samedi, 06 janvier 2024
J'ai écouté le frère de Gribouille...
Vous savez quoi ?
Il y a de quoi rire !
Ou de quoi se demander s’il faut rire ou pleurer…
Nous étions jeudi matin et j’ai allumé la radio.
Il était tôt, j’étais tranquille.
Je pouvais préparer le petit-déjeuner de la lumière de mes jours en écoutant un partisan de l’écologie peu contraignante.
Mon attention a été attirée par la surprise du journaliste à l’incitation de l’invité à nous modérer.
Soit, me suis-je dit mais que va-t-il nous apprendre.
Eh bien, il était question de laisser tomber le fromage.
Devenu à ses yeux un dangereux agent du dérèglement climatique.
J’appris à l’occasion qu’un kilo de fromage était responsable de l’émission de cinq kilos de CO2.
D’après ce type qui préférait sûrement les gâteaux aux fromages, l’amateur de Beaufort était à fusiller, aligné dos au mur aux côtés des chantres du Roquefort, du Comté, de la tome de Savoie ou du Pont-L’Évêque.
Les aficionados du Rocamadour étaient à précipiter au fond de la grotte éponyme.
C’est là que je me suis renseigné un peu.
Près de vingt-deux millions de tonnes de fromages ont été produites dans le monde soit environ cent-dix millions de tonnes de CO2.
Dans le même temps, un milliard quatre cent millions de véhicules ont émis environ trente-sept milliards de tonnes de CO2 dont 86% par les voitures et les camions.
Soit environ trente deux milliards de tonnes.
Ma cervelle encore fraîche du matin, plus que mon visage, a pondu un résultat mathématique imparable : La consommation de fromage émet près de trois cents fois moins de CO2 que rouler en voiture.
Nous savons bien que si nous continuons ainsi, la planète continuera de tourner, se refera une santé en quelques millénaires.
Elle se refera une flore et une faune impeccable mais sans nous.
Nous supputons que nos arrière-petits-enfants évolueront dans un monde peu propice à la vie et que notre espèce s’éteindra à cause de nos comportements irresponsable.
Je me suis alors demandé à quoi pouvait bien servir de nous rappeler ce sombre avenir si nous continuons ainsi en invitant un type qui nous explique que c’est parce que nous mangeons du fromage…
Le fromage existe depuis quelques millénaires alors que le dérèglement climatique a commencé il y a un siècle.
À moins que ce type ne soit là que pour nous dire que le pétrole est plus rentable que le camembert et c’est tellement bon pour l’économie…
En attendant, je vous souhaite à tous une bonne année 2024.
18:45 | Commentaires (15)
lundi, 01 janvier 2024
Ce serait bien si 2024 était mieux que 2023.
Mais bon, ne rêvons pas...
Salauds de coiffeurs !
Ils mentent !
Non seulement ils sont chers, non seulement ils n’ont jamais été fichus de discipliner les épis qui m’ébouriffent depuis l’enfance.
Mais en plus ils tuent tout espoir chez moi.
Il y a deux mois, je suis allé chez le coiffeur pas très loin de la maison.
Il m’a parlé de son fils qui évidemment remet Einstein à la place de sous-fifre qu’il mérite.
Il m’a vaguement parlé de sa femme qui a toujours raison.
Il m’a dit à un moment
- Le plus vieux de mes enfants à trente-et-un ans.
- Mais quel âge avez-vous ?
- Cinquante-et-un ans…
- Pfff… Gamin !
Ai-je lâché pour lui faire plaisir.
- Et vous ? Quel âge ça vous fait ?
- Bientôt soixante-quinze ans…
- Ah ça ! Vous ne les faites pas !
J’ai bu une gorgée de petit-lait.
Il a ajouté :
- On vous donne facilement cinq ans de moins !
- Oh… Vous croyez ?
- Si si ! Je vous assure.
Les cheveux diminués, le portefeuille aussi, je suis sorti presque content.
Ces fichus épis, n’est-ce pas…
Il y a peu, je suis retourné chez le coiffeur, un autre près de Saint Lazare.
Les coiffeurs ayant tous la même conversation, j’ai appris de celui-ci que sa femme avait toujours raison.
Croyant éviter les enfants, je lui au demandé si c’était vrai.
- Bien sûr ! Depuis le temps, je me suis habitué.
C’est là que j’ai commis l’erreur…
- Vous êtes marié depuis longtemps ?
- Pfff… Plus de trente ans, on s’est connu au lycée, j’avais dix-sept ans…
- Ah…
- Et vous, vous avez quel âge ?
Méfiant cette fois, j’ai grugé.
- Bientôt quatre-vingt-trois ans…
- C’est pas vrai ! Mais on vous donnerait cinq ans de moins !
J’ai réduit le pourboire.
S’il m’avait dit « Mais on vous donnerait vingt ans de moins ! » j’aurais été autrement généreux.
Non mais quels menteurs ces « merlans » !
Je me demande ce qu’ils vont trouver cette année.
Dans cinq jours j’ai un an de plus.
Vont-ils me donner cinq ou quatre ans de moins ?
13:42 | Commentaires (22)