Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 29 février 2024

Le violon sur le toi…

Si si… Je vous assure.

Avant d’aller au sujet de cette note, je tenais à vous faire part de la joie que j’éprouve, lectrices chéries, à apprendre de mon petit poste de radio que vous aurez le droit de choisir vous-mêmes d’avoir un enfant ou non, qu’il soit entamé ou non du moment que c’est moins de quatorze semaines après la découverte de ce qui peut arriver quiand on fait un « câlin avec tout » sans faire gaffe.
Je ne sais plus exactement de quoi nous parlions hier soir, Heure-Bleue et moi pendant le dîner.
Il était vaguement question de choses qui passent et parfois lassent.
D’autres qui n’ont rien à voir avec le cours de la conversation car nous avons l’art de la phrase incompréhensible qui se construit, et mal, au hasard des flottements de la pensée de l’un ou de l’autre.
Ça donne lieu évidemment à chamaillerie et ramène parfois à la surface de la mémoire d’autres souvenirs.
Je me rappelle ainsi une de ces réparties qui font le charme de la lumière de mes jours.
C’est comme ça que m’est revenu ce soir où nous en vînmes à parler de jean’s.
Pourquoi ?
Mystère…
Je me rappelle d’un coup qu’elle et moi portions, à l’orée des années soixante-dix, des jean’s Newman en « velours milleraies ».
Je lui en avais aussitôt parlé.
Nous nous étions rappelé, un rien bêtasses, le sien.
Elle était si mince qu’elle portait un ceinturon monstrueux pour le faire tenir.
En fait j’ai surtout souvenir que derrière la boucle de ce ceinturon il y avait une épingle à nourrice pour lui éviter d’avoir le pantalon sur les chaussures en pleine rue…
Elle me rappelé alors le mien, un 36 qui ne me serrait pas.
Je lui avais remis alors à l’esprit le sien, un 36 aussi trop grand car le 34 n'existait pas et qui tenait grâce à la fameuse épingle tout en ajoutant, pensif  « Oh on ne pourrait plus mettre ces jean’s Newman aujourd’hui. »
C’est là qu’elle m’avait fait tomber de ma chaise en m’assénant cette sentence grandiose « Ben, c’est normal, c’est plus la mode… »
On vieillit plus vite des articulations que de la cervelle, même si on en vient à radoter un poil plus souvent qu’il y a un demi siècle et que certains « trous de souvenirs » sont parfois plus longs à reboucher.
Mais l’atmosphère des moments reste là, apparemment inaltérable et si vivante malgré les années…

samedi, 24 février 2024

Quand t'as soif, même sans lac, t'oses !

Ouais, je sais, j’en ai fait de meilleurs...

veau-tetant-sa-mere-1024x683.jpg


Il y a quelques jours je me suis trompé.
Nous étions au Monop’ de Saint Augustin pour y faire quelques achats.
J’ai acheté, un peu rapidement, une bouteille de lait car je n’en avais plus que pour le lendemain.
Elle était de la bonne marque, c’était du lait « frais », il était bon jusqu’au 5 mars, au premier abord c’était le bon type de lait.
« Au deuxième rabord » come disait la concierge du coin de mon enfance, ce n’était pas le bon lait.
Il était écrit sur la bouteille quelque chose que je n’avais évidemment pas vu, « Léger, Doux & Digeste ».
Pourtant c’était écrit en assez gros.
Plus gros en tout cas que ce que j’aurais dû voir, le petit « Sans lactose », moins vendeur que « Léger, Doux & Digeste ».
Ravi d’avoir du lait pour le surlendemain j’ai mis la bouteille dans le sac et nous sommes revenus à la maison.
Le lendemain, après avoir préparé le petit-déjeuner de la lumière de mes jours
j’ai bu mon café au lait habituel avec le ravissement du type bien content d’être tranquille un moment.
Pendant qu’Heure-Bleue somnolait dans la chambre encore fermée, j’ai allumé la radio pour écouter le journal de huit heures.
Heure-Bleue s’est levée, m’a tendrement embrassé sur les lèvres dit « Salut Minou. »
Et la journée s’est passée, calmement, avec nos balades habituelles car nous nous tenons à nos kilomètres quotidiens à parcourir.
Le surlendemain, je me suis levé de la même humeur, plutôt content de ne pas avoir mal à plus d’endroits que d’habitude, preuve incontestable que je n’étais pas mort.
J’ai de nouveau préparé les petits-déjeuners et allumé la radio.
Les nouvelles étaient comme d’habitudes, soit mauvaises, soit sans intérêt.
Je ne vous ai sans doute jamais dit que je n’étais pas un grand sportif, je vous le dis…
Les Jeux Olympiques de 2024 occupaient une bonne grande place dans le bulletin d’infos.
Les milliers de victimes en Ukraine, en Israël, à Gaza ou ailleurs avaient sombré dans les sédiments des journaux squattés par nos espoirs sportifs.
J’ai fait chauffer mon lait, l’ai versé dans mon bol, l’ai agrémenté de café, sucré d’une petite cuiller de miel d’acacia, cette saleté qui coûte un œil maintenant si on en veut pas du miel qui n’a jamais vu d’abeille.
J’ai bu une gorgée de ce café qu’on ne peut pas dire « au lait ».
J’ai failli recracher.
C’est là que j’a compris pourquoi les vaches, pas si folles, mettaient du lactose dans le lait qu’elles fabriquaient.
C’est simplement pour éviter que juste avant de mourir d’inanition les veaux ne mordent jusqu’au sang ces mamelles qu’on ne pouvait plus dire nourricières.
J’ai déjà bu du lait étrange mais comme du lait sans lactose, jamais !
Je ne sais même pas pourquoi on fait ce truc, c’est fait pour ceux qui mangent du « faux steak » et boivent du vin sans alcool parce qu’ils pensent que c’est meilleur pour la morale…

