Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 29 mars 2019

Le bout relié…

Ouais, bon…
Aujourd’hui, c’est la note de Coumarine qui m’amène à…
Aaahh… Où mène l’orgueil, j’allais écrire « à réfléchir » !
Sans aller jusqu’à de telles extrémités, je ne m’arrêterai pas même à « penser », mais simplement, me pencher sur le sujet.
Coumarine aborde le sujet de la bonté.
En ces temps féroces où le mot « empathie » fait surtout vendre du papier, le mot « bonté » me semble tombé en totale désuétude.
Le « développement personnel » vous enjoint régulièrement de vous aimer et vous distille dans la foulée un poison insidieux qui vous dit que vous êtes coupable de n’être pas heureux.
Vous êtes censément responsable de tout ce qui vous arrive, à commencer par tout ce sur quoi vous n’avez pas de prise.
Grâce à la « political correctness », l’Africain n’est plus un « Nègre » mais est devenu un Noir et l’Arabe s’est transformé en « Maghrébin ».
Je n’ai quant à moi pas remarqué qu’il souffrait moins de discrimination.
Toutes ces jolies choses se payant le luxe d’être immondes grâce à une excuse universellement avancée.
Ce « N’y voyez rien de personnel » qui permet d’éviter de se poser la question qu’on devrait toujours se poser : « Mais qui suis-je pour oser traiter quelqu’un de cette façon ? Qu’est-ce qui me permet de juger ? »
Coumarine parle d’un livre d’Elisabeth Quin où l’auteur évoque un geste simple mais si expressif.
Prendre la main.
Prendre la main de l’autre pour lui dire sans un mot « Non tu n’es pas seul, je sais ce que tu ressens et j’ai mal de savoir que tu as mal. »
Il me semble évident, à écouter le verbiage qui a remplacé le langage, histoire de cacher plutôt mal qu’on n’a rien à cirer du sort de son voisin faute de retombées économiques intéressantes ou simplement de rendement, qu’une chose qui ne serait que l’expression simple d’un sentiment d’humanité devient gênante.
L’écoute d’émissions et la lecture d’articles me montre que la société, sombrant dans l’illusion d’un rationalisme mal compris, passe plus de temps à tenter de réfléchir sur ce qu’elle ressent qu’à le ressentir.
On visite notre vie comme les touristes voient le monde : au travers de la mémoire de leur smartphone.
On réussit à s’exhiber sans se montrer, comme ces séries où les couples font l’amour en gardant leurs sous-vêtements.
On vit dans un monde dépoli…
Brel avait bien vu : « Chez ces gens-là, monsieur, on ne vit pas, on compte »…