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samedi, 29 février 2020

Dis, si Pline écrit...

Ouais, je sais, j’ai honte...

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Je n’ai rien à vous dire aujourd’hui, lectrices chéries !
Aussi vais-je essayer d’être bref…
Je vous avais fait part il y a peu de mes soucis en matière de rasage.
Dus tout particulièrement à l’achat de rasoirs qui non seulement étaient jetables mais surtout à jeter avant même utilisation.
Des rasoirs à trois lames sans marque mais les seuls disponibles dans la gondole à ce moment.
Que je vous dise.
La première lame tire le poil.
La deuxième lame entame le poil.
La troisième lame coupe la peau et relâche le poil.
Qui se rétracte alors et fait ressortir le poil mal coupé.
Le résultat de ce rasage « low cost » est que je me retrouve à la fin de la toilette avec le visage sanguinolent et un rasage qui a un côté « portrait anthropologique » de ceux qui ornent les commissariats.
Il y a peu, très peu, dans les allées du Monop’, je me suis souvenu de feu mon beau-frère.
Cet homme, mort trop jeune il y a environ un an et demi, était assez… Enfin plutôt franchement pingre.
Ce trait de caractère l’avait poussé à peser savamment le « rapport  qualité/prix » de tout achat.
Cette aptitude de « lanista » à organiser des combats d’oursins et de scorpions dans son porte-monnaie l’avait amené à porter son choix sur un type de rasoir.
Je me servis, lors d’un voyage de consolation de ma belle-sœur, d’un de ces rasoirs.
Incommensurablement plus modiques que les lames « Fusion » de Gillette mais Gillette tout de même.
J’en fus satisfait.
Que dites vous de cette nouvelle ébouriffante ?
Bref, je me rase tous les matins mais ce matin, je vous rase…
Mais bon, mardi prochain, Merveille aura treize ans.
J’attends avec une certaine impatience la justice immanente qui va frapper sous peu je le sais.
Juste vengeance de la nature qui verra Merveille claquer les portes.
Je sais que sa litanie « Vous ne pouvez pas comprendre, vous n’avez jamais connu ça… » rappellera à l’Ours les portes qu’il a claquées.
Les sorties théâtrales de la pièce ponctuées de « Vous ne pouvez pas savoir, vous n’avez jamais connu ça… »
J’attends mardi pour avoir les premiers échos de l’attaque de la vieillesse sur Merveille…
Voilà, j’ai sacrifié à la déesse « Discipline », je tenterai de vous distraire demain, si le coronavirus qui squatte les pensées d’Heure-Bleue à ma place ne m’a pas frappé…

vendredi, 28 février 2020

28ème devoir de Lakevio du Goût.

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Cette toile me raconte une histoire...
Et à vous, que dit cette toile d’Aldo Balding ?
Dites lundi ce que cette image vous inspire…

mardi, 25 février 2020

Ce soir, on bouffe parisien…

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Hier on est allé braver le coronavirus !
Ouaip ! On est enfin allé acheter nos bouquins « pour si au cas qu’on aurait besoin » de rester confiné à la maison.
Après on est allé jusqu’à la Madeleine voir ce qu’il y avait de nouveau chez Ikea.
Rien…
Il y a toujours les mêmes choses.
Ikea a quand même inauguré un concept extraordinaire, amener le Parisien à faire ce que fait le banlieusard mais à la Madeleine.
Autrement dit, si vous connaissez l’aversion du Parisien à franchir le boulevard périphérique pour aller ailleurs qu’à la plage, Ikea vous offre l’exil à domicile.
C’est quand même une chouette idée.
L’idée d’aller traîner en banlieue et de revenir à pied tranquillement jusqu’au cimetière de Montmartre a un je ne sais quoi de séduisant.
Un peu comme vivre une aventure dangereuse en allant voir un film de cow-boys…
Cela dit, nous avons tout de même vécu une aventure qui ne demande qu’à devenir dangereuse : Nous avons acheté chez Ikea de quoi dîner.
C’est une sorte de self-service où, moyennant l’achat du sac adéquat, vous pouvez acheter des plats comme dans n’importe quel Monop’ mais concoctés avec moins de produits Bayer ou Monsanto.
Ils n’en sont pas meilleurs pour autant.
Mal nous en prit.
Nous dînâmes pour pas cher.
Ça ne valait pas plus…
Surtout ces boulettes dont on a peine à croire qu’il s’agit de viande tant le goût en est étrange et pour tout dire pas terrible…
Ces boulettes auraient mieux fait de rester dans la machine que sauter dans nos assiettes.
Le saumon fumé en revanche était plutôt meilleur que celui disponible chez Monop’ et moins cher.
Bref, rien d’exceptionnel si ce n’est que le Parisien semble s’être calmé et ne regarde plus l’Asiate comme un ennemi qui ferait mieux de rester chez lui au lieu de venir nous dépouiller de nos sacs Vuitton et de nos emplois.
Le Parisien ne regarde plus l’Asiate ainsi.
Il regarde aussi tous les autres, ceux qui viennent d’ailleurs, à commencer par son voisin de bus, celui qui vient de la rue voisine et qui peut lui aussi se révéler vecteur de la maladie.
Le pouvoir peut enfin respirer.
En plus d’avoir à gouverner un peuple ignorant, ce qui est plus facile, il peut enfin gérer un peuple de pleutres.
Ce qui est encore plus facile…

lundi, 24 février 2020

Devoir de Lakevio du Goût N°27

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Si vous commenciez votre devoir par :
« Distendu, ralenti, comme dans un rêve, c’était la musique d’Avril au Portugal. »
Le terminiez par :
« Et de nouveau son regard s’attardait sur mes mains. »
Tout ça en brodant pour lundi une histoire autour de cette aquarelle de John Salminen.


