, nous sommes partis à la recherche d’un chou-fleur qu’on n’a jamais trouvé.
Mais c’était bien quand même.