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samedi, 28 novembre 2009

L’oto-rhino, c’est rosse…

Je sais bien qu’on ne fait pas de politique avec des bons sentiments, mais de là à ériger le cynisme en méthode de gestion de la santé publique il y a un grand pas qui me chiffonne.

Ce qui m’amène à ce mouvement d’humeur ?
Ce que j’ai entendu hier soir sortir de mon poste, ce qui est peu important, mais surtout, ce qui me semble plus grave, ce qui sort de la bouche de l’un des intervenants de l’émission « Le téléphone sonne », sur France Inter.
Il y était question de l’inévitable avance de la grippe cochonne (non, non, pas celle qui fait des Françaises les championnes d’Europe de la fabrication de bébés) et, de la tout aussi inévitable question du coût des soins induits par les maladies dites « à pneumocoques ».

Et qu’ai-je donc entendu qui me fait enfourcher Rossinante de bon matin ?
Eh bien, l’un des intervenants, que je crois me rappeler être médecin –ce qui en dit long sur les motivations profondes de son choix et l’usage hygiénique qu’il a fait de son serment d’Hippocrate- assène à l'auditoire, avec la sûreté de soi d’un courtier en assurance expliquant que mon contrat évoque bien le paiement des primes mais n’a pas prévu l’éventualité d’un remboursement quelconque, que « il est tout à fait évident qu’il est anormal qu’un type de  pneumonie dont la mortalité atteint 15 à 20% puisse ne coûter que neuf €uros en traitement journalier et qu'il faut donc se poser la question du prix des soins » . Il faisait là référence au prix aujourd’hui « dérisoire » atteint par les antibiotiques.
Je me dis illico que ce grand humaniste a manifestement prévu que le coût des soins devait être proportionnel à la gravité de l’affection et que la maladie elle-même devait être soumise à « la loi de l’offre et de la demande » (ce qu’en période de guerre, on appelle « marché noir »).
Tu risques de mourir ? Tu raques ! Sinon, c’est pas cher…

J’empoigne mon téléphone, appelle le standard de l’émission et j’aurais probablement eu l’immense honneur de passer à l’antenne si j’avais demandé « quelle est l’incidence économique des arrêts de travail dus aux pneumonies ? » .
Malheureusement, mon tempérament Don Quichottesque m’a poussé à demander « Je viens d'entendre le dernier intervenant expliquer que le coût des soins devait être proportionnel à la gravité de la maladie et non au prix de revient réel des soins. Quelle sera sa réaction quand l’assurance de santé privée qu’il appelle de ses vœux lui expliquera que ce n’est pas avec les primes qu’il a versées qu’il peut compter sur le traitement de son cancer, aujourd'hui curable à 95% mais dont les soins, compte tenu d’une mortalité de 100% s’il n’est pas soigné, ne peuvent pas tenir compte d’un prix de fabrication dérisoire et de recherches amorties depuis longtemps. »  

On ne m’a pas rappelé…

lundi, 23 novembre 2009

Le bonheur est dans le près.

Voire dans le tout contre…

Dans quasiment toutes mes notes, un oubli impardonnable m'oblige à un mea culpa déchirant:
Emporté par une hâte bien compréhensible de la part d'un malade de l'écriture qui va jusqu'à émettre une dizaine de lignes par semaine (Eh ! Ho ! C’est pas la mine !), un dérapage de pensée me fait régulièrement oublier de saluer la compagnie d’un « Lectrices chéries, mes amours, bonjour !" tonitruant (Oui, que voulez-vous, je suis finalement très lesbien).

Afin d'éviter de jeter de l'huile sur le feu d'une guerre des sexes qui dure depuis à peine 5 millions d'années avec des fortunes diverses pour les deux camps, je me vois contraint de présenter mes plus plates excuses aux belligérantes du camp d'en face.
Ca me permet de remarquer que celui qui avait dit « Ah, Dieu que la guerre est jolie ! » n'avait pas forcément tort...
Pensez un peu à la quantité incommensurable de câlins nécessaires à la perpétuation de ce combat !
Au nombre de nuits torrides nécessaires à la conception de belligérants !
Que de cris de joie à chaque naissance de ces ennemies faites pour ravir nos jours et enchanter nos nuits.
Et, pour être tout à fait honnête, gâcher nos journées en les commençant par « tu as fait mon petit déjeuner ? » et les finissant par « tu pourrais mettre tes chaussettes dans le panier à linge ! »...

 

 

dimanche, 22 novembre 2009

L’aztèque tartare.

 Le post de Karmara m’inspire une de ces réflexions profondes dont j’ai le secret.

Elle semble, Karmara, ignorer les motivations pourtant évidentes qui poussent certaines femmes à se livrer corps et rien à leur mec.
Seuls les ignorants disent "corps et âme" en parlant des femmes, c’est bien connu...
Je viens donc essayer de vous faire prendre la vessie de mon ego pour un phare de l'humaité et démontrer à mon lectorat chéri, préféré, unique et malheureusement trop réduit (j'ai dû faire à feu trop vif...) que je suis un génie, et sans bouillir...