Distendu, ralenti, comme dans un rêve, c’était la musique d’Avril au Portugal.
Cet air m’a frappé tout de suite et quand je l’ai reconnu j’ai failli m’arrêter.
Il sortait d’une fenêtre du boulevard et je suis sûr qu’il s’était répandu jusque dans les allées du Père Lachaise.
J’allais « la » voir, si l’on peut dire puisqu’elle était quelque part dans ce cimetière mais je ne savais où.
Je me rapprochais de l’entrée quand nous nous sommes reconnus.
Je l’avais vu une fois, il y a longtemps, quand je l’avais croisé sur les grands boulevards.
Il était avec elle.
Elle… Je lui avais dit si souvent « Pourquoi ne le quittes tu pas ? »
Elle avait chaque fois répondu « J’ai pris des engagements, je m’y tiens, c’est comme ça… »
Alors nous nous contentions de rêver que peut-être, un jour…
Aujourd’hui en le voyant j’ai hoché la tête en une sorte de salut distant.
Il m’a surpris soudainement à me demander « Vous voulez prendre un verre au café ? »
J’ai hésité puis acquiescé, on ne sait jamais, peut-être apprendrais-je quelque chose.
En m’asseyant, je me suis rappelé la dernière fois que je l’avais vue.
Je lui avais encore demandé « « Pourquoi ne le quittes tu pas ? », elle avait souri puis répondu « Tu te rappelles ce qu’on a fait aujourd’hui ? Il ne faudrait pas ajouter à l’accident un délit de fuite… »
Et je me demandais, alors qu’il tirait la chaise, ce qu’elle avait bien pu lui trouver.
Une fois assis, j’ai demandé un café et lui « un demi », ça m’a surpris de le voir boire de la bière le matin.
Il a soudain dit
- Je sais… Elle m’en a parlé et je me demande ce qu’elle pouvait bien vous trouver… 
- Ah…
Il regardait mes mains avec attention.
J’ai regardé les siennes, il avait les doigts courts et les ongles carrés.
Il m’est venu de drôles d’images à l’esprit, je me suis imaginé ces doigts…
Il a détaché les yeux de mes mains et m’a demandé :
- Mais qu’est-ce qu’elles ont ?
J’ai su tout de suite et je me suis demandé ce qu’elle avait bien pu lui dire là-dessus.
C’était quand même très privé il me semble.
Je me suis contenté de :
- Quoi donc ?
Il a poussé un profond soupir et s’est levé.
Et de nouveau son regard s’attardait sur mes mains…

dimanche, 23 février 2020

La traversée du dessert…

Ouais, bon… C’est dimanche…
Hier nous sommes allés traîner.
D’abord chez « notre » Turc manger un « döner », le meilleur que nous connaissons.
Puis nous avons parcouru quatre kilomètres de trottoirs.
Tous trottoirs pleins de choses déjà vues mais que nous aimons revoir.
Nous y avons tous deux des souvenirs, parfois les mêmes, parfois différents…
Nous avons croisé ainsi la cité de Trévise.
Nous la connaissons bien.
L’amie d’enfance d’Heure-Bleue y habita un moment un studio minuscule.
Heure-Bleue et moi y avons le même souvenir d’un après-midi délicieux.
Nous écoutions tous trois un disque de Barbara, l’album orange « L’aigle noir ».
Elle y chantait, si mes souvenirs sont exacts, et ils le sont, « Hop là ! »
Pendant la chanson, l’amie d’enfance s’en est allée faire quelques courses pour le dîner.
Nous étions jeunes, assis sur la moquette grise.
La chanson suivante était, je l’ai encore dans l’oreille, « Je serais douce ».
C’est une chanson qui donnait plein d’idées à commettre en privé.
Las, l’amie d’enfance est revenue à temps…
Barbara a commencé à chanter « Amoureuse » mais l’instant était passé.
Nous avons parlé d’autre chose…
Nos pérégrinations nous ont ensuite fait passer devant le « Bouillon Chartier », bénédiction de la jeunesse désargentée des années soixante et soixante-dix.
Il y a maintenant chaque jour, une queue digne d’une boucherie soviétique des années cinquante.
Hier c’était une queue de Parisiens en veine de sortie pour profiter de l’absence de touristes chinois…
Nous sommes évidemment passés rue Vivienne, devant le café où la lumière de mes jours allait manger « le meilleur croissant de Paris » avant d’aller faire croire à son patron qu’elle ne volait pas l’argent qu’il lui versait.
Puis devant « La Une » bistrot aujourd’hui disparu où nous déjeunions parfois pour une somme si modique qu’on ne pouvait pas appeler ça une somme.
Nous avons continué vers la Bourse pour aller ensuite vers l’ancienne Bibliothèque Nationale, dans « notre » café du passage Vivienne.
Nous avons fini notre périple à l’Opéra pour y attendre le 95 qui nous ramènerait chez nous.
Comme « Elle » dit : C’était bien.
Très bien même…
Le « Bouillon Chartier » ?
C’est ça, sauf qu’avant les serveurs étaient tous habillés comme Charlot  :

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