dimanche, 31 janvier 2021
(Encore) un jour de pluie...
Je vous le dis : J’aime l’immuabilité du monde.
Son immobilisme a quelque chose d’agaçant, certes, mais de rassurant.
Pourquoi donc, d’un coup, cette ode à l’inévitable ronron ?
Que je vous dise, lectrices chéries…
Hier, je me suis lavé les cheveux puis, ma toilette faite, j’ai lavé les cheveux de la lumière de mes jours.
Une fois « tout beau, tout propre comme un sou neuf » comme disait ma daronne – je sais que ça ne se dit plus et que ça fait « vieux qui veut faire jeune » mais j’aime faire semblant de m’encanailler – nous avons attendu pour aller faire quelques courses.
Qu’avons-nous donc attendu ?
L’heure adéquate, d’abord, celle qui fait qu’il est assez tôt pour qu’il n’y ait pas foule dans les boutiques ni queue soviétique sur le trottoir devant icelles.
Puis cette heure doit être assez tardive pour que la fournée du boulanger soit fraîchement – si l’on peut dire – sortie du four.
Quel rapport avec l’immuabilité du monde ? Vous demandez-vous en ajoutant in petto « mais où diable veut-il en venir ? »
Eh bien, comme il se doit dès qu’on a les cheveux lavés du jour, à peine secs et soyeux comme du duvet de bébé, il nous suffit de mettre un pied dehors pour qu’il pleuve.
Et pas n’importe où, s’il vous plaît !
Il y a toujours le « petit quelque chose » qui fait que ça se gâte.
Soit il « pleuviote » comme dit Heure-Bleue, dès la sortie de l’immeuble et nous avançons car nous pensons que ce n’est pas si terrible.
Ça, c’est quand le sort est farceur car c’est en sortant de la dernière boutique que « ça tombe comme à Gravelotte ».
Sinon, le sort, qui n’est plus farceur mais vicieux, fait qu’à une distance précise, tombe l’averse copieuse, celle qui fait que continuer ou retourner hâtivement à la maison n’empêchera pas l’ondée de nous tremper.
Dans tous les cas, le résultat est le même.
Nos cheveux, fraîchement lavés, secs et soyeux, se transforment – surtout les miens, allez savoir pourquoi – en un amas graisseux, « pendouillant » lamentablement qui nous obligera à refaire le lendemain ce que nous avions fait le jour même…
Vous voyez bien, lectrices chéries, qu’on peut ne pas parler que de la pluie et du beau temps.
On peut aussi parler de la pluie et du mauvais temps.
Ça nous change du confinement, non ?
09:57 | Commentaires (9)