samedi, 07 novembre 2020
Supporter le confinement n’est pas si aisé…
Le – mauvais – jeu de mots est facile mais si vrai…
Même moi j’ai parfois du mal à me supporter.
Pire, je me demande comment Heure-Bleue arrive à me supporter.
Hier, après notre sortie quotidienne, particulièrement sinueuse pour maintenir « la distanciation physique » et éviter les rapprochements avec d’autres car nous sommes sortis au moment de la sortie des classes, nous sommes revenus lestés des choses habituelles.
Heure-Bleue, saisie de la frénésie qui sied à la bonne ménagère en regardant la pile de linge à repasser, se précipita donc sur le fer à repasser, déplia la table à repasser et soudain hurla « Mais qu’est-ce que ça pue !!!! »
Elle me tendit un gant de toilette, censément « bon à repasser », encore fumant de vapeur et me le mit sous le nez.
Eh bien… Comment dire…
Respirer certains parfums n’est pas un sport de fillette.
Alors, que je vous dise.
Pour paraphraser ceux qui disent « Je ne suis pas raciste mais… » je vous le dis, lectrices chéries, « Je ne suis pas particulièrement délicat mais… »
Mais certaines odeurs me soulèvent le cœur !
Et ne prenez pas cet air surpris, j’ai un cœur !
L’odeur de linge qui a mis trop de temps à sécher dans une atmosphère trop humide fait partie de ces molécules qui m’agressent le nez.
Heure-Bleue me mit donc sous le nez ce gant de toilette puis le remit dans le panier de linge à laver.
Le séjour empestait au point que j’ai remplacé la peste par le choléra en allumant une bougie « parfumée » au monoï.
Oubliée aussitôt qu’allumée, son odeur écœurante ne se rappela à notre souvenir qu’après le repas.
La bougie, que je pensais avoir éteinte avant le dîner, hélas brûlait encore.
J’ai attrapé la boîte un peu sèchement.
Je me suis envoyé une giclée de bougie sur la main.
En vieil habitué de la marche sur les braises, j’ai seulement dit « sshhhh… M… ! » mais une autre giclée de bougie est partie sur le plancher.
Et évidemment quelques gouttes sur ma chemise.
La lumière de mes jours, alertée par le « ssshhhh… M… » a dit « Qu’est-ce que tu as ENCORE fait ? »
Je lui ai dit et, me rappelant une leçon de ma mère, je la lui ai répétée.
« Tu vois, mon fils… Si tu mets de la bougie sur un vêtement, tu prends un buvard, tu le mets sur la tache de bougie, tu prends le fer à repasser, sur « Fil », bien chaud quoi, et tu repasses sur le buvard qui absorbera la bougie… »
Avec ma mère ça marchait.
Il y avait souvent des grèves EDF et les bougies servaient souvent les soirs d’obscurité.
J’aimerais bien que ça marche aussi avec moi…
09:26 | Commentaires (11)