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dimanche, 27 décembre 2009

Ô foie gras. Ô, low cost…

Déjà, il y a peu, j’apprenais qu’une grande enseigne, après nous avoir soutenu dans notre tentative pour sauver la planète nous proposait du foie gras à moins de 45 € le kilo. Un foie qui doit avoir au bas mot 5000 kilomètres dans les lobes. Sûr que ça aide à sauver la planète…

Ce matin, dans mon poste qui me bourre le mou chaque jour j’entends que la mode aujourd’hui consiste à ne pas trop s’étendre en remerciements le soir de Noël et se précipiter le 25 décembre au matin sur e-Bay pour fourguer les cadeaux reçus la veille au soir.

Les mêmes donc, qui daubent sur le manque d’éducation des zyvas du 9-3, prennent manifestement moins de soin à ménager les amants, maîtresses, parents, grands-parents et amis que leur goût du pognon.
Il s’agit probablement des enfants de ceux qui, dans les années 80 se vantaient, lors des repas de famille et devant la femme de leurs amis, de « peser 300 kF/an » et de « manager serré leur team à l’international ».
Encore une modification génétique qui a bien pris. Le manque d’éducation est devenu héréditaire.

On dirait bien que le principe du cadeau, petit à petit,  laisse la place à celui du chèque ou du billet comme principal et bientôt unique témoignage d’affection.
Le comportement de porc d'agent commercial bancaire sort donc du cadre professionnel pour s’inviter dans le cadre familial.
Oscar Wilde les connaissait bien qui en disait « Il connaît le prix de chaque chose et la valeur d'aucune »...

Je me demande ce qui se passera quand un gamin demandant à sa mère « un bisou maman ! » se verra jeter une pièce d’un €uro…
Verra-t-on bientôt, après le câlin, dans les chambres conjugales de ces brillants économistes, fleurir la  délicate attention du billet posé sur la table de nuit, telle que dans « la Maison Tellier » ?
On prête à Michel Rocard la phrase désormais célèbre « Tout a un coût ».
Il n’a pas tort.
Quand va-t-on se rendre compte de ce que coûte l’approche « Tout a un coût » ?

On pourra se consoler en se disant que lorsqu’ils seront devenus riches, ils n’auront de la richesse que l’argent…

mercredi, 23 décembre 2009

Quand le bonheur est alloué, je suis heureux comme un pou l’est.

J’ai appris qu’Eurostar s’était engagé à « réduire au maximum l’attente des passagers ».
Cette affirmation, grammaticalement douteuse, a au moins l’avantage de n’être pas un mensonge, voire d'être littéralement une vérité…
J’ai la chance de ne prendre demain que le Transilien pour rendre ma Merveille à ses parents.
Bon, à chaque fois que je les croise, je croise aussi les doigts pour que le banquier regarde ailleurs, mais là, je dois avouer que je suis heureux de restituer la chose avant d’être tenté de la vendre à des Roms et profiter ainsi des charters de Iago B. pour aller voir en Roumanie comment on s’occupe bien des Merveilles…

On ne dira jamais assez combien ces immigrés, en situation irrégulière souvent, et en délicatesse avec la loi encore plus souvent, sauvent de familles françaises, bien françaises, elles, du déchirement.

Nous sommes, en quelques décennies, passés du « sois sage ou les Romanichels vont t’emmener ! » au « tiens toi tranquille ou je te vends à un réseau d’Europe de l’Est ! », modernisme, quand tu nous tiens...
Avant hier soir, soir, au petit supermarché près de la maison, Merveille refusait avec énergie d’écouter son papy chéri, dit « mon papy à moi » dès qu’il est question de cadeaux à obtenir (elle va bientôt m’appeler « Visa » …).
Comme je ne suis pas seul à la caisse et que les soupirs montent derrière mon dos, je dis à Merveille « dis donc, Beauté, tu écoutes Papy ou je te vends à des trafiquants d’organes ! » .

