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samedi, 03 septembre 2022

Suis-je fou, Allier ?

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Comme vous le savez toutes, lectrices chéries, nous sommes partis, pas joyeux du tout, pour des courses non seulement lointaines mais pas drôles du tout.
Nous sommes allés à M. !
Ouaip ! V’zavez bien lu ! M.. à côté de M. et V.
Prudent car connaissant depuis aussi longtemps qu’Heure-Bleue notre hôtesse, j’avais emmené des livres.
D’abord le polar que j’avais commencé puis un autre au cas où.
Les deux bouquins avalés, les courses faites et la cuisine préparée, j’ai fouiné dans les deux petites bibliothèques de la maison.
J’ai déniché là « Génitrix » de François Mauriac dit « La vipère de bénitier ».
Comme la première fois, il m’a passionné.
J’y ai repéré « C’est la pire chose des conditions basses qu’elles nous font voir les êtres sous l’aspect de l’utilité et que nous ne cherchons plus que leur valeur d’usage. »
Je me demande si ce n'est pas cette réflexion qui a inspiré Mme Thatcher et rafraîchi la mémoire des gouvernants et des chefs d’entreprise au cas où l’idée de faire preuve inconsidérément de générosité les aurait saisis…
Puis, au cours de nouveaux appros, j’ai acheté « Les aérostats » d’Amélie Nothomb.
C’est parfois drôle, moins souvent intéressant et à coup sûr, écrit beaucoup moins bien par Mme Nothomb que si Mr Mauriