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jeudi, 22 avril 2021

Parisiens restez à Paris !

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Hier soir, après l’éternel retour de « La Covid », j’ai vu et entendu quelque chose qui m’a amené à me poser des questions sur la réalité de ce qu’on appelle communément « Raisonnement ».
Il était question de l’envolée des prix de l’immobilier au pays basque.
J’ai d’abord pensé « petit joueurs, va ! On voit bien que vous n’êtes pas des Parisiens cherchant un logement ! »
Puis, une affiche est arrivée sur l’écran.
Elle clamait :

« Parisiens rentrez chez vous
Vous êtes le virus du Pays Basque »

Je n’ai pas d’avis sur les Basques, j’en ai connu deux exemplaires au demeurant sympathiques.
Néanmoins, l’écoute de ce qui se dit à ce moment m’a laissé rêveur.
Même si je rêvasse plutôt facilement...
Je me suis demandé si l’art de se tromper de cible avec constance n’était pas une habitude profondément ancrée dans l’humanité.
J’ai remarqué chaque fois que les prix de l’immobilier s’envolaient, on voyait arriver une envie de clouer l’acheteur ou le locataire à la porte de son immeuble, comme au Moyen-Âge on clouait les chouettes aux portes de grange.
L’autochtone se sentait alors à juste titre exclu de son lieu de naissance, voire de vie tant on le repoussait ailleurs que dans son habitat habituel.
C’est alors que je me suis interrogé sur ce que je pensais être une erreur de raisonnement patente.
En effet, pourquoi vilipender l’acheteur ou le locataire exogène et prodigue plutôt que le vendeur autochtone et rapace ?
À regarder et écouter les infos je me suis dit que, comme toujours, on criait haro sur l’exploité plutôt que l’exploiteur.
Car c’est quand même le propriétaire local qui se laisse séduire par les avantages de « la loi de l’offre et de la demande », cette loi de temps de paix qui devient « marché noir » en temps de guerre.
Il y a des jours où je le demande pourquoi on applique pas la même peine en temps de paix qu’en temps de guerre.
Ça devrait freiner l’inflation des prix de l’immobiliers.
Au moins pousser à remarquer que quand les prix sont de plus en plus déconnectés des moyens de la clientèle c’est qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du commerce.
Ça m’a montré une fois encore que, comme la crise de 2007, celle de « La Covid » qui devait changer le monde allait donner raison à Houellebecq.
« Le monde d’après » semble bien parti pour être comme « le monde d’avant ».
Et même un peu pire.
La cupidité semble être le seul défaut majeur à endosser régulièrement le costume de vertu cardinale.

mercredi, 21 avril 2021

Polar du soir, espoir...

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Hier j’ai accompagné Heure-Bleue à la mairie du XVIIIème.
Non, on n’est pas allé se marier, on l’est déjà.
Je l’ai accompagnée se faire vacciner.
Ça s’est bien passé.
Puis nous sommes allés au Monop’ de la rue du Poteau.
Bien que moins bruyante que celle de mon enfance, cette rue est restée très vivante.
Avec quelques différences toutefois.
Dans mon enfance, on entendait parler français, espagnol et arabe.
L’arabe d’Algérie.
Aujourd’hui, on y entend évidemment parler français mais aussi italien, espagnol  moins couramment, toujours arabe mais aussi roumain, chinois et quelques autres langues d’Afrique.
J’ai commencé un livre de Modiano que je ne connaissais pas.
Un livre que j’ai acheté il y a au moins trois semaines.
Je l’ai reposé dès le premier chapitre lu.
Je n’ai pas « l’âme Modiano » ces temps-ci...
J’ai tenté de reprendre un livre, un polar sud-africain.
Je l’ai reposé aussi.
J’ai repensé alors à « Une saison blanche et sèche » de Brink en me disant que ça, c’était un vrai polar politique.
Un qui finit mal.
Un polar où, comme dans la vraie vie, ce sont les méchants qui gagnent...
Je ne sais pourquoi, probablement en repensant au Modiano remis sur la pile, j’ai pensé alors à la rue Saint Placide.
C’est une rue que nous avons empruntée chaque fois que nous sommes passés au Bon Marché pour aller jusqu’à la rue du Cherche-Midi.
Elle m’a toujours frappé par la nonchalance qui s’en dégage mais le pire, c’est quand il pleut.
C’est sans doute, dès l’automne, une des rues les plus tristes de Paris.
Mais attention, « triste », pas « ennuyeuse » comme peut l’être la rue de Vouillé dont même le nom me semble ennuyeux...
Triste comme une élégie mal ficelée.
Un mauvais poème dont on ne retirerait que la sensation de malaise sans que l’âme y soit mêlée en rien.
Ce n’est pas comme la place de la Concorde.
Magnifique quand il fait beau mais terriblement belle quand il pleut et que vous regardez la fontaine alors que vous êtes devant l’entrée des Tuileries.
Vous savez bien, cette lumière du soir qui arrive du côté de la Tour Eiffel et éclaire l’entrée des Tuileries.
C’est un de ces moments où, vous ne savez pourquoi, vous avez le cœur qui se serre de telle sorte que vous ne savez pas si c’est de bonheur ou d’un vague chagrin des choses enfuies...
J’ai reposé le polar et ai pris une bluette dont j’ai lu deux pages avant de m’endormir.
Je ne sais si c’est d’avoir stressé pour la lumière de mes jours, grande spécialiste des effets secondaires, ou simplement la lecture de ces deux pages...

