vendredi, 18 septembre 2020
49ème devoir de Lakevio du Goût
Que fait-il ?
Qu’attend-elle ?
J’ai bien une idée, mais vous ?
Je saurai sans doute lundi ce que vous a inspiré ce tableau de Vettriano.
Oui, ces temps-ci j’explore l’œuvre de Vettriano.
Ah, j’allais oublier, j’aimerais que vous commenciez votre devoir par
« J’entrai dans le café de la jeunesse perdue »
Et le terminiez par « Mais enfin ! Babylone ! Vous y étiez nue parmi les bananiers ! »
09:10 | Commentaires (1)
jeudi, 17 septembre 2020
Ô rage ! Ô désepoir ! Ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu pour cette infamie ?
Et n’ai-je tant bossé dans la belle industrie.
Que pour entendre un type dire tant de conneries ?
Je vous ai sans doute déjà parlé de Laure Adler.
Cette dame qui désarçonne ses invités.
Il est vrai qu’une fois qu’elle a fini d’expliquer à son invité ce qu’il a voulu dire dans son livre ou sa pièce, il ne sait plus ce qu’il a écrit…
Eh bien, ce matin, je l’ai entendue sur ma radio de gauchistes vieux.
Elle prenait la défense du monde contre l’assèchement des sentiments qui l’inonde au nom de la rentabilité qu’il faut absolument exiger de chaque individu.
Elle parlait des « vieux » et de la vieillesse.
Elle faisait ça très bien.
Il faut dire qu’elle est quand même assez concernée…
Elle m’a rappelé justement une rumeur entendue hier à propos d’un rapport qui suggère de boucher le trou de la Sécu avec les sous des retraités.
Un des arguments m’avait quelque peu surpris car je me suis rappelé que le gouvernement piaillait pour que les Français, ces pingres, jettent dans l’économie nationale la centaine de milliards d’€uros qu’ils ont épargnés au plus fort de la pandémie.
Cette centaine de milliards d’€uros les a amenés évidemment à penser comme le fonds d’investissement habituel « Un salarié qui épargne est un salarié trop payé, un salarié heureux est un salarié qui ne travaille pas assez. »
Hélas, le salarié dispose d’un moyen de pression : Cesser de travailler.
Le gouvernement, pour une fois conscient de quelque chose, s’est alors avisé qu’il y a des gens « payés à ne rien faire » ** sans penser un instant à lui.
Il a donc pensé immédiatement aux retraités.
Pour faire appel à l’égoïsme, ce puissant moteur, il a avancé ce motif : « Le retraité a un revenu supérieur à celui des actifs » évacuant par là le fait qu'entre le tiers et la moitié des douze millions de retraités disposent de moins du « minimum vieillesse » pour atteindre la fin du mois.
Si j’avais un mot à dire à l’auteur de cette remarque stupide, je lui dirais que plutôt qu’augmenter de près de 50% la CSG des retraités – qui consiste quand même à payer des impôts sur des sommes qui ne nous sont pas versées -, je ponctionnerais plutôt les fonds d'investissement essentiellement américains et canadiens.
Ces gens mus uniquement par la cupidité créent en France des réseaux de maisons de retraite et d’EHPAD qui, avec leurs tarifs d’hôtel de luxe, pompent les économies des retraités, les finances des régions et les cotisations de la Sécurité Sociale pour une qualité de service souvent inférieure à celle du centre d’hébergement des sans-abris.
Je lui dirais aussi que si l’actif avait un revenu inférieur à celui du retraité, c’est d’abord parce que la fameuse « compétitivité » qui finalement ne profite qu’à l’actionnaire, limite sévèrement le revenu du salarié, mis en concurrence avec ce qu’il faut bien appeler des esclaves.
C’est une fois de plus la preuve que la course au « moins disant » coûte toujours à la majorité des moins lotis et n’est bénéfique qu’à la minorité des mieux lotis.
** Plus exactement « payés tout ça à ne rien faire » selon certains payés beaucoup plus à ne pas faire plus au même moment.
Oui j’ai entendu ça de quelqu’un dont je n’aurais jamais pensé que ça lui serait venu à l’esprit…
09:26 | Commentaires (14)
lundi, 14 septembre 2020
Devoir de Lakevio du Goût N° 48
Devoir de Lakevio du Goût N° 48
Mais que diable vient-elle d’apprendre ?
