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lundi, 06 août 2018

Le sens du partage.

Ma radio, de temps en temps me gratifie d’une de ces annonces pour un spectacle qui me fait éclater de rire.
C’était même bien parce que mon rire n’a pas été gâché par une quinte de toux.
Il y était question de concerts « gipsys », genre Gipsy King plus un autre type, bref des gens que je ne déteste pas écouter.
Le type qui vantait le spectacle s’étalait longuement sur la communauté gitane, sur les « gens du voyage » et autres billevesées à propos de solidarité, de souffrances partagées, bref, le tout venant du marchand d’orviétan.
Tout allait pour le mieux dans le monde du marketing ciblé quand survint une phrase qui m’a accroché l’oreille et a rameuté quelques souvenirs.
« Cette communauté gitane, imprégnée de culture musicale, connue pour son sens du partage… »
C’est là que j’ai tiqué.
Non que je mette en doute « le sens du partage » de la communauté des « gens du voyage », pas du tout.
C’est juste que je me suis demandé si le partage était toujours prévu par ceux qui avaient partagé sans le vouloir vraiment, parfois sans le savoir.
Pour avoir admiré l’application de la technique dite du « sens du partage » devant le Wepler, je suis plus réservé sur cet aspect de la solidarité et des souffrances partagées.
Je ne me suis même pas mis à énumérer ce que m’avait coûté cette notion étrange du « sens du partage ».
Je me suis rappelé seulement qu’on avait « étouffé » à la lumière de mes jours les dernières photos d’avant notre « expatriation » et mon dernier smartphone.
Du coup, malgré ma grogne, je me suis trouvé tout bête de n’avoir même pas pensé à réclamer le rétablissement de la peine de mort pour les larcins.
Mais quand même, ils pourraient faire gaffe, à la radio.
En ces temps où le touriste si rentable et si susceptible est une source de devises à dorloter, faire la promotion d’un mode de vie dont la production essentielle est le joueur de bonneteau et le pickpocket me paraît dangereux pour notre balance commerciale.
Bon, ils sont quand même très polis.
Ils finissent toutes leurs demandes, mêmes s’ils se sont servis eux-mêmes par « s’iiil vôôôô pléééé »
On ne peut pas en dire autant du client de base des épiceries…
Mais tout de même, n’allez pas croire chez moi à des tendances xénophobes ou racistes. Pas du tout.
C’est juste que j’aime mieux que ces éminents artistes n’approchent pas de mes poches.