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jeudi, 27 juillet 2006

Fracture de la canicule

En feuilletant mes courriels, quelle n'est pas ma surprise de lire "Although the term AJAX is relatively new, the technologies behind it are not. "
Soit, en vrai français de par chez nous "Bien que le terme AJAX soit relativement nouveau, la technologie qu'il masque ne l'est pas ".
Sacrés informaticiens ! Il semblerait que dès le pied posé dans un IUT ou une école d'ingénieur, il est indispensable d'oublier tout, absolument tout, de ce qu'on a appris avant sauf les quatre opérations.
Si Homère avait appris l'anglais et avait été doté du talent de jeter un oeil par dessus les 27 siècles qui nous séparent de lui, il serait probablement effondré par, au choix, l'aptitude à replonger dans l'ignorance crasse au prétexte que tout ce qui ne se transforme pas immédiatement en monnaie forte n'a aucune valeur, ou la propension à s'approprier, en décrètant que c'est "nouveau", tout terme que l'auteur original n'a pas songé à breveter sur le champ...
Le pire est que je suis certain que l'auteur de cette énormité a probablement planché sur l'Iliade dans ses jeunes années...

Du coup, pour me remonter le moral je suis allé avec Douce Moitié rendre une visite de courtoisie au banquier, dont l'absolution nous mena directement dans un petit restaurant du Marais. Alors que nous dégustions tranquillement notre plat à la terrasse, une fausse blonde, tout de noir vêtue, groupie attardée de Sylvie Vartan se lève. Chemise noire, mini-jupe noire, jambes nues et maigres sur chassures à hauts talons, chevelure blonde volant au vent. Je glisse à Douce Moitié "tu as vu, elle est restée coincée sur "Salut les copains", elle se la joue comme si elle avait tout de Sylvie Vartan." Douce Moitié lève un oeil de son assiette (on ne badine pas avec le poisson chez Douce Moitié) et lâche la remarque qui tue: "Ouaip, elle a surtout son âge..."
Vous voyez maintenant pourquoi je ne divorce pas de Douce Moitié.
Je n'ose pas...

vendredi, 14 juillet 2006

Sont fortes ces Russes ! Surtout Katioucha...

Ce matin, comme tous les matins, j'écoutais sur France Inter les commentaires sur la marche du monde.
Israël, comme d'habitude était accusé de tous les péchés d'Israël.
Plus un : La hausse des cours du pétrole.
J'écoutais les développements du discours économico-politique nous expliquant gravement que le bombardement des camps du Hezbollah était responsable de la hausse des cours de l'or noir, la stabilité de la région et patati et patata...
J'étais ébloui de l'efficacité du pauvre arabe capable, d'un seul coup de rocket sur un village déjà dévasté par les cessez-le-feu précédents, de modifier la marche du monde
En parfait béotien je ne voyais pas immédiatement le rapport entre le fait qu'un lanceur de Katioucha crie au scandale car il prend en pleine figure la copie du missile qu'il a envoyé sur un village de civils et le baril qui dépasse les 76 $.
Heureusement, un brillant émule de J.M.Sylvestre (l'original est en vacances) me démontre, force arguments débiles à l'appui, que c'est le fonctionnement normal de la loi de l'offre et de la demande. Que quand il y a risque de conflit, les denrées deviennent rares ou sont plus demandées, sont parfois réquisitionnées, et que donc, elles deviennent chères.
Bien entendu, notre démonstrateur ne s’étend pas sur le fait que le prix de revient n’ayant pas changé, c’est la marge de la compagnie qui augmente et il oublie au passage que c’est à ses dépens...
J'ai compris d'un seul coup que la fameuse "loi de l'offre et de la demande" est la version "temps de paix" de son camarade "marché noir" en temps de guerre.
A une nuance près: la première est une loi économique parfaitement légale, à défaut d'être parfaitement légitime, tandis que la seconde, déjà illégitime, est de surcroît illégale (je me demande si par hasard, ce ne serait pas parce que la seconde permet même à des particuliers de s’enrichir sur la misère du monde alors que la première est réservée aux « grands acteurs économiques »).
Et amène une constatation désolante, les deux s'exercent toujours aux dépens des mêmes victimes et, in fine, au profit des mêmes (gros) bénéficiaires...
Je ne citerai personne pour éviter de mettre en rogne le citoyen français un 14 juillet, toujours prompt à se sentir grugé.
Je ne citerai pas non plus les compagnies pétrolières et leurs petits camarades, de peur d'être traîné devant les tribunaux pour les avoir implicitement soupçonnés de cupidité.
Il ne s'agit, après tout que de commerce, domaine où il faut, avant tout, savoir "sauter sur l'occasion" sans s’embarrasser de scrupules, toujours désuets quand il s’agit de « cash flow » ou de questions hors sujet, genre « la fin justifie-t-elle les moyens ? » quand il s’agit de dividendes ...

lundi, 10 juillet 2006

Salauds de pauvres ! En plus ils fument...

