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mercredi, 10 juillet 2019

Excès de mélanocytes...

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Effectivement « je pourrais être Noir », comme dit Disney, qui fut pourtant antisémite, raciste et anticommuniste en son temps,
Il se trouve que les hasards de la naissance ont fait je ne le suis pas.
De ce fait, l’idée de prendre le personnage d’Andersen pour en faire une sirène africaine me semble curieuse.
Même avec l’excuse vaseuse présentée par Disney « Elle pourrait être noire ! »
Il se trouve justement qu'elle ne l’est pas, les hasards de la naissance l’ayant fait naître au Danemark, peu connu pour le hâle naturel de ses natifs.
Bon, ne broyons pas du noir par ce beau temps…
Même si cette affaire risque bien de finir en queue de poisson…
Aux dernières nouvelles, après vérification, si Andersen a croisé quelques Africains grâce à ses voyages, il ne semble pas qu’il en ait fait quelque personnage que ce soit dans ses célèbres contes.
Il n’est pas question ici d’entrer dans la polémique à propos du hâle ajouté à « La petite Sirène » mais de m’étonner d’un fait autrement patent.
Est-ce un manque d’imagination flagrant ou une flemme incommensurable de la gent écrivassière qui pousse à esquinter des récits écrits par d’autres avec talent plutôt qu’écrire soi-même des histoires nouvelles sur de vieux sujets ?
Pourquoi altérer les contes d’Andersen en changeant le teint des personnages alors que la tradition africaine est si riche de contes et légendes ?
Pourquoi ne pas écrire de nouveaux romans d’espionnage plutôt que bidouiller ceux de Ian Fleming pour fabriquer un James Bond africain ?
D’autant qu’il y a autant d’espions en Afrique qu’ailleurs.
Il se trouve que je n’ai pas de prévention contre qui que ce soit en raison de son ethnie ou de sa couleur de peau.
À dire vrai, cette façon faux-cul de prétendre lutter contre le racisme en dénaturant des récits par ailleurs fort bien construits m’agace.
Faire semblant de ne pas voir qu’il est beaucoup plus facile de militer pour l’antiracisme quand on vit rue d’Estrées dans le VIIème arrondissement que réussir à ne pas le devenir quand on vit Porte de la Chapelle dans le XVIIIème arrondissement me semble contre productif…

Tout comme cette façon de modifier Carmen, de sorte qu’elle flingue Don José alors que c’est Don José qui la poignarde, pour se donner un vernis féministe.
Sans parler d’un Tristan et Isolde où les personnages sont habillés en costume de ville pour « être intégrés à la société d’aujourd’hui ».
Si j’avais voulu voir une bluette relatant une aventure qui finit mal entre un cadre moyen et une collègue de boulot, j’aurais acheté un bouquin de Marc Lévy, je ne serais pas allé à l’Opéra…

mardi, 09 juillet 2019

Hexamètre

À fouiner dans ma mémoire pour y trouver quelque chose à vous raconter, m’est revenu un petit poème que je reçus il y a bien longtemps, en 1968 si je me rappelle bien.
Je ne sais pourquoi il m’est revenu alors que je n’avais rien de particulièrement licencieux en tête.
Et ne rêvez pas, je ne vous le dirai pas.
N’y songez même pas !
Je vous rappellerai seulement les circonstances dans lesquelles il m’est parvenu il y a cinquante-et-un ans.
À dire vrai, je vous en avais déjà fait part mais je ne résiste pas au plaisir de vous le raconter de nouveau.
Mais sans le poème en question évidemment…

