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samedi, 30 avril 2016

Ça me dit, chéries...

Samedis chéris…
Quel « temps de mince » ! Comme dit Merveille.
Heure-Bleue me rappelle les samedis où je « jouais à la marchande » dans sa librairie.
Je me rappelle ces samedis où j’avais des « clientes chéries » comme aujourd’hui j’ai des lectrices chéries.
Je me rappelle entre autres une jeune femme, une Allemande qui, au bout de quelques samedis m’appelait « Monsieur Patrice ».
J’avais eu beau lui expliquer qu’en France, Monsieur suivi du prénom, ça faisait tenancier de maison close, rien n’y faisait.
Elle ne voulait pas m’appeler « Monsieur » ni m’appeler « Patrice ».
Le lumière de mes jours et une amie, non deux amies, m’ont un soir cassé ma cabane, les garces…
Quand cette jeune Allemande est arrivée et m’a salué avec un sourire éblouissant, elles se sont exclamées, avec de faux trémolos dans la voix « ooohhh !!! Monsieur Patriiiice ! Comme c’est mignon… »
La jeune femme a rougi, a eu un sourire contraint.
Elles ont ajouté « Hmmm… Ça cache quelque chose… »
Les hyènes !
Elles m’ont cassé ma cabane !
Non que j’ai eu une idée quelconque derrière la tête mais quand même.
Cette Allemande, aux cheveux châtain clair, pâle de peau et bleue d’yeux, s’est enfuie.
Elle n’est jamais revenue.
Je suis sûr qu’après elle est allée chez Marissal, la « deutsche buhhandlung » de l’autre côté de la rue Beaubourg.
J’ai eu comme ça quelques « clientes chéries » qui passaient le samedi quand je n’étais pas envoyé au diable vauvert par mon boulot.
J’aimais bien.
Même un client, un type sympa qui passait surtout pour voir la lumière de mes jours mais venait parfois vers midi faire goûter un whisky qu’il avait dégotté à « La maison du Whisky ».
On n’a jamais été déçu par les malts qu’il amenait.
Je me demande s’il n’avait pas une « libraire chérie » comme j’avais des « clientes chéries »…