Ce n'est pas parce que mon manque de style est parfois abrupt que je suis la brute (épaisse et sanguinaire, ne reculons pas devant le cliché) que je suis méchant.
Je suis même extrêmement gentil, même si personne ne l'a remarqué. Ce que vous croyez être de l'agressivité en première lecture n'est, à la deuxième lecture, qu'esprit primesautier.
Je ne suis pas xénophobe, seule une franche aversion pour les étrangers guide parfois mon clavier.
Je ne suis pas raciste, mais il faut bien reconnaître qu'à part les Européens, personne n'est vraiment bien.
Surtout les autres.
Les Russes, restent malgré tout des barbares plutôt communistes.
Les Américains ne pensent qu'au fric.
Les Asiatiques, on connaît mal, s'en méfier.
Les Africains ne pensent qu'à buller et profiter de l'aide internationale.

Ne parlons pas des Incas et autres Tartares dont l’espèce est heureusement quasi inexistante.
Même une majorité de Français, ils ont pourtant tout pour être parfaits, sauf ceux qui ne sont pas des Gaulois chrétiens, sont désagréables et gueulards, jamais contents et, selon nos ministres du chômage et du démantèlement de la Sécu (il faut avoir un certain culot pour les appeler « Ministre de l’Emploi et de la Solidarité ») toujours prêts à glander dès que le Pôle Emploi (ha ha !) se profile sur un formulaire.

Hier soir j'en parlais avec Heure-Bleue, elle était d'accord.
Elle a intérêt d’ailleurs, qui c'est qui pisse sur l'évier !?
Bref, sur 6 milliards d'humains, y'avait plus que nous deux. D'ailleurs on s'est engueulé parce qu'elle disait qu'elle était mieux que moi.
Une sombre histoire à propos de la semaine de 35H qui disait à la semaine de 70H qu'il était fatigué, pourtant, avant, elle bossait 35H dehors, comme moi.

Ben quoi, j'suis un mec normal, non ?

samedi, 14 novembre 2009

Après les faits, mes rides

Ciboulette me rappelle un épisode lié à l’identité française très à la mode ces temps-ci…

Ciboulette, je te préviens tout net que si c'est la LICRA qui organise cette manif de mauvais Français d’ailleurs que Neuilly, je n'irai pas.
Et voici pourquoi .

Ces cons-là, après l'attentat à la synagogue de la rue Copernic (attentat qui, selon Mr Barre, « aurait pu tuer des Français innocents », au lieu, sans doute, de juifs coupables...) avaient organisé une manif.
A court de slogans, ils demandèrent à votre serviteur un slogan.
Le titre du Libé du jour était « Nous sommes tous des juifs –français ! » en référence au célèbre  « Nous sommes tous des juifs-allemands » lancé par Dany le Rouge en 1968.
Je proposai donc le titre du jour à l’aboyeur du moment à la LICRA.
Et cet aimable couillon me rétorqua « ben… euh…ça me fait un peu chier »
Pourquoi ? « ben… parce que je ne suis pas juif… ».
J’ai renoncé   à lui demander ce qu’il était venu faire dans cette galère et suivis sans Heure-Bleue, aussi désabusée que moi mais coincée à la librairie, le cortège.
Bien m’ en prit.
Vous connaissez mon tempérament taquin ?
Arrivé à la République vers les sept heures du soir, il arriva ce qui arrive dans toutes les manifs. Un temps mort, où les manifestants se demandent ce qu’ils font là, s’ils doivent rentrer chez eux sans oublier de ramener le pain ou jeter des pierres aux flics.
Pris d’une inspiration subite, je me mis à hurler, confiant dans l’esprit moutonnier de mes congénères,  « Nous voulons  dî-ner !  Nous voulons  dî-ner ! » .

Ca ne rata point.
Dans les cinq secondes qui suivirent et pendant quinze secondes  environ, des milliers de manifestants se mirent à scander  « Nous voulons  dî-ner ! ».
Puis, un silence de mort s’abattit sur la Place de la République, les manifestants se rendant brutalement compte  de ce qu’ils hurlaient.
Je m’esbignai rejoindre Heure-Bleue dans notre nid d’amour de l’époque, rue du Temple, avant que d’être lynché…

 

 

mercredi, 11 novembre 2009

Les objets inanimés n'ont pas d'âme


Qui s’attache à nos pas et nous force d’aimer.
Bon, Mab, je connais la vérité: Il y a des petits Martiens qui font rien qu'à nous espionner.
Et ils sont d'un tempérament farceur.
Je les ai supportés pendant des années.
Jusqu’à l’apparition du PC dans les bureaux (là, les Martiens te piquent les floppies, puis, plus tard, les CD…) .
Ils jouent à cacher ta gomme sur ton bureau, là où tu l'avais posée il y a deux secondes.
Quand tu as fait le tour des bureaux pour engueuler tous ceux qui sont susceptibles de l'avoir piquée, après être allé voir la dame chargée des fournitures (celle qui te demande si tu manges ou si tu vends les gommes), tu reviens dans ton bureau, et après avoir retiré la cellophane qui enveloppe ta Staedtler de luxe, tu poses ta gomme en poussant un soupir satisfait.
Juste à côté de la gomme qu’on t’avait volée.
Je crois avoir entendu à ce moment le ricanement du petit Martien…