jeudi, 22 février 2024

Un clou chasse l’autre…

Affiche_rouge.jpg

Micheline Presle.jpg

Hier deux évènements sans rapport ont eu lieu.
Probablement plus de deux mais « les informations » du jour m’ont montré qu’une information est jugée selon l’importance que lui accordent les media.
Hier donc, les dépouilles de Missak Manouchian et de son épouse sont entrées au Panthéon.
Cet édifice va bientôt être surpeuplé par notre président qui, en moins d’un mandat et demi, y fit entrer cinq personnes.
Ces nouveaux « camarades de mausolée »  sont évidemment admirables pour ce qu’ils accomplirent.
Mais je remarque que l’entrée des gens de « L’affiche rouge » au Panthéon a totalement occulté la sortie du monde des vivants de Micheline Presle.
Cette actrice qui succéda à Michèle Morgan dans le lit de « Bill » Marshall qui eut alors deux enfants de deux actrices françaises réputées très belles est morte hier.
Ce rapprochement sans intérêt, je vous en parle parce qu’il me rappelle une mort qui en a occulté une autre.
« En ce 11 octobre 1963, la nouvelle vient de tomber sur les téléscripteurs » comme  disait « France Inter » à ces époques où rien qu’avoir le téléphone à la maison était un signe d’appartenance à la « grande bourgeoisie ».
En réalité je ne me rappelle plus quel décès à occulté l’autre, seulement qu’en ce 11 Octobre 1963 Jean Cocteau et Édith Piaf sont retournés ad patres.
L’un ou l’une, fut abondamment cité tandis que l’autre, à défaut d’être oublié disparut sur le champs des ondes radio et de la télévision…
Comme disaient les Romains avant l’éruption des « stars » sur Internet : « Sic transit gloria mundi ».
Et prudemment nous firent remarquer dans cette veine de prudence « Vanitas vanitatum et omnia vanitas » que tout le monde ignore avec constance surtout les grands de ce monde.
Dont notre grand à nous…

