jeudi, 19 décembre 2019
"Après moi viendra le temps des financiers et des comptables..."
Ainsi parlait, non pas Zarazoustra mais « Tonton »
Tiens, au fait ! La télé n’a pas montré ça mardi dernier :
Il est probable que c’est pour éviter d’accuser ceux qui chantent « d’œuvrer pour les ennemis du pays ».
Sous quelles pressions ceux qui trouvent que les « baby-boomers » aujourd’hui à la retraite, en sont quasiment réduits à entendre, comme Heure-Bleue et moi l’avons entendu dire par quelqu’un de notre connaissance « Vous touchez tout ça à ne rien faire ! »
L’air surpris et vaguement scandalisé de la connaissance en question nous a un peu soufflé.
Je n’ai pas trop su si elle m’accusait de trouer les finances du pays au lieu d’être occupé à être mort comme tout bon retraité ou bien si elle m’accusait de bénéficier indûment des cotisations que j’ai versées sans discuter pour nourrir mes parents et les siens.
Sans parler de celles versées à la CAF et la Sécu pour la soigner et la nourrir elle…
Qu’a-t-on réussi à faire croire à ces gens de la génération de nos enfants pour qu’ils soient persuadés que nous sommes coupables de la désindustrialisation du pays ?
Comment peut on croire que le numérique –et je sais de quoi je parle- va créer assez d’emplois ?
Qui peut croire qu’un pays peut vivre quand seuls sont au travail ceux qui sont devant un écran les doigts sur un clavier ?
Qui peut prétendre, sauf un PDG des GAFA, qu’un pays peut vivre de « gestion automatisée de la clientèle », de « big data », de « Iot », de « Saas » de « développement d’applications mobile », de « CRM » (customer relationship management ) et autres néologismes faussement américains et entièrement « barbarismes maketing » ?
Bien sûr, il faut des ingénieurs et des banquiers.
Mais il faut surtout des politiques et pas que la politique ne devienne comme c’est le cas une affaire de comptables inconscients.
Pour avoir passé des décennies dans l’industrie –ce qui fait que « je touche tout ça à ne rien faire »…- je suis bien placé pour savoir que les bureaux d’ingénieurs et « cad’ sups » seraient de sacrés bordels s’il n’y avait les équipes de « femmes de ménage »,
– désolé, c’est comme ça que ça se disait- qui passaient avant l’ouverture de la boîte.
Bref, je ne sais pas comment a été élevée la génération de nos enfants pour qu’ils nous reprochent à mots de moins en moins couverts de n’être pas morts ou à tout le moins de ne pas être sans abri.
Je me demande surtout comment ils ont été instruits pour savoir si bien résoudre un problème de comptabilité et si mal un problème de société…
Comme disait Brel « Chez ces gens là, Monsieur, on ne vit pas Monsieur, on triche ».
Ou, pour le paraphraser « Chez ces gens là, Monsieur, on ne vit pas Monsieur, on compte »…
11:12 | Commentaires (19)