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mercredi, 07 avril 2021

Temps de chien.

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La note d’Adrienne, dont les chiens des voisins pourrissent la vie autant que les voisins eux-mêmes, me rappelle combien la lumière de mes jours est une femme qu’il vaut mieux avoir avec soi que contre soi.
Enfin... Quand je dis qu’il ne faut pas l’avoir contre soi, ce n’est pas toujours vrai, c’est dépendant des circonstances...
Bon, ce souvenir.
Nous habitions à l’époque au bord de la Seine, face à l’Île des Impressionnistes, paysage agréable mais assez ennuyeux.
Vous ne le savez peut-être pas mais Chatou, malgré sa proximité avec Paris, ce n’est pas la banlieue.
Non, c’est « la province »...
Revenons à nos moutons, plutôt à nos clébards.
Un jour dans la saison que les tièdes zéphirs ont l’herbe rajeunie, comme disait La Fontaine, la lumière de mes jours eut marre d’avoir ses soirées, ses nuits et ses matins gâchés par les chiens de la voisine qui habitait une maison adjacente.
Heure-Bleue, est toujours pleine d’idées, même si certaines sont parfois saugrenues.
Nous avions une voisine dont les chiens aboyaient jour et nuit quand ils s’ennuyaient.
Ces chiens s’ennuyaient souvent et la voisine se moquait des plaintes des voisins.
Un jour « qui n’était pas fait comme un autre », comme dit la femme de ma vie, ladite femme de ma vie eut un matin l’idée de sonner à la porte de la voisine jusqu’à ce qu’elle soit réveillée puis partait tranquillement à la librairie.
Elle fit cela plusieurs matins sans se préoccuper de la voisine.
Un matin, la voisine l’interpella :
- Pourquoi sonnez-vous chez moi ? 
Et Heure-Bleue, magnifique comme toujours en ces occasions tragiques, de rétorquer :
- Je vous empêcherai de dormir tant que vos chiens m’empêcheront de dormir...
- Mais...
- Et je ferai ça tous les matins.
Ce n’est pas « verbatim » mais l’essentiel de ce que j’ai retenu de l’histoire.
Toujours est-il que nous ne savons pas exactement de quoi la voisine a menacé ses chiens mais nous ne les entendîmes plus.
Peut-être qu’Adrienne devrait tenter la même méthode...

mardi, 06 avril 2021

Euh ta nazie ?

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En ces temps de discussions sur l’euthanasie, les retraites, les retraités qui ont la peau trop dure et la fin de vie, je me demande comment le Portugal peut prendre cette publicité...
Je me demande aussi comment des gens censément titulaires d’un « bac L » peuvent écrire comme ça.
Parmi toutes les questions qui me viennent régulièrement à l’esprit en lisant les « informations » qui saupoudrent mon écran quand j’ouvre mon navigateur, une m’effleure régulièrement :
Tous ces gens monteraient-ils de si bon gré dans un avion ou un train, prendraient-ils seulement leur voiture si ces engins étaient conçus par des gens qui pratiquent les mathématiques comme eux usent de la grammaire ?
Bref, d’après leur conception de la langue, j’ai appris ce matin que le Portugal s’était suicidé.
Ce geste désespéré accompli dans l’indifférence générale puisque la radio n’en a rien dit...

lundi, 05 avril 2021

Devoir de Lakevio du Goût N°75

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Vous ne connaissez peut-être pas le jardin des Tuileries.
Il n’a pas changé depuis les années soixante et je le reconnaîtrais entre mille.
Nous n’étions pas encore des mamies et des papys.
Mais je suis sûr que nos âmes sont mieux préservées que nos corps.
Que vous dit cette photo des années soixante ?
Elle me dit, comme le chantait François Hardy « Tant de belles choses » ...
À lundi, vous avez sûrement quelque belle histoire à dire.