Cette toile qu’on pourrait croire de Hopper si cette impression de joie ne venait assurer qu’il ne pouvait avoir peinte vous inspire-t-elle ?
Si oui, il faudrait que vous y glissiez les mots :
- Amour.
- Sandwich.
- Lèvres.
- Téléphone.
- Besoin.
- Tournevis.
- Caleçon.
- Seins.
- Gare.
- Cheveux.
- Toilettes.
Elle m’a appelé au téléphone.
« C’est important ! Il faut que tu rentres ce soir, mon chéri ! »
Alors j’ai pris le train, que voulez-vous, je ne peux rien lui refuser
À peine arrivé à la gare, à peine le temps de poser ma valise sur le quai qu’elle est là !
Mon amour est là !
Elle me saute dans les bras et écrase ses lèvres sur les miennes.
Je sens ses seins écraser ma poitrine.
Hélas, emportée par son élan, elle écrase de ses genoux mon caleçon.
Mais pas que…
Je ressens soudain l’épouvantable impression qu’on vient de me fouailler les testicules avec un tournevis.
Si je pouvais, je hurlerais mais ma bouche est prisonnière de la sienne et ses cheveux me chatouillent le nez.
Mon regard chavire sous la douleur.
Elle décolle ses lèvres des miennes, un peu froissée.
- Mais tu en fais une tête, mon chéri ! Moi qui étais si heureuse de te voir !
Je reprends péniblement mon souffle et dis dans un râle :
- Il faut que j’aille aux toilettes mon cœur, le besoin s’en fait pressant…
J’ai dû pâlir car soudain inquiète elle s’enquiert :
- Que t’arrive-t-il, mon amour ?
- Tout de suite, j’ai mal !
- Mais pourquoi ?
- Tu m’as émasculé d’un coup de genou, mon cœur !
Dis-je dans un souffle.
Elle sourit de nouveau, heureuse.
- Ah ? Ce n’est que ça ? Ce n’est pas grave, tu sais…
- On voit que ce n’est pas à toi que c’est arrivé…
- Mais non, je sais bien que ça fait mal mais ce n’est pas grave.
- Si tu le dis…
- Bien sûr, ça ne servira plus voyons, je suis enceinte, on n’en a plus besoin !
Elle a parfois de ces a priori, l’amour de ma vie…
- Euh… Tu sais que ça sert, même après…
- Ah bon ?
- Ben oui ! Quand même !
- Allez viens, en attendant viens prendre un sandwich à la buvette, j’ai faim !
- J’espère que ça ira mieux après…
- Ne t’en fais pas, mon chéri, on vérifiera à la maison s’il y a des dégâts.
Je ne suis pas sûr qu’on pense tous les deux à la même vérification mais le moral est revenu rien qu’à l’idée de la chose…
07:48 | Commentaires (30)
dimanche, 13 septembre 2020
Comme disait Coluche « Des fois, tu te demandes… »
Hier nous sommes allés voir les enfants.
On a eu du mérite.
Le 95 avait décidé qu’il ne passerait pas pour ne pas déranger les « Gilets Jaunes » alors nous avons fait à pied la moitié du trajet vers Saint-Lazare.
Au passage nous avons vu passer une engeance normalement supprimée depuis la mort de Malek Oussekine, ce jeune homme handicapé tué par un « voltigeur » et rétablie par Mr Castaner à l’occasion des manifestations de « Gilets Jaunes ».
Nous avons donc vu passer ces équipages à moto, un pilote menant un cavalier expérimenté, champion de la matraque au vol, apparemment heureux « d’aller à la castagne »…
L’anniversaire de l’Ours fut fêté sans excès, l’état de « ma fille » ne se prêtant pas vraiment à la fête.
Puis nous sommes revenus tranquillement et assez tard pour qu’on ne trouve plus de pain.
Évidemment, il nous a fallu faire encore la moitié du chemin à pied entre Saint Lazare et la maison.
C’est au cours de ce bref voyage en bus que nous avons pu constater que la compréhension des recommandations gouvernementales était parfois étrange.
Un passager était assis, sans masque au mépris des arrêtés préfectoraux.
Ô surprise, le type a mis son masque.
Pour descendre du bus…
Nous sommes descendus près de l’entrée de la rue Lepic et avons déambulé jusqu’à la maison.
C’est là qu’un type, « un vieux » d’après moi jusqu’à ce que la lumière de mes jours me dise qu’il avait « dans nos âges », s’est retourné sur une remarque d’Heure-Bleue.
