Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 20 décembre 2022

Tandis que j'agonise.


Bon, j’exagère un peu comme disait Faulkner...
Lectrices chéries et lecteurs non moins chéris quoique plus rares.
Je vais finir par faire ce devoir.
Mais pas tout de suite.
Je suis HS, avec huit jours de traitement de cheval.
(J’ai eu de la chance, le médicastre ne m’a pas administré un traitement d’âne, ça me rassure quant à mes facultés)
De plus, Heure-Bleue est sur le flanc car nos deux Merveilles sont gentilles mais n’ont hélas aucune idée de ce qu’est la montée de quatre étages de grande hauteur.
Bref, nous sommes en train de ahaner pour remonter les courses, traîner les petites chercher des cadeaux de Noël.
C’est là qu’on se dit qu’on aurait dû se dire que s’il était si agréable de commencer les enfants, il devait bien y avoir un péage quelconque.
Mais elles sont si mignonnes....
Qu’il s’agisse de la grand’ mère il y a... peu.
De la mère il y a moins.
Ou des petites aujourd’hui.
Bref, les mêmes pièges semblent partis pour fonctionner de génération en génération...
Et on va reviendre…

vendredi, 16 décembre 2022

147 ème Devoir de Lakevio du Goût

devoir de Lakevio du Goût_147.jpg

Mais non !
Je ne vous demande pas un devoir sur « Vacances romaines » !
Surtout au moment des vanaces de Noël.
Néanmoins, si vous aviez quelque chose à dire sur cette toile de Joseph Lorusso, ça me plairait de le savoir lundi.
Le mieux de votre récit serait évidemment qu’il finît par « Couple, adieu, je vais voir l’ombre que tu devins. »

jeudi, 15 décembre 2022

Le malheur des uns ne fait pas le bonheur des autres…

IMG_4012-1024x768.jpg

Mais peut les amuser.
Le fou-rire peut surprendre dans les situations les moins propices.
Le titre de la note qu’Adrienne a publiée hier m’a rappelé une de ces situations.
Je serais bien incapable de vous dire ce que j’étais allé faire à Lourdes ce printemps là, sans doute régler un problème pour la boîte.
Je n’allais pas là-bas dans l’espoir qu’un miracle sollicité auprès de à la sainte Vierge le résoudrait à ma place, non…
L’expérience m'avait depuis longtemùps prouvé que ce qui marchait vraiment « c’était Aide toi, le ciel t’aidera. »
Mon histoire résolue, je repartis prendre le vol du retour.
Sur le « tarmac » du petit aéroport de Lourdes, une foule clairsemée attendait.
Dans cette foule, un nombre conséquent de personnes bancales, armées de cannes anglaises ou assises sur des fauteuils roulants attendaient elles aussi qu’on leur donne l’autorisation de gagner l’avion.
Une hôtesse, d’un air inhabituellement primesautier pour une hôtesse de l’air arriva.
Quasiment sautillant elle s’adressa à nous en ces termes : « Mesdames, Messieurs, nous allons d’abord laisser partir les personnes venues chercher ici une aide spirituelle, nous leur laisserons évidemment une certaine avance… »
Elle s’arrêta, fit un signe et l’armées de « bancals » s’avança, roulant, boîtant, clopinant, avec lenteur et moults gémissements de certains.
L’hôtesse se tourna vers nous, les « valides », et ajouta « Vous pouvez y aller… »
puis, regardant les  « bancals » et nous dit à voix plus basse « Si vous pouvez éviter de les rattraper… »
C’est là que j’ai éclaté d’un rire inextiguible.
Je n’ai même pas eu honte et ai pu ainsi constater que si le bâillement est contagieux, le fou-rire l’est aussi…
On les a quand même rattrapés mais on les a laissé monter les premiers.
Ce fut long mais nous apprit probablement à tous qu’on peut rire du malheur des autres sans être cruel à leur égard…