Lectrices chéries, je devais avoir dix-neuf ans et ma sœur cadette qui en avait dix-huit fréquentait assidûment un garçon.
Ils se fréquentaient même si assidûment qu’un jour, au moment de mettre la clef dans la serrure je fus arrêté net par un chant que normalement on n’entend pas et que surtout on n’entend pas sortir d’une chambre avant que monsieur le maire n’y ait mis bon ordre.
Je suis donc redescendu boire un café au bistrot en bas de chez nous pour ne pas déranger.
Si ma mère avait eu idée des connaissances de son oie blanche supposée et préférée, elle aurait traîné le garçon à la mairie sur le champ, un fusil dans le dos.
Les parents de nos deux tourtereaux se rencontrèrent donc et il y eut une petite fête donnée dans le restaurant d’un petit bled de la région Rhône-Alpes.
Il y avait là quelques amis des parents du futur mari dont un couple qui avait une fille de dix-huit ans itou.
On lui aurait donné le bon dieu sans confession et j’avais sympathisé avec elle.
Nous avions dansé ensemble tous, absolument tous, les slows de la soirée.
Elle était très brune et avait une peau diaphane et des yeux clairs, de ceux qui justement me chavirent.
Les meilleures choses ayant une fin, nous nous sommes séparés sur un léger baiser sur la joue mais non sans qu’elle ne m’ait donné l’adresse du pensionnat où lui écrire.
Elle était dans une pension de bonnes sœurs du coin.
À peine revenu à Paris, je lui envoyai une lettre.
Nous avons alors commencé une correspondance soutenue à raison d’une lettre tous les deux ou trois jours.
Ces lettres, de convenues au début devinrent plus affectueuses.
Les semaines passant nous avons commencé à échanger des poèmes.
Puis des lettres d’amour.
Vous savez, lectrices chéries, combien j’aime tartiner…
Ça dura plusieurs semaines, puis, comme dit la « presse people », ça devint de plus en plus « hot ».
Nous étions devenus les champions de l’hexamètre licencieux, de l’alexandrin érotique, de l’octosyllabe leste, de l’acrostiche cochon.
On s’envoyait des poèmes à lire en diagonale, où d’autres encore dont la lecture du dernier mot de chaque vers ne laissait aucun doute sur ce que nous ferions si nous nous retrouvions seuls un moment.
C’est le souvenir du dernier de ces poèmes qui motive ce billet et prouve qu’elle n’était pas aussi innocente que ses parents l’auraient souhaité.
Ce qui en dit long sur la qualité de l’enseignement dans les écoles religieuses…
Tout cela aurait pu se solder par une belle histoire –de coucherie sans doute- sans la malchance qui fit qu’un jour, crac ! Plus de réponses du tout.
J’envoyais toujours aussi régulièrement des lettres qui restaient sans réponse.
Je finis par abandonner, la mort dans l’âme.
J’appris lors du mariage de ma sœur cadette que la fameuse brune avait été virée de son école de bonnes sœurs avec pertes et fracas parce quelques unes de mes lettres et les brouillons des siennes avaient glissé sous son lit et avaient été trouvées bien sûr par une des sœurs…

lundi, 08 juillet 2019

Un devoir auto infligé...

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Lakevio ayant décidé que finalement non, je décide de me donner un devoir tout seul.
Ceux que cette toile inspire peuvent évidemment en faire un devoir itou... 

Eros se pencha sur Psyché qui clôt alors ses jolis yeux.
Psyché, pas folle, se laissa aller contre le torse musclé d’Eros.
Elle pensa un instant « Cette fois-ci, ma belle, tu vas passer à la casserole… » mais trouva l’idée plutôt intéressante.
Il y avait longtemps qu’elle se demandait pourquoi ses sœurs, qui étaient certes mignonnes mais moins belles, convolaient depuis un moment tandis qu’on la regardait avec adoration mais sans oser l’approcher.
On avait beau lui dire qu’elle était si belle qu’on n’osait pas même rêver poser autre chose qu’un regard sur elle.
Bien sûr, elle fut flattée au début mais un regard, hein… Quand ça dure, c’est pénible.
Inutile de dire que quand Eros arriva, vêtu en tout et pour tout d’une écharpe et l’attira contre lui, elle en fut émoustillée.
Psyché avait beau être dans l’état où elle était née, elle avait entendu des choses et n’ignorait rien des noms qu’on pouvait donner au siège de sa féminité.
Un lui semblait agréable et plein de douceur qu’elle utilisait volontiers quand des idées lestes lui traversaient l’esprit.
On avait beau être déesse depuis peu, on avait des envies très terrestres quand même…
Elle exprima à voix haute et à Eros, que ce serait bien qu’il le lui caressât justement.
Eros attrapa alors le chat roux qui paressait près d’eux, le colla sur le ventre de Psyché et le caressa comme elle le demandait.
Hélas, seul le chat sembla content.
Psyché, quant à elle pensa « non mais quelle andouille ! »
Ce tableau retouché du « Ravissemnt de Psyché » peint par monsieur Bouguereau au XIXème siècle et retouché par je ne sais qui au XXIème siècle m’a été gracieusement offert par Tornade.
Tornade qui m’a traité d’idiot quand j’ai commenté sa trouvaille avec le mauvais esprit que vous me connaissez.