J'ai entendu quelque chose sur France Inter qui m'a fait bondir de ma chaise et a failli gâcher mon déjeûner.
Il était question, comme d'habitude, des ravages du tabac sur la santé (les bagnoles les usines et les pesticides sont recommandées, c'est bien connu...).
Et là, qu'entends-je ? L'archétype de la stupidité, de l'égoïsme et de la méconnaissance comptable nous sortir le couplet anglosaxon bien connu: " Ces gens qui fument, eh ben ils tombent malade et après ils se font soigner gratuitement aux frais de la collectivité, de gens comme moi qui font attention".
Ce vide vertigineux de la pensée (je m'en moque, je ne fume plus) oublie quelques détails, d'abord que ~75% du chiffre d'affaires du tabac est censé être reversé à la Sécu, le fumeur cotise donc nettement plus que le non fumeur.
Ensuite, le clopeur invétéré à cotisé autant que le non-fumeur mais mourra dix ans plus tôt. Du point de vue de la comptabilité, il n'y a pas de réel surcoût en matière de santé publique.
Cette idiote bien pensante aurait continué sur sa lancée, elle n'aurait pas manqué de stigmatiser les usagers de motocyclette, qui se font soigner après une chute, que s'ils avaient pris, comme elle sans doute, un 4x4, ils auraient été à l'abri d'une chute.
De plus, en cas de choc, ils s'en seraient mieux tiré que ces imbéciles d'automobilistes, qui, bien sûr se feront soigner aux frais de SA compagnie d'assurance, ce qui va augmenter ses primes.
Ces salauds de pauvres profitent de leur misère pour vivre dangereusement et se faire soigner aux crochets de ceux qui ont eu le courage de bâtir leur richesse sur leur dos !
En fait, je ne reproche pas à ces andouilles fort répandus, chantres de l'égoïsme généralisé, d'ête ce qu'ils sont.
Je leur reproche de ne pas nous foutre la paix, de ne pas émigrer dans les pays qui pratiquent ce qu'ils désirent.
A moins qu'ils ne souhaitent en leur for intérieur que ça continue comme ça.
Des fois qu'ils aient à leur tour besoin de la sécu...

vendredi, 07 juillet 2006

Vive l'Europe (c)

Un entrefilet dans la rubrique "Culture" de mon canard m'a laissé rêveur.
J'y découvre avec une certaine stupeur mélangée de surprise qu'Agnès B. (que la réussite en matière de marge nette a fait surnommer "Agnès Blé") a été reconnue coupable de contrefaçon.
Sans autre information, on se dit "bof, elle a triché et s'est fait prendre, ça lui apprendra", en y regardant de plus près on se rend compte des abus auxquels peut mener la mauvaise application de la protection de la propriété intellectuelle.
Ces abus vont lui coûter 15.000 € car qui se serait douté que "Vive l'Europe" était un slogan dûment protégé contre toute utilisation sans autorisation de sa propriétaire ?
Loin de moi l'idée de commenter une décision de justice ou remettre en cause l'autorité de la chose jugée, mais... Car il y a un mais, on peut légitimement se demander comment un slogan utilisé depuis le début des années 50 peut-il, en 2006, bénéficier d'un "copyright" ?
Surtout qu'en la matière, les preuves d'antériorité ne manquent pas.
Imaginez les effets d'une protection de ce type déposée sur les lettres de l'alphabet !
Dans certains cas ça nous permettrait d'échapper à une prose d'un manque d'intérêt navrant, dans d'autres les effets seraient dévastateurs.
Déjà que nos élites politiques pestent à haute voix contre l'absence de liberté d'expression chez les autres en se disant in petto que ce serait vachement bien s'ils pouvaient faire la même chose chez nous.
Cette façon d'envisager la propriété intellectuelle leur permettrait de supprimer de fait, et sous couvert de protection des droits de l'individu, une liberté d'expression qui les ennuie à chaque fois que les opposants manifestent leur désaccord par voie de presse.
Enfin la protection du citoyen et le muselage de la presse seraient des alliés objectifs !
Etonnant non ?

lundi, 03 juillet 2006

La lie de la coupe du monde...

Il y a des choses curieuses tout de même.
Dans la nuit de samedi à dimanche, je pestais contre les hurlements et les bruits d'avertisseur qui ont envahi ma rue et, pire encore, mon sommeil.
Dimanche matin, France Inter m'apprend que 500.000 personnes se sont mobilisées à Paris, jusqu'aux petites heures du matin, pour fêter la victoire d'une équipe de France majoritairement composée d'immigrés.
J'ai, malgré mon errance matinale dans les limbes du réveil, fait le rapprochement avec une information de la soirée de samedi: Dix mille personnes (sept mille selon la police) se sont mobilisées contre l'expulsion d'enfants d'immigrés en situation irrégulière.
Il est étrange que, dans la France éternelle, patrie de Diderot et pays des Droits de l'Homme, l'on trouve aisément un demi-million de personnes pour occuper les rues pendant une nuit pour ovationner un "immigré d'origine maghrebine" à cause d'un but et qu'il n'en reste que 2% pour protéger d'autres gamins "immigrés d'origines diverses"...

Vous voyez bien qu'il m'arrive de causer de foot...