Le_goût_des_autres

Nina vient de signer le trente-deux-mille-trois-cent-soixante-dix-neuvième commentaire sur ce blog.
Ça semble beaucoup.
En réalité, ça ne fait guère qu’une moyenne de 9,98 commentaires par note car,
depuis le 8 février 2006 je vous ai quand même fait part trois-mille-deux-cent-trente-deux fois de ce que qui se passait dans ma vie.
Bon, je ne vous ai pas tout dit…
Même moi, je suis surpris.
Je n’ai pas une vie si extraordinaire que je puisse avoir trois-mille-deux-cent-trente-deux choses à vous raconter et pourtant je vous les ai racontées.
Trois-mille-deux-cent-trente-deux notes !
Dont cent-cinquante-quatre « Contes du lundi » proposés par Lakevio.
Et ces « Contes du lundi » vous manquaient cruellement !
Colombine craignit à l’époque que si je vous eusse proposé ces contes, ils ne fussent « tendancieux » comme elle dit.
Je la connais et je sais que pour Colombine, « tendancieux » ça veut dire « licencieux ».
Et chez elle, le licencieux commence tôt, le mot « cheveux » à peine écrit, elle entrevoit déjà une forme alanguie sur un drap, des cheveux roux étalés et des corps repus.
Meuh non, voyons !
Vous savez bien que je ne pense pas qu’à « ça » !
Bref, je peux vous dire que le 10 février 2023, si je n’ai pas fermé ce blog, je vous proposerai peut-être le cent-cinquante-sixième « Devoir de Lakevio du Goût ».
Je vous proposerai peut-être une image qui, selon vos pensées du moment, vous pousseront à soupirer, à vous indigner, à vous creuser la cervelle, à vous remémorer de chouettes moments ou à rêvasser.
En attendant, je vais tenter de trouver une image pour vendredi prochain…
Et je vous assure que pour continuer à écrire il faut quasiment de l’abnégation car je me rappelle que ce blog eut plus de succès qu’il n’en a.
Bon, il y a plus de dix ans j’écrivais toujours aussi mal mais bien moins laborieusement et surtout plus légèrement.
Il est vrai qu’avoir le dos plus souple, les jambes plus légères et le regard plus vif donnait à l’écriture un côté primesautier qui manque cruellement.

La multiplicité des interprétations possibles de cette toile de Léon Augustin Lhermitte m’a amusé.
Elle devrait vous inspirer autant qu’elle m’a inspiré en la voyant.
Même mieux encore j’espère.
À lundi.

Monsieur

Vous avez diposi une demande de " Pass Paris Seniors/Access" qui a iti enregistrie le 07-12-2022 au Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris (CASVP).

Vous pouvez suivre sur Internet votre dossier de la manihre suivante:

     1) Allez sur le site du CASVP https://aides-casvp.paris.fr et cliquez sur le bouton "je me connecte"

     2) Criez-vous en quelques secondes votre compte Parisien avec une adresse e-mail valide et le mot de passe de votre choix

 Ce compte vous servira pour tous les services numiriques de la Ville de Paris (stationnement, logement...) Si vous avez dij` un compte authentifiez vous.

 3) Vous aurez besoin du code internet CASVP suivant 22mcRf pour vous connecter au service numirique.

 Ce service vous permet de savoir si votre demande a iti instruite, si votre dossier est complet ou s'il manque des documents, quel est le montant de l'aide qui vous a iti attribuie...

 Le site du CASVP pour suivre vos demandes d'aides sociales :  https://aides-casvp.paris.fr