dimanche, 07 juillet 2019

Aujourd’hui le presbyte erre…

Ne m’en veux pas, Mab, je ne vois clair sans lunettes qu’en dehors de chez moi…
J’aime bien me promener dans mon quartier.
D’abord on y est « bien élevé ».
Même les murs me saluent.
J’aime bien lire des choses comme ça sur les murs quand je me balade, le nez au vent.

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Certains murs me font remarquer des choses qui autrement seraient passées inaperçues de votre serviteur.
Parfois, des marques de tendresse impromptues m’émeuvent, comme celle que ce mur me prodigue quand je passe.

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D’autres me rappellent qu’il y a des choses vraiment importantes dans la vie.
Plus que la fortune depuis que le sort m’a rappelé il y a peu que les linceuls n’ont pas de poches…

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D’autres m’amusent, comme celle-ci.

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Pourquoi diable précise-t-elle qu’elle est née Poupon ?
C’est le cas de tout le monde, non ?
Les murs et les lieux sont une mine de surprises…
Mais je n’irai tout de même pas jusqu’à accepter une plaque comme celle-ci où on aurait gravé « Mimine et Minou ».

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Et puis ça n’a rien d’urgent…

samedi, 06 juillet 2019

Côte de bête...

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Je vous avais parlé il me semble, de la célèbre ville de Bourganeuf il doit y avoir à peu près cinq ans.
D’ailleurs, je viens de vérifier, c’était il y a cinq ans et deux mois.
Et ça me revient maintenant car un autre bled me saute à la mémoire.
Je repensais aux grands-parents des voisins, les S. dont le fils que je n’aimais pas s’appelait Serge.
Ce Serge S. avait comme moi des grands-parents, très gentils mais plus riches.
Ils avaient une maison à Solliès-Pont contrairement aux miens qui avaient une maison à côté de Montargis…
Inutile de vous dire que « la maison de mon pépé sur la Côte d’ Azur », ça avait une autre gueule que « la maison de mes grands-parents à la campagne ».
Surtout une campagne à cent kilomètres de Paris
Chaque année, la mère de Serge S. envoyait une carte postale à ma mère sur laquelle l’éternelle fontaine de la place du village me narguait de toute sa beauté.
J’ai appris à détester ce bled où je n’ai jamais mis les pieds rien qu’à cause de ce regard méprisant de ce Serge, regard que j’aurais volontiers entouré de violet à coup de poing.
En plus j’aurais pu, il était trouillard et j’étais sûr de gagner en combat singulier.
Le problème était évidemment que le gagnant ultime de ce combat aurait été ma mère.
Elle aimait beaucoup, moi aussi, la mère de Serge car il faut que je vous dise : La mère de ce petit c… aimait autant son fils que ma mère m’aimait.
Autant dire trop.
Et ça aurait fait des histoires.
Sa mère l’aurait consolé.
Ma mère m’aurait collé une taloche.
Mon père et Monsieur S. seraient descendus chez le bougnat en bas boire un verre et discuter de la chose.
Ils seraient remontés en riant, Monsieur S. aurait dit « Euh… Gaby, t’aurais pas… »
Mon père aurait répondu « t’as encore oublié tes cigarettes dans ton placard… » et lui aurait tendu son paquet de « Balto ».
Finalement j’aurais peut-être dû lui coller un « pain » à ce petit c…
En plus il m’a bien roulé dans la farine, c’est au mieux à treize kilomètres de la mer.
Solliès-Pont… Je t’en foutrais, moi de la « Côte d’Azur » !
D’ailleurs, si j’ai aimé quelques « Serge », comme Gainsbourg, Reggiani, Mendes, Leone, Eisenstein ou Rachmaninov, je n’ai jamais mais alors jamais aimé Serge S.