Je me méfie des remarques d’Heure-Bleue en public depuis des vacances au bord de la Méditerranée, mais bon, je suis marié avec elle…
« Le vieux » a dit « C’est à moi que vous parlez ? »
J‘ai évidemment dit « Ben oui… Le masque c’est pour tout le monde… Vous avez plus de onze ans il me semble… »
Il s’est lancé dans une explication fumeuse de laquelle il ressortait qu’un professeur de ses connaissances avait dit que c’était une foutaise, etc. et que tout ça n’était qu’une invention pour nous asservir...
Quand je lui ai dit « la loi m’emmerde autant que vous mais c’est la loi, il faut s’y plier, c’est ainsi… »
Il répondu « C’est n’est pas une loi ! Sortez-moi l’article de loi ! »
Je me serais volontiers embarqué dans une explication sur les fondements juridiques des arrêtés préfectoraux ayant force de loi mais Heure-Bleue a préféré briser là…
Et ce qu’Heure-Bleue veut, le Goût veut.
Mais ça a quand même été un chouette samedi, animé et tout, avec manifestation qui dérange, chamaillerie avec des inconnus, tout ça…
Bref, c’était bien…
10:27 | Commentaires (10)
samedi, 12 septembre 2020
Pâtisseries et bonbons...
La « tête de nègre » est devenue officiellement le « merveilleux », le gâteau devenant transgenre à l’occasion de la vague qui lutte plus efficacement pour répandre le « politiquement correct » que pour éradiquer le racisme.
Restent néanmoins quelques pâtisseries qui devraient soulever quelque indignation.
Certaines posent le problème de l’opprobre imméritée pour cause de jugement moral hâtif, je pense là au « Divorcé ».
Outre le jugement moral implicite, rien que la connotation « racisée » des teintes qui lui ont donné son nom devrait inciter à faire disparaître le « Divorcé » des vitrines des pâtissiers.
Sans parler de ce qui va sembler immoral à d’autres, la pâtisserie en question suggérant qu’une partie grande et noire tout contre une autre mais petite et blanche donne naissance à un côté « café au lait »…
D’autres heurtent la bienséance et la pudeur du public par la nomination de leurs diverses parties.
Que dire du « Salambô » par exemple ?
Ce gâteau dont ont dit expressément « le glaçage rose du gland », l’image montrant de façon plus que suggestive à quoi rêvent réellement les pâtissières…
Rien que le nom rappelle Gustave Flaubert dont tout le monde connaît la préoccupation essentielle.
Préoccupation qui a fini d’ailleurs par lui coûter la vie.
Les vitrines des pâtissiers sont appelées à se dépeupler je le crains, au profit de gâteaux moins sujets à polémique.
La vague de moralisme immorale et amorale qui déferle sur le monde, alliée à la façon indiscrète de fouiner dans le passé le plus reculé des peuples et des gens m’amène à me poser un problème tout à fait moral.
Doit-on, au risque de condamner à mort une bonne part des malades tout à fait curables, faire un autodafé du « Traité de consultation médicale » et interdire l’usage du stéthoscope ?
Le prétexte en est tout trouvé et bien dans la ligne du jour.
Je suis sûr en effet que le docteur Laënnec avait quand il était enfant volé un gâteau à la cuisine quand sa mère avait le dos tourné ou était simplement sortie faire pipi…
Ça ne m’étonnerait pas, vu l’aisance avec laquelle on a déboulonné la statue du docteur Sims, père de la gynécologie et inventeur du spéculum, car il avait, à une époque où le monde était ainsi, usé de femmes noires pour affiner sa technique opératoire.
J’ai peur, bien que n’ayant pas (encore) de statue élevée à ma gloire, qu’on ne découvre un jour que j’ai piqué des sous dans le porte-monnaie maternel pour acheter des bonbons et qu’on me couvre d’opprobre sur Internet.
Je me demande maintenant s’il est pire d’avoir piqué des sous pour acheter des « boules de coco » qu’avoir directement volé les « boules de coco » chez le marchand de bonbons…
J’espère vous avoir donné quelques chemins de réflexion pour ce week-end avec cette note absolument sans intérêt ni autre but que me plier à la discipline scribouillarde que je m’impose sinon je resterais couché jusqu’à Noël.
Que celle qui vient de dire, là-bas au fond « Tu aurais dû ! » garde ses réflexions pour elle ! Je ne suis pas (totalement) sourd !
09:12 | Commentaires (5)