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dimanche, 03 juin 2018

« C’est en sciant que Léonard devint scie » dit on en Syrie...

Ça faisait longtemps que nous n’étions pas allés déjeuner d’un « döner » chez notre Turc favori, celui qui s’avère être Syrien, mais du bord. Enfin le bord turc de la Syrie.
Comme chaque fois que nous allons traîner dans ce quartier, nous y allons, nous y déjeunons et, depuis la première fois où nous y sommes allés, nous n’y avons jamais fait un repas sans compagnie.
Il y a toujours eu à notre table un ou deux convives avec qui nous avons tenu une conversation.
Nous y avons toujours appris quelque chose d’intéressant sur des pays dont nous ne savons que peu de choses.
Hier, c’était un « Syrien de nationalité française » qui nous a raconté son Marocain de père et ses pérégrinations dans la partie Est de la seconde guerre mondiale.
Son père était né en 1919, deux ans avant le mien.
Le mien était parti vers la Tunisie, la Sicile, l’Italie et, après avoir combattu à la bataille de Monte Cassino, était remonté vers le Nord, vers la France, la Provence pour finir en Allemagne.
Le sien avait commencé un périple voisin. Il avait lui aussi participé à la bataille de Monte Cassino puis avait obliqué vers l’Est et avait fini en Syrie non sans être passé par la Lybie où il avait failli être tué en participant à la célèbre bataille d’El Alamein.
Une fois en Syrie, on lui avait proposé le choix de la nationalité, il avait opté pour la France mais était resté en Syrie jusqu’à ce qu’il se marie et vienne en France avec un fils, notre voisin de table.
Ce monsieur nous a confirmé que ce « döner » est le meilleur de Paris.
Et il semblerait qu’il les ait tous essayés…
Puis nous sommes sortis et repartis pour une longue promenade qui a changé de but dès la porte du « döner ».
Censés aller aux Halles pour y acheter des chaussures, nous avons changé de but.
Plutôt qu’aller tout droit, rue des Petites Écuries, descendre la rue du Faubourg Poissonnière, rue Poissonnière et toutes les autres, chacune étant le prolongement de la précédente jusqu’à Saint Eustache.
Je crois que ces rues changent de nom juste pour que ce soit plus pratique pour le facteur et le promeneur.
Sinon, ça ferait comme Burnside street à Portland, Oregon.
Si on la prend vers l’Est et qu’on marche tout droit, on arrive à New-York…
Nous avons donc changé de destination pour le « Bistrot Vivienne », ses boules de glace et la crème chantilly.
En passant, on a acheté des verres car je casse beaucoup, chez « Maisons du Monde ».
Puis nous avons atteint la Galerie Vivienne, en passant par « les passages ».
La verrière, magnifique, est en cours de restauration mais on a pris soin du touriste.
L’échafaudage est habillé de fleurs grimpantes et on a l’impression d’arriver sous une grande tonnelle.
Et, comme toujours, les murs de la ville sont des endroits de dialogue, sauf que c’est mieux que sur FB.
C’est la lumière de mes jours qui a vu la première ce dialogue car j’étais occupé à regarder passer une rousse en short de l’autre côté de la rue en me disant « ma cocotte, tu vas attraper un coup de soleil sur tes jambes pâles et tu vas pleurer… »
Oui, lectrices chéries, quand on papote sur un mur de Paris, ça donne ça :

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