Je sais que tu es sur la photo.
Tu sais que j’arrive.
Nous avons rendez-vous.
C’est aujourd’hui que nous nous embrasserons.
Ce n’est pourtant pas hier que nous nous sommes croisés pour la première fois.
Je me la jouais un peu « cow-boy »...
Le mec blasé, l’habitué de la conquête rapide.
Le « cador de la tchatche ».
J’ai abandonné les copains sur la place de la Concorde.
L’air sérieux je les ai salués, façon « Les mecs, il y a des combats qu’on doit mener seul ! »
Tu faisais semblant d’être intimidée, genre « jeune fille timide ».
J’étais emprunté, j’ai osé « Je cherchais quelque chose de spirituel à vous dire mais rien n’est venu... »
Tu as trouvé ça très drôle.
J’ai été surpris mais j’ai pris l’air de celui qui l’a fait exprès.
Puis, plus tard, bien plus tard, je t’ai dit « tu sais que quand je t’aperçois fois, ça me fait quelque chose au cœur ? Comme un coup ! »
Toi aussi, plus tard tu m’as dit « Quand je t’attends et que je te vois arriver, tu me fais un effet bizarre dans le ventre ! »
- C’est vrai ?
- Oui ! Pourtant t’es moche, hein... Enfin non mais t’es pas...
Elle s’est arrêtée, un peu embêtée, et a déposé un léger baiser sur ma joue.
- Laisse tomber, je sais de quoi j’ai l’air...
- Mais pour l’effet dans mon ventre, c’est vrai.
- Pour l’effet sur mon cœur, c’est vrai aussi.
Alors on s’est promené.
On a fait presque toutes les allées des Tuileries.
Il y avait des chaises mais on ne s’est jamais assis.
On a marché.
On s’est aussi beaucoup arrêté.

***

J’ai été dérangé.
- Qu’est-ce que tu regardes, papy ? 
- Derrière moi...
Comment nos petits-enfants pourraient-ils savoir à quoi ressemblaient, leurs grand’mères et grands-pères pendant les années 60...
Ils nous expliquent déjà « vous ne pouvez pas comprendre », « vous n'avez jamais connu ça », « vous ne pouvez pas savoir ».
Bon, on avait dit ça à nos grands-parents et nos parents.
Mais nous c’était vrai...

samedi, 03 avril 2021

Les bals hivernent, c’est le printemps !

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Ah ! Lectrices chéries !
Le paradis ?
C’est râpé pour moi...
Mais tout de même, s’il y avait la moindre chance qu’existât ce pays de Cocagne, j’ai gâché toutes les chances d’y accéder dans la semaine écoulée.
J’ai reçu hier un court message de ma petite sœur, accompagné de l’image d’une assiette de « poisson sauce hollandaise ».
Il m’a immédiatement fait penser à ma mère.
Chaque Vendredi Saint, elle me rappelait « Surtout mon petit garçon, n’oublie pas de faire maigre ! »
Évidemment, elle me le rappelait immanquablement en milieu d’après-midi, après mon sandwich au jambon...
Elle précisait aussi à Heure-Bleue comme à mes sœurs « Et surtout, ne fais pas de lessive le Vendredi Saint, c’est préparer son linceul ! »
Le fait qu’Heure-Bleue n’ait jamais rien eu à cirer de cette affaire ne l’effleura jamais...
Un malheur n’arrivant jamais seul, il me revient que mercredi, je me suis coupé des ongles qui avaient tendance à déborder de mes doigts.
Et là, vous vous demandez pourquoi cette subite inquiétude et ce soudain malheur.
Eh bien, vous vous le demandez parce que vous n’êtes pas, contrairement à ma mère, d’origine berrichonne.
Sinon vous sauriez que « se couper les ongles le Mercredi des Cendres, c’est couper du pain bénit au Diable ! »
Dans cette courte semaine qui dut paraître bien longue à Jésus, j’ai donc gâché par deux fois mes chances d’accès au paradis.
Bon, je n’y croyais pas, c’est pourquoi j’ai pris prudemment nombre d’acomptes avec Heure-Bleue, sachant que le néant m’attendrait.
Le paradis, c’est sur Terre, alors profitons-en.
Le printemps est fait justement pour nous le rappeler...
Et croiser nombre de futures mamans dans les rues prouve que le confinement, même « light », aide à s’en souvenir.

vendredi, 02 avril 2021

75ème devoir de Lakevio du Goût

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Vous ne connaissez peut-être pas le jardin des Tuileries.
Il n’a pas changé depuis les années soixante et je le reconnaîtrais entre mille.
Nous n’étions pas encore des mamies et des papys.
Mais je suis sûr que nos âmes sont mieux préservées que nos corps.
Que vous dit cette photo des années soixante ?
Elle me dit, comme le chantait François Hardy « Tant de belles choses » ...
À lundi, vous avez sûrement quelque belle histoire à dire.