Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 04 décembre 2022

A bout d'habits...

Ne dites rien, j'ai honte...

20220406_172035.jpg

Ce matin, vêtu de ma seule innocence, je suis allé faire pipi.
Là où ça m’a semblé bizarre, c’est que sur quelques mètres, je suis passé d’un appartement parisien à la maison de mes grands-parents maternels à quelques kilomètres de Montargis.
Pour dire les choses simplement, je me suis levé dans un appartement parisien chauffé et suis allé faire pipi au fond du jardin de ma grand’ mère.
Ô surprise !
Comme dit Merveille quand elle se lâche, « Il fait froid sa mère ! »
Comme elle est bien élevée, elle hésite encore à dire devant nous « sa mère la pute ! » mais ce matin, je comprends bien ce qu’elle veut dire quand elle dit des choses comme ça.
En plus, comme disait ma mère, ce matin il fait un temps à se jeter dans le canal.
Alors j’ai pris une grande décision en ce deuxième dimanche de l’Avent.
Voilà, c’est décidé, je ne me lave pas jusqu’au mois de mai !

samedi, 03 décembre 2022

Je suis un usagé de la RATP...

attente.jpg

Ouais, bon... J’ai honte...
Hier on a eu une idée saugrenue : Aller à la « feunaque » Saint Lazare.
Il était question d’échanger un bouquin car on a pris la mauvaise habitude d’acheter des livres qu’on a déjà lus et qui nous reviennent en mémoire dès les deux premières pages…
Ce ne serait pas grave si pour échanger ces bouquins nous ne devions prendre le bus à des époques où ils sont rares et conduits par des apprentis Fangio qui vous fichent par terre trois ou quatre passagers à chaque départ…
Hier nous avions mis sur pied un « plan d’enfer ».
Nous allions d’abord jusqu’à Saint Augustin.
C’est une des églises les plus laides de Paris qui partage cette douteuse caractéristique avec le Sacré Cœur mais en moins « kitsch »…
Puis aller ensuite à pied jusqu’à la rue du Havre où se tient la « feunaque ».
Las… Les plans prévus au quart de poil ont une fichue habitude.
Il leur suffit d’un seizième de poil pour mal tourner.
Nous l’avons encore expérimenté hier.
Le temps devait se contenter d’être froid.
Il le fut jusqu’à ce qu’un 84 daignât arriver après dix minutes d’attente.
Les embouteillages, je ne sais pourquoi, attendaient sûrement que nous circulassions pour s’aggraver sévèrement, nous amenant à Saint Augustin après des détours inconnus.
Comme ce ne fut pas prévu, à peine descendus et la première centaine de mètres parcourus, il se mit à bruiner fortement.
Avoir froid m’est difficilement supportable mais quand on aime, hein…
Mais avoir froid et marcher sous la pluie est insupportable.
Bon, on a supporté quand même, on est héroïque ou on ne l’est pas !
Nous le fûmes.
En sortant de la « feunaque » avec cinq bouquins pour remplacer celui que nous rapportions, il pleuvait.
Nous sommes allés à l’hôtel en face.
Mais non… Qu’allez-vous penser là…
Dans le grand salon du Hilton, nous avons bu un café, attendu en papotant et constaté que nombre de jeunes gens s’y installaient pour un moment.
C’était sans doute plus confortable que chez eux et ils travaillaient, leur ordinateur branché sur les prises à disposition au pied des fauteuils et œuvraient ou étudiaient au chaud, en buvant un café qui leur durait l’après-midi.
Nous sommes ensuite repartis, toujours sous le crachin, vers Saint Augustin, à pied et dans le froid, acheter des fleurs et de quoi dîner au Monop’ situé là.
Puis, la rue traversée, nous avons constaté avec stupeur que vingt-neuf minutes pouvaient s’étirer jusqu’à quarante-cinq minutes.
Nous avons échangé quelques mots avec une dame du quartier Courcelles qui nous a dit tout le mal qu’elle pensait de l’assistanat dans lequel se complaisaient « les gens ».
J’ai abondé dans son sens, la paraphrasant à peine en disant « je me demande de quoi se plaignent tous ces pauvres ! Je ne manque de rien ! »
Elle sembla d’accord mais ne dit plus rien ensuite…
Certainement satisfaite que dieu ait pensé à créer les pauvres pour que les riches puissent pratiquer la vertu de charité…

vendredi, 02 décembre 2022

145ème Devoir de Lakevio du Goût.

Devoir de Lakevio du Goût_145.jpg

J’aime la façon dont Mark Keller use pour nous faire comprendre que les choses ne se passent pas toujours comme prévu…
Mais vous ?
Que pensez-vous qu’il nous dise là ?
On en saura peut-être plus lundi.
Du moins je l’espère…

jeudi, 01 décembre 2022

La gêne éthique nous en apprend sur l'Homme...

Ouais, bon… Je sais, ne dites rien…

J’ai lu hier un commentaire, celui de La Baladine, et je dois avouer qu’il m’a mis un peu mal à l’aise.
Non que je fusse en train de me plaindre, je remarquais seulement la volatilité du bonheur.
Surtout quand il partait en claquant la porte…
Et son commentaire n’a fait que souligner qu’en fait j’ai toujours été globalement heureux.
Bon, sauf chez mes fondus du bon dieu qui m’ont fait penser alors que « bon » n’était pas le mot adéquat pour ce Fouché de l’univers.
Tout comme pendant le cancer où je me suis demandé si je verrai le soleil du lendemain, ce qui est plutôt stressant.
Mais à part ça, j’avoue, j’ai été globalement heureux...
Et ce commentaire m’a fait réaliser la chance que j’ai, pensant à la foule de ceux qui, de la naissance à la mort n’auront guère connu que le malheur, le vrai, celui de la peine incessante, de la douleur de l’abandon, de la dégradation de celui ou celle qu’on aime et qu’on voit décliner jour après jour.
« Du coup », comme on dit maintenant, j’ai eu un peu honte en lisant son commentaire car je l’en sais frappée.
Même si, dans un accès aussi rare que soudain de lucidité, je mesure la chance que nous avons tous en comparaison de ce que subissent tous ceux que les mieux lotis, quand ils décident se pencher sur le sort de ceux qui les servent, appellent « les gens de peu ».
Chance toutefois très relative pour ceux frappés de maladies terribles.
J’ajoute ça parce que je viens d’enterrer un ami de vingt ans que la sclérose latérale amyotrophique a emporté en moins de deux ans...
Sans même à parler de ces gens qui en Ukraine souffrent, dans le froid, l’hiver, l’obscurité, la saleté faute de flotte, probablement bientôt de la faim faute de livraisons.
Oui, j’ai de la chance de savoir que le bonheur est volatile, tant en ignorent l’existence même.
Bref...