mercredi, 14 décembre 2022

Demain dès l’aube, à l’heure…

20221102_152739.jpg

Bon, c’est ce matin et la campagne était blanche.
Ce matin, donc je me suis réveillé d’humeur chafouine.
Je pensais que nous étions jeudi et que la semaine était quasiment écoulée, que je n’avais pas vu passer.
Arrivé dans la cuisine et après avoir préparé le petit déjeuner de la lumière de mes jours et mon bol de café au lait « frais » sucré d’une petite cuiller de miel, je suis allé dans ce que j’appelle « la grande pièce » car je n’aime pas le mot « séjour » pour une pièce.
Du bout de l’hallux, dit « gros orteil », j’ai allumé mon PC.
Et mon humeur chafouine s’est illico envolée pour faire place à la bonne humeur.
Nous ne sommes que mercredi !
Bon, le téléphone a sonné et Madame notre gardienne m’a prévenu que le peintre qui devait passer au mois de mars était dans l’escalier.
Oui, j’ai dû m’y faire, quand le bailleur est un « institutionnel », le travail est fait.
Généralement bien.
Un point reste hélas perpétuellement flou.
Le délai dans lequel ce travail sera fait.
C’est ainsi que je replonge, avec une soixantaine d’années de décalage, dans les affres de l’adolescence.
Cette période d’attente, d’impatience, où sans savoir exactement ce qui va arriver on se demande souvent quand ça va arriver.
Quand la sonnette tinte, on a le cœur battant.
Sera-ce aussi bien que ce qu’on en a entendu dire ?
Sera-ce la catastrophe telle que racontée par d’autres « attendre ça pour finalement constater que ce n’est pas terrible… »
Hier déjà, c’était le plombier attendu depuis avril pour réparer le mécanisme de la bonde de la baignoire.
Ce matin donc, vêtu de mon caleçon et d’un T-shirt, j’ai ouvert plein d’espoir dès le coup de sonnette.
C’était le peintre dont je vous parlais au début de cet ébouriffant récit.
Ma tenue, le coup de sonnette et l’heure m’ont rappelé un souvenir.
Seul chez mes parents, absents comme d’habitude quand j’avais autour de dix-huit ans, un coup de sonnette a retenti alors que je faisais ma toilette dans le costume où ma mère m’avait fait.
Sans réfléchir, j’ai ouvert la porte et me suis trouvé face à une fille rousse dans mes âges.
On a fait semblant de n’être pas gêné, j’ai fait semblant d’être habillé, elle a fait semblant de le croire.
Elle m’a demandé où gîtait un voisin.
Je le lui ai dit.
Elle m’a remercié.
Comme j’ai remercié le peintre il y a une heure à peu près.
Il n’en a rien compris et m’a dit « c’est bien. »
Je n’ai pas plus compris…
Mais c’est une bonne journée qui commence malgré le froid.
Froid que je relativise avec mes 19°C en pensant aux types qui crapahutent en Ukraine…

lundi, 12 décembre 2022

Devoir de Lakevio du Goût N°146

moissonneurs.jpg

La multiplicité des interprétations possibles de cette toile de Léon Augustin Lhermitte m’a amusé.
Elle devrait vous inspirer autant qu’elle m’a inspiré en la voyant.
Même mieux encore j’espère.
À lundi.

Oh ! Tu peux me regarder comme ça !
Tu peux avoir l’air embêté ma belle !
Si je m’écoutais je te collerais une baffe à te décoller la tête !
Non mais quelle andouille tu peux faire…
Mais tu penses à quoi ? Qu’on ne vous a pas entendus de l’autre bout du champ ?
Oh ça, tu pouvais le faire marcher à coup de « Ooohh… Aahhh… Ouiouioui… »
Et tu croyais quoi ?
Qu’après lui avoir fait le coup du « j’t’ai dans la peau » il allait laisser sa femme pour te suivre et emmener la ferme avec lui ?
La ferme est à moi, c’est mon père qui me l’a léguée, c’est moi qui ai épousé cet imbécile mené par ce qui ne demande qu’à sortir de ses pantalons !
Mon dieu mais quelle idiote tu peux faire !
Au mieux tu auras gagné un gosse que tu seras incapable d’élever, à coup sûr tu viens de perdre ta place à la ferme et ta réputation…
Je savais que les hommes pensaient avec la bête qui ne sommeille pas souvent mais je ne pensais pas les filles assez bêtes pour ne penser qu’avec ce qu’elles cachent sous leur jupon…
En plus regarde-le, cet imbécile !
Il dort ! Il a probablement un coup dans le nez…
Tu le voyais déjà te racontant des fadaises, te jurer « l’amour toujours » ?
Ma pauvre fille, regarde-le, tu auras une idée de ce qui t’attend.
Il n’y en a pas un pour racheter l’autre !
Il boira une demi bouteille de vin, il te prendra sans se demander si ça te convient ou non et il s’endormira !
Tu devrais les écouter dans l’estaminet, se vantant de prouesses rêvées !
Je le sais, moi aussi j’ai crié des « Ooohh… Aahhh… Ouiouioui… » pour que ça ne dure pas trop longtemps.
Leurs histoires ne convainquent que les gamins encore puceaux, les autres finissent par savoir à quoi s’en tenir, il leur suffit de nous écouter parler entre femmes dans la cuisine !
Je ne sais pourquoi on passe notre temps à essayer d’en agripper un vu la mauvaise affaire que c’est chaque fois.
On nous raconte des histoires de Cendrillon et chaque fois on tombe sur Barbe-Bleue…
Tu as de la chance aujourd’hui ma fille, tu peux rester mais ne vas pas rêver, c’est juste parce que tu m’épargnes la corvée de ce soir…