L’air scandalisé, une dame BCBG, enfin, l’acception initiale du terme, pas la coluchienne interprétation, me dit « Enfin Monsieur ! C’est un peu dur, vous pourriez lui parler de méchante sorcière, je ne sais pas moi ! Vous allez la traumatiser ! » .
Un peu surpris car je la pensais équipée de plus de deux neurones (comme on se trompe…) je lui dis « Madame, les sorcières façon Hansel et Gretel, qui veulent mettre les enfants dans un four, ça s’est déjà vu il n’y a pas si longtemps… ».
J’ai su que j’avais gagné quand elle a saisi le sens caché de ma remarque et a eu l’air  hyper-emmerdé.

Ce fut mon premier cadeau de Noël…

Que les mauvaises langues qui prétendent que je suis chiant lèvent le doigt !

samedi, 19 décembre 2009

La vie est une anime…

La semaine dernière, je suis allé déjeuner avec mon ex-patron.
En fait, je me fais inviter régulièrement (hé hé…), je récupère ainsi, par petits bouts et au prix du prêt d’une oreille complaisante, ce qu’il m’a escroqué au cours de notre brève collaboration.
En attendant qu'il ait mis son manteau, j'ai attrapé un prospectus dans le bordel qui jonche tas de documents qui n’est pas sans rappeler une boutique après une manif orne son bureau…) .
J'ai appris en feuilletant un de ces nombreux prospectus (prospecti ?) une nouvelle d'ordre commercial qui m’a laissé rêveur.
Saviez vous qu'il existait un « moulin-à-poivre/broyeur-de-gros-sel-électrique-et- autonome » ?
Oui ! Vous avez bien lu : « moulin-à-poivre/broyeur-de-gros-sel électrique et autonome ! »
On ne sait pas trop qui du sel, du poivre ou du moulin est électrique et autonome...
Eh bien, c'est un appareil magique qui vous permet, comme n'importe quelle salière ou n'importe quel moulin à poivre fonctionnant à l'huile de coude, de saler et poivrer ce que vous avez dans votre assiette, mais en plus, au lieu de vous user les doigts, il use les piles que vous allez acheter en vous usant les jambes.
Mieux encore, en appuyant sur le poussoir qui met cet engin en route, une lampe s'allume « éclairant votre assiette, ce qui vous permet d'assurer l'homogénéité du dépôt de sel ou de poivre sur votre mets préféré. ».
D'humeur joyeuse, j'éclate de rire et mon ex-patron, (qui n'aime pas que son personnel rie, il prétend que si les gens sont heureux au boulot, c'est qu'ils ne travaillent pas assez) vient me voir et demande «  qu'est-ce qui te fait rire comme ça ? ».
Je lui montre la pub et là, il m'assène la nouvelle qui me fait douter de l'intelligence en général et de celle de l'espèce humaine en particulier : «  Tu sais que ce truc est un des produits qui marchent le mieux ? J'en vends des tas à la boutique ! Comme des petits pains ! On fait une super marge là-dessus ! ».
Immédiatement après, de peur sans doute qu'un employé qui aurait indûment surpris ses paroles ne lui réclame une augmentation qui l'aiderait à sortir de la misère pour accéder à la pauvreté, il ajoute, avec un soupir à fendre l'âme d'un usurier, « Heureusement qu'il y a ça, d'ailleurs, autrement je ne sais pas comment je pourrais assurer les paies... »

vendredi, 18 décembre 2009

En attendant la fin de la crise, les congères.

C’est l’hiver.

