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mardi, 19 décembre 2017

Aujourd’hui je serai au dessus d’Eloi !

Mon Montmartre à moi .jpg

Ce matin je me suis réveillé avec les questions qui tracassent normalement l’honnête homme.
Des questions aussi vieilles que le monde des questions.
Adam avait-il un nombril ?
Comment, alors qu’Eve n’avait eu que des fils, l’humanité est-elle parvenue à être aussi nombreuse ?
Abel tué, Caïn et Seth auraient ils sauté leur maman ?
Les anges avaient ils un sexe ? Si oui, lequel ?
L’arrivée d’autres anges était elle parthénogénétique ou due au câlin ?
Bref, à peine éveillé j’étais déjà occupé de plein de questions étranges.
Et je me suis demandé quoi faire, en dehors des tâches quotidiennes…
Puis d’un coup, sans préavis je me suis fait la réflexion que les smartphones étaient à l’espèce ce que fut en son temps le joueur de flûte de Hamelin.
D’outil utile pour transmettre les nouvelles importantes, il est devenu le magicien qui que vous suivez partout.
Ne riez pas, ce n’est pas lui qui vous suis, c’est vous qui êtes liés à lui, il vous entraîne  où il veut, au gré de nouvelles ans importance.
Je me suis dit qu’il n’était pas si mauvais finalement que je l’oublie à la maison et que je ne l’entende que rarement quand, encore plus rarement j’ai pensé à le mettre dans ma poche.
Et puis, je suis assez maladroit, pas la peine que je risque de me retrouver à plat ventre en faisant comme beaucoup de ceux que je croise : Avancer sans voir le monde autour de soi, hypnotisé par ce petit écran plein de choses sans réelle importance…
Je me suis alors dit que si la lumière de mes jours n’a pas oublié la promenade au Sacré Cœur qu’elle avait prévue et qui fut remplacée par l’achat d’un four, on peut tenter le périple.
L’idée de prendre le funiculaire si par hasard il fonctionnait me plaît déjà.
Puis, pour « jouer à Baedecker » on pourrait même faire un chemin à la fois varié et direct pour revenir.
Imaginez, lectrices chéries.
On descend du funiculaire en haut de la butte, une fois les touristes chinois égayés à dépenser leurs sous dans des souvenirs de Montmartre fabriqués à Shenzen, on s’accoude à la rambarde qui domine le jardin.
Avec un soupir d’aise, on se tourne et on regarde Paris un moment.
On trouve ça très beau comme toujours…
On verra le dôme des Invalides plein de dorures, la tour Montparnasse, qui continue à pourrir la perspective.
En tournant la tête vers la gauche, on verra les tours du XIIIème.
Évidemment je regarderai en direction du Marché Saint Pierre et je me dirai « tiens ? La publicité « Duluc détective. Voit tout ! Entend tout ! » a disparu… »
Puis on continuera la rue du cardinal Dubois.
Elle me fait toujours penser à Jean Rochefort qui en tint le rôle dans « Que la fête commence ».
On ira jusqu’à la rue Lamarck.
La rue Lamarck fait le tour de la butte et croise des rues que je ne ferai pas arpenter par Heure-Bleue.
La rue des Saules et la rue du Mont Cenis sont très chouettes mais posent un problème.
Ce sont des escaliers !
Imaginez moi un instant, allant au Sacré Cœur en montant plus de quarante étages !
Et puis Heure-Bleue !
Descendre plus de quarante étages avec ses pieds aux fractures non réduites serait une torture.
Imaginez la butte Montmartre à descendre par des escaliers…
On continuerait donc la rue Lamarck en flânant tranquillement.
Bon, à nos âges on ne s’arrêterait plus sous les porches mais ce serait sympa comme balade.
Je sais qu’on croiserait d’autres rues et même un super boulanger.
Ça sera bien, je suis sûr.
Bon, maintenant que je suis levé, je vais et préparer le petit déjeuner de la lumière de mes jours…