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jeudi, 12 décembre 2019

En arrière toute !

Pour terminer avec cette histoire qui ressemble de plus en plus à une escroquerie, j’ai entendu parler de quelque chose qui sur l’instant m’a fait bondir puis, puis comme d’habitude pris par les courses, dire du mal de gens que vous ne connaissez pas mais qu’on connaît, dire que les grévistes nous embêtent mais moins que ceux qui les ont poussés à la grève, bref, je viens de faire une phrase quasiment proustienne où ne manquent que le point virgule et autres enjolivures qui font que la lumière à peine éteinte etc.
Et donc ? Comme dit une blogueuse de nos amis.
Eh bien j’ai appris que depuis le début de l’année l’Etat cesse de compenser les exonérations de charges faites aux entreprises en matière de cotisations.
Partant de l’idée que, grâce à nous qui avons abondé la CADES grâce au paiement de la CRDS, la dette de la Sécu est quasiment remboursée et ladite Sécu en voie d’équilibre, il était idiot de la voir se mettre d’un coup à assurer normalement son boulot de prise en charge de la Santé publique.
Piétinant la loi 94-637 de 1994, dite « Loi Veil », il était indispensable qu’à son tour, la Sécu mette la main à la caisse pour rembourser, non les dépenses de santé mais les futures exonérations de charges et ce que coûte le CICE, cette entourloupe qui coûte « un pognon de dingue » aux finances publiques.
La récupération des sous de la Sécu commence évidemment par ceux de l’assuré qui dès le 1er janvier prochain devra payer de sa poche les médocs notés « Non substituable » à l’exception de rares prescriptions dûment justifiées.
La Sécu devra aussi prendre à sa charge d’autres « réductions de charges », autant dire que la Sécu devra cotiser pour le salarié à la place des entreprises.
Et ça ne semble pas étrange le moins du monde qu’une assurance paie les cotisations de ses assurés…
C’est là que le ministre de l’Action et des Comptes Publics nous prend pour des andouilles avec une aisance confondante.
Il a ainsi annoncé à coups de trompe qu’il « rendait aux Français du pouvoir d’achat grâce à une diminution des impôts de cinq milliards d’€uros. »
Il fait semblant de croire qu’on ne sait pas que 50% des ménages ne paient pas d’impôts pour cause de revenus insuffisants, et que ces €uros qu’ils ne paient déjà pas vont se solder par une ponction sur leurs remboursements déjà maigres pour cause de franchises diverses.
Et personne ne semble se demander pourquoi il a trouvé si vite cinq milliards d’€uros à rendre à ceux qui paient des impôts et ne s’en plaignaient pas plus que ça alors qu’il est incapable d’en trouver trois pour l’hôpital.
Sans doute parce que l’hôpital soigne majoritairement des pauvres qui ont déjà l’habitude d’en baver.
Après tout, les bien lotis se sont habitués à ne manquer de rien, il est temps que les mal lotis s’habituent à manquer de tout…
Vous avez dit XIXème siècle ?