lundi, 19 avril 2021

Devoir de Lakevio du Goût N° 77

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Elle fait une drôle de tête...
Est-elle indécise face au menu ?
Est-elle indécise sur la conduite à tenir ?
Est-elle triste ou en colère ?
J’espère en savoir plus lundi.
À vous de jouer !
Bon, à moi aussi...

Dès que je suis entré dans ce café, je l’ai vue.
Assise, rêvant à je ne sais quoi, elle ne regardait même pas son verre de soda.
J’ai cru un instant qu’elle était absorbée par sa tablette mais non, elle attendait.
Je me suis arrêté derrière elle un moment.
Pendant de longues minutes j’ai admiré le mouvement discret de ses épaules que soulevait son souffle régulier.
Comme souvent, je m’arrêtai dans ce bistrot.
Une paix et un silence rares dans ce quartier touristique y régnaient.
J’aimais y passer et déambuler sur le quai, m’asseyant parfois sur le rebord de pierre, écoutant les accords de quelque guitare qui arrivaient atténués à mes oreilles.
Là, je suis resté immobile derrière elle, regardant, avec un peu de gourmandise je dois dire, sa peau claire et ses cheveux entre blond et roux.
La coiffure simple, toute simple.
Simplement lâche et libre.
Celle qui ne sert qu’à tenter le pauvre homme, le poussant presque malgré lui à vouloir vérifier du bout des doigts si la peau dévoilée en écartant les cheveux était aussi douce qu’elle semblait l’être à ne voir que son visage.
Tout était fait pour me faire soupirer derrière elle.
Même cette chemise blanche, un peu trop grande, exprès j’en suis sûr pour laisser la possibilité d’y glisser une main délicate jusqu’à l’épaule.
Je ne connaissais pas cette femme et n’avais pas de goût particulier pour la blondeur mais je dois avouer qu’elle avait, dans cette posture d’attente inquiète, quelque chose d’extrêmement attirant.
Quelque chose de surprenant aussi.
Malgré la fraîcheur du café, elle gardait sa veste ouverte sur cette chemise mince.
Rien qu’à la regarder, pauvre frileux que je suis, j’en frissonnais.
J’ai osé dire doucement :
- Il n’est pas venu ?
Elle a soupiré et repoussé sa tablette.
- Non…
La chemise a glissé un peu quand elle a haussé les épaules.
Mon dieu cette peau…
J’ai failli resserrer moi-même la chemise pour la mettre à l’abri de la fraîcheur.
Je lui ai seulement demandé si son soda était encore frais.
Elle a secoué la tête pour dire « non » et a bien voulu en prendre un autre…

samedi, 17 avril 2021

Le ciel est bleu, la mer est verte...

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La mer est verte...
Moi aussi.
J’ai froid, lectrices chéries !
J’ai froid.
Je vous le dis souvent et vous savez que je suis frileux.
Mais là...
À peine 15°C dans la maison au lever.
Notre chaudière n’augmente que la facture, pas la température.
Pour la première fois depuis longtemps, j’ai failli perdre patience en téléphonant au syndic.
Je suis d’un naturel plutôt courtois, non que je sois particulièrement gentil mais une longue expérience des négociations avec les administrations et autres m’a appris depuis longtemps qu’il ne faut jamais, absolument jamais, brusquer un interlocuteur, surtout si son seul pouvoir est d’emmerder l’usager ou le client...
Je sais d’expérience que plus le bailleur est fortuné, plus il est pingre.
De la même expérience, j’ai appris aussi que le souci premier d’un syndic ou d’une entreprise est de temporiser le plus longtemps possible avant de signer la commande qui lui fera sortir des sous qu’il ne veut pas sortir.
Oui, « chez ces gens là » comme dit Brel, « on ne vit pas, on compte » et surtout le flux de l’argent n’a qu’une direction.
Et ce n’est pas celle de la sortie...
Bref, je me tâte et me demande si je ne vais pas aller voir directement ce personnage mal élevé qui, m’a assuré sa secrétaire, « vous rappellera sans faute vendredi après-midi ».
Le vendredi en question étant celui de la semaine dernière.
Heureusement, le ciel est bleu, la mer est verte.
Hélas, il n’est pas question de laisser la fenêtre ouverte.
D’ailleurs Edith Piaf a cessé de chanter depuis un moment...

vendredi, 16 avril 2021

77 ème Devoir de Lakevio du Goût

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Elle fait une drôle de tête...
Est-elle indécise face au menu ?
Est-elle indécise sur la conduite à tenir ?
Est-elle triste ou en colère ?
J’espère en savoir plus lundi.
À vous de jouer !
Bon, à moi aussi...