Malgré une récurrence avérée depuis un certain nombre de millénaires, cette saison semble toujours surprendre au moins une partie de mes concitoyens.
Les journalistes et les automobilistes, entre autres.
Je ne parlerai pas des compagnies aériennes pour éviter de leur mettre la honte.
C’est à se demander comment se débrouillent les Canadiens, les Sibériens ou les Norvégiens. Ces pauvres sont obligés de se dépatouiller d’un hiver de sept à neuf mois. Quand il n’est pas permanent.
Imaginez le pilote qui assure la liaison Arkhangelsk-Mourmansk ou Arkhangelsk et une ville des monts Verkhoïansk (la température en hiver y atteint -70°C)…
Voilà des gens qui seraient en droit de se plaindre et pour qui le réchauffement de la planète serait plutôt un truc intéressant.

Nous, on est paralysé dès que la température atteint péniblement -3°C.
Et, ô surprise, des fois il neige.

Comme disait Coluche « des fois, tu t’demandes… »
Je ne voudrais pas avoir l’air de faire une remarque triviale, mais en France, il neige quasiment tous les hivers. Et depuis longtemps.
Alors pourquoi cet air de surprise indignée de l’automobiliste ou l’air catastrophé du présentateur du journal ? Hmmm ? 
Les mêmes, gamins, se sont pourtant éclatés à jeter des boules de neiges à la figure de leurs petit camarades ! Surtout les plus petits, c’est moins risqué.
(Ils n’auraient pas dû, après on les retrouve président de la république et ils se vengent en nous cassant la Sécu)

Je soupçonne qu’ils sont inquiets parce qu’ils ne peuvent pas nous parler de la pluie et du beau temps.
Alors que, pendant ce temps, les congères…

mardi, 15 décembre 2009

Taupe modèle…

Eh bien nous y voilà.
Les locaux sont toujours aussi riants à Tenon.
Plus ils abritent des services spécialisés dans le risque de mauvaises nouvelles, plus ils ont un look de bureaux du KGB.
Manifestement des designers fous se sont livrés à leur fantaisie naturelle.
Ils ont réussi à donner aux couloirs et aux salles d’attente l’éclairage et ces tons lumineux qui rappellent le film « L’Aveu »…

Le personnel est absolument charmant.
Ca faisait bien longtemps qu’une jeune femme que je ne connais pas ne m'avait pas invité avec un grand sourire à retirer mon caleçon.
Toujours aussi aimablement, une autre me convia à m’installer dans un fauteuil dont j’avais entendu parler mais que je n’avais jamais vu.
Là où une légère inquiétude m’étreignit, c’est quand elle m’invita à mettre les jambes dans les étriers.
Je me contractai un brin quand on m’enjoignit « décalottez s’il vous plaît !»
Je ne pus m’empêcher de remarquer délicatement « Vous êtes sûre ? Euh… il y a des situations euh… plus motivantes. »

La jeune femme me dit gentiment « ne vous angoissez pas, le docteur S. est revenu de l’hôpital Saint Antoine pour s’occuper de vous. »
Le docteur S est le jeune homme qui m’a éreinté et qui me soigne depuis près de quatre ans maintenant.
Il me connaît mieux qu’Heure-Bleue. Enfin, du point de vue de la triperie. Il ne sait pas que je jette mes chaussettes à côté du panier à linge.
Et là, malgré la confiance que je lui accorde, quand je vois l’engin monstrueux qu’il s’apprête à introduire dans un canal qui normalement ne fonctionne que dans l’autre sens, un frisson me secoue l’échine.
La chose se comporte comme une taupe vidéo qui va fouiner dans des recoins où la main de l’homme n’a jamais mis le pied.
Ce n’est pas douloureux.
Enfin presque.
Jusqu’au moment où le gel anesthésiant cesse de faire effet.
Et qu’il faut aller aux toilettes…

Cet exercice d’absence de style me permet de vous mettre en garde contre le correcteur grammatical de Word : L’abruti qui l’a réalisé prétend que je dois écrire « qui va fouiné » et non « qui va fouiner ».
Ca explique assez bien les raisons pour lesquelles on lit de telles inepties dans la presse.
Avant, c’était sur le fond.
Aujourd’hui, c’est sur le fond et la forme…