edith_piaf.jpg

Jean_Cocteau_b_Meurisse_1923.jpg

mardi, 20 février 2024

Faits d’hiver…

Ouais mais on est en vacances, hein…

paysage-font-durle-matras-006.jpg

Célestine en nous parlant du chant des merles il y a quelques jours m’a rappelé un mauvais souvenir.
C’eût pourtant dû être un bon souvenir.
Imaginez un gamin en 1959, fraîchement entré dans une classe de 6ème d’un lycée parisien et à qui ses parents, grâce à je ne sais quelle subvention, est envoyé « aux sports d’hiver » pour les vacances de Noël.
Un merveilleux souvenir non ?
Eh bien non !
Ma mère m’avait acheté au « Chic Parisien » ce qui manquait au « trousseau exigé par l’établissement ».
Ma mère m’acheta donc un pantalon « fuseau » gris, de grosses chaussettes, un caleçon long bleu marine et surtout un anorak « bleu layette ».
J’ai gardé de cet épisode une haine profonde du froid et du « bleu layette ».
Je fus pourtant content de monter dans un train à la gare de Lyon qui me mena à Valence et là, les ennuis commencèrent.
Une « monitrice » qui s’appelait Nicole nous réunit et nous fit monter dans un car chargé de nous mener à côté de La Chapelle en Vercors, à « Font d'Urle », là où on pratiquait « les sports d’hiver ».
Nous dûmes traîner nos valises en pataugeant dans la neige transformée en « bouillasse » du quai jusqu’au car.
Des relations commençaient déjà à se nouer entre les vacanciers.
Mon moral remonta un peu quand s’assit à côté de moi une fille que je trouvai très jolie, élève d’un lycée du VIIème arrondissement.
Elle était très brune avec une peau très blanche, elle m’apprit qu’elle s’appelait Brigitte B. et habitait avenue Rapp.
Elle ne fut même pas horrifiée quand je lui dis que je m’appelait Patrice et habitait « près de la Porte de Clignancourt » et ne savait que par les livres qu’il y avait des gens qu’on appelait « les Arabes ».
Néanmoins l’arrivée « à la colo » fut moins drôle.
Il y avait de la neige partout, on s’y enfonçait jusqu’aux genoux et beaucoup dont moi sont arrivés les pieds trempés dans cette « colo ».
J’avais froid, les mains violettes et pieds gelés, le vent me piquait la figure à coups de flocons glacés.
On nous montra les skis de bois qu’on aurait à chausser le lendemain pour apprendre à skier.
J’en frissonnai d’avance…
J’ai gardé de ce séjour la hantise du froid et des « sports d’hiver »…

lundi, 19 février 2024

Le choix des maux, le choc de la photo.

Merci à Radio Canada pour cette image du procès des « sorcières de Salem ».

histo-chasse-aux-sorcieres.jpg

Adrienne semblait surprise de la notion d’anonymat telle que conçue par un sondage auquel elle avait participé.
Sa note de ce matin me rappelle un article lu sur le Web il y a quelques années.
Un cadre de je ne sais quel acteur des GAFAM avait écrit crûment « la vie privée est une idée de vieux con. » (Sic)
L’efficacité du traitement de ce qu’on appelle « big data » me surprend chaque fois.
Il me suffit d’ouvrir mon navigateur et de regarder une publicité pour que dans la minute qui suit ma boîte mail se remplisse de messages de nombreuses entreprises qui se proposent de remplir l’appartement de leurs produits.
Ce qui me remet à l’esprit un petit détail de la législation américaine que peu connaissent : La loi des États-Unis ne reconnaît pas le secret de la correspondance privée.
C’est une loi qui date d’une époque qui n’est pas révolue partout.
L’époque où le puritanisme n’était pas une aimable farce et autorisait la surveillance de ce que les uns écrivaient aux unes et ce que les unes répondaient aux uns.
Des fois qu’ils y parlassent de leurs ébats ou qu’ils envoyassent des photographies de leur anatomie dans des situations ne laissant pas de doute sur ce qu’ils faisaient.
En piochant un peu la question de ce secret de la correspondance et de la surveillance des populations je suis une fois tombé sur un fait divers qui illustre bien la façon donc « nos amis Américains » conçoivent la vie privée et la morale de façon plus générale.
Sur la même page d’un journal « USien », se côtoyaient les informations habituelles sur ceux qui règlent leurs différents à coups de fusil d’assaut, d’accidents et autres faits divers, un article a attiré mon attention.
Des parents d’un État du Sud, à la recherche d’un peu de variété dans leurs jeux conjugaux avaient tenté une position interdite par la religion et, l’excitation du moment aidant sans doute, avaient cru malin d’immortaliser la chose avec un « Polaroïd » .
Ils avaient hélas oublié de planquer la photo et oublié combien les enfants sont curieux, surtout de ce qu’ils n’ont pas le droit de voir et encore moins de faire.
Le gamin fouinant dans la chambre des parents, tomba sur la photo.
Ébloui par la performance parentale et fier comme Artaban, mit la photo dans son cartable et l’amena à l’école.
La récré arriva, le môme montra l’image à ses camarades qui furent agités au point d’attirer l’attention de la maîtresse.
Elle confisqua la photo, appela la police qui illico alla embastiller les parents au nom de la morale protestante…
Tout ceci pour vous dire que la vie privée n’est privée que tant qu’elle n’est pas rentable ou punissable au sens du puritanisme en vigueur.
Inutile de vous dire que dans un monde en proie à un mercantilisme effréné, si c’est rentable, que ce soit parce qu’on peut vendre ou exercer un chantage, la notion de vie privée est une idée d’Européen des Lumières, autant dire de vieux cons…