vendredi, 04 juillet 2025
The ratage.
Nous avons pris trois jours de week-end.
Pas en fin de semaine mais un week-end en semaine.
Bon, honnêtement nous nous sommes enfuis de Paris pour échapper à la canicule.
Nous sommes donc partis en des contrées tempérées, nous avons fui en pensant à Hugues Aufray chantant cette romance de Bob Dylan où il parle de « là-bas vers le Nord, quand les vents soufflent sur la frontière »…
Et nous avons fini à Dieppe.
De fait nous avons manqué finir à Dieppe, dans l’acception définitive de « finir ».
Heure-Bleue, habituée aux mets délicats comme le caviar délicatement posé sur un œuf fut surprise par la résistance à la digestion de la « rillette de poisson ».
Il s’agissait en réalité de sardines récupérées in extremis juste avant la poubelle, écrasées et assaisonnées assez vigoureusement pour tromper un odorat défaillant pais insuffisamment pour protéger un estomac habitué au luxe, même relatif, des endives braisées…
Ça a rappelé certains restaurants dont nous citerons pas l’origine pour ne pas porter préjudice à la « Blanche Cathay », de ceux qui empoisonneront deux tablées de clients pour ne pas jeter un sachet de crevettes.
Le lit de l’hôtel, prévu pour assurer la facilité du ménage plus que la qualité du sommeil et l’accès aisé au matelas rendait le sommeil peu reposant.
La rusticité du mobilier constitué de quelques étagères étroites et la mauvaise habitude de plus en plus répandue de considérer l’arrivant comme un voleur plutôt qu’un client gâche l’idée de pendre son pantalon ou son blouson car les cintres sont petits et ligotés à une tringle trop près du mur.
Pour résumer, nous avons claqué des sous juste pour passer deux jours à une température supportable.
Nous choisîmes même de rentrer plus tôt, c’est dire…
Un quart d’heure de réflexion dès le dimanche après midi nous aurait prouvé qu’aller deux fois dans la journée dans un cinéma nous aurait plus distrait, sans conteste plus rafraîchi et nous aurait permis de mieux nous restaurer pour le quart de ce que nous a coûté cet intermède marin.
Nous avions en outre oublié que beaucoup de plages de ce coin de Haute Normandie sont des plages de galets qui font qu’à recevoir une poignée de sable vous risquez plus une fracture du crâne qu’un peu de poussière dans les yeux.
Bref, ce voyage fut une telle Bérézina qu’il ne nous restait qu’à en rire.
Ce que nous ferons dès qu’heure-Bleue sera remise de son intoxication alimentaire…
09:54 | Commentaires (4)