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mercredi, 26 octobre 2016

Les faits, mes rides…

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J’ai profité d’un temps de Toussaint et d’une envie d’indépendance qui nous a saisis, Heure-Bleue et moi, pour aller traîner à Paris tout seul.
Bon, m’entendre tousser agaçait la lumière de mes jours et m’a poussé à aller voir le médicastre.
J’en ai profité largement.
Heure-Bleue ne supportant pas d’être enfermée sous terre, nous prenons habituellement le bus, alors j’ai profité de ma solitude pour prendre le métro.
Ça transforme un voyage qui peut prendre plus d’une demi-heure en un bref parcours de moins de dix minutes.
Sauf les milliards de marches à République parce que la ligne Levallois-Gallieni est profondément enterrée et les escalators rares et n’emmènent que du premier sous-sol au trottoir, tout s’est bien passé.
J’ai un peu traînassé avant d’aller chez le médecin où la visite fut finalement brève.
Je vais plutôt bien, merci…
J’ai pas mal traînassé après aussi et j’ai fini par prendre le bus.
Finalement j’aime bien ce temps gris et doux d’automne à Paris.
Non, l’air n’y sent pas que l’essence.
Il reste assez d’oxygène pour rêver en traversant les squares.
J’ai justement traversé le square du Temple.
Mes semelles y ont été brusquement rendues collantes par des décennies de souvenirs alors je me suis assis quelques minutes devant la mare où se chamaillent quelques canards.
Le temps de décrotter mes semelles…
Puis, revenu en octobre 2016,  je me suis levé et suis allé traîner jusqu’au Monop’ de Temple où j’ai trouvé la « quiche provençale bio » qu’aime la lumière de mes jours ces temps ci.
J’ai remonté le boulevard Saint Martin.
Ça m’a semblé bizarre parce qu’il était animé, ce qui est plutôt rare à cette heure jusqu’à ce que je me rende compte qu’il était près de cinq heures.
Alors qu’étonnamment j’étais à l’arrêt quand il est passé, j’ai pris le bus.
Le 20.
Il m’emmène à Saint-Lazare.
Il s’est arrêté au feu du dernier numéro du boulevard Montmartre, juste avant d’arriver boulevard des Italiens, pile à la fin de la rue de Richelieu.
Ça m’a rappelé un épisode sympa de ma jeunesse folle.
Du coup je me suis aperçu qu’il y a des coins de soi qui ne vieillissent pas vraiment.
Je ne sais pas trop à quoi ça tient mais c’est comme ça.
Plein de choses vont de travers mais d’autres restent immuablement jeunes.
Ça ne paraît pas mais ça vous transforme une journée de Toussaint en matinée de printemps comme de le dire.
Ce n’est pas palpitant, lectrices chéries, mais j’avais envie de vous le raconter…