Voici le poulet que je reçois ce matin.
Ainsi, à l’ouverture de mon « Outlook », ce logiciel de la « suite Office 2019 » dûment acheté, un inconnu se prétendant mandaté par la Ville de Paris m’avise qu’hier j’aurais sollicité une aide de la Ville.
Si je suis prêt à accepter tout l’argent que Mme le maire voudra bien me donner, je me permets néanmoins de lui conseiller de vérifier plus sérieusement le curriculum vitae de son personnel.
À le lire à haute voix, l’accent dit « petit nègre » m’est venu spontanément.
Je ne sais pourquoi, l’idée de « crime parfait » m’est venue à l’esprit.
Le truc magique quand on est doté de « superpouvoirs », genre « je lis le mail et l’auteur est alors transformé en lapin tombé par erreur dans une partie de chasse ».
Bref, là encore j’ai délégué le crime à d’autres mains que les miennes.
Il me faut vous dire que je ne souhaite généralement pas la mort de quiconque.
Sauf peut-être l’agrume qui me laisse sans connexion mais comme ça n’arrive pas plus d’une ou deux fois par jour, je ne donne pas suite à mon envie…
Ce matin donc, une aimable andouille tente d’arnaquer quelqu’un en se présentant comme un organisme qui s’adresse surtout aux pauvres.
Arnaquer un pauvre… Je vous demande un peu…
Même Robin des Bois s’était aperçu qu’il valait mieux voler les riches parce qu’il n’y avait rien à voler chez les pauvres !
Si le niveau intellectuel des escrocs est une image de celui de la société, on peut être légitimement inquiet pour les générations qui arrivent…
 

Adulte, quoâââ...
- Tu te rends compte ?
- Quoi ?
- Il y en a qui ont dit à P’tite Sœur que le Père Noël, ben il existe pas !
L’Ours vient d’apprendre que la plus jeune de ses filles ne croit plus au Père Noël depuis un moment.
Quelle surprise !
Il se rappelle soudain que P’tite Sœur va à «  la grande école » depuis trois ans maintenant et que la population des écoles du coin n’est que peu, très peu, concernée par le christianisme…
Tous évidemment, les chrétiens, les juifs, les musulmans et les athées font des arbres de Noël, sacrifient avec entrain au dieu Noël.
Las, la plupart ne croient ni à Saint Nicolas ni au Père Noël, peu concernés qu’ils sont par ces personnages censément chrétiens.
Bref, l’Ours qui ne croit plus au Père Noël depuis un moment ni au bon dieu depuis toujours, a été scandalisé qu’une bande de mécréants estourbisse les rêves de sa fille.
Je vous le dis ! On n’est trahi que par les siens…

J’aime la façon dont Mark Keller use pour nous faire comprendre que les choses ne se passent pas toujours comme prévu…
Mais vous ?
Que pensez-vous qu’il nous dise là ?
On en saura peut-être plus lundi.
Du moins je l’espère…

Évidemment il fait la tête.
Normal…
Il se voyait déjà, constatant avec plaisir que ce qu’on lui avait dit était vrai.
Parmi ceux qui tombaient les filles, il y avait évidemment les médecins, ces salauds en blouse blanche et à la coiffure soigneusement ébouriffée par un coiffeur à un bras.
Il y avait aussi, nettement plus à sa portée, le mec qui joue de la guitare sur la plage.
Bon, il devrait encore améliorer ses pectoraux qui ressemblaient à deux tranches de saucisson à l’ail posées sur des côtes saillantes.
Malgré son air de « petit poulet pas fini » selon les mots de ses copains, il était plutôt pas mal dans le genre « étudiant crevard tendance romantique ».
Il avait même senti qu’il lui plaisait, à sa prof de musique.
Elle lui souriait affectueusement chaque fois qu’il arrivait à son cours.
Son humeur s’assombrissait néanmoins chaque fois qu’il se plantait sur un accord qui se révélait dissonant dès qu’il posait ses doigts sur les cordes.
Mais à par ça, il la sentait bien, ça devrait marcher malgré tout.

Elle, elle le regardait avec un peu de pitié.
Ça faisait des mois qu’elle tentait de lui inculquer les rudiments de l’instrument.
Il se voyait transformé en Mark Knopfler, lui coulait des regards langoureux chaque fois qu’elle lui tenait les doigts pour tentait vainement de les placer correctement.
Mais c’en était trop cette fois-ci alors elle l’avait amené dans sa cuisine pour lui signifier que la dernière leçon venait de lui être donnée et qu’il était inutile de persister.
« Je perds mon temps et vous perdez votre temps et votre argent » lui avait-elle dit en tentant de mettre un peu de gentillesse dans son propos.
Peut-être que s’il n’avait pas tenté de lui prendre la main avec un air de « crapaud mort d’amour » elle se serait contentée d’un sourire navré.
Hélas, agacée par ce geste malvenu, elle avait ajouté « Vous n’êtes pas doué, vous jouez comme un pied et ça ne s’arrangera pas avant longtemps ! »
Cet imbécile n’avait vraiment aucune idée de ce qu’était l'harmonie, pas plus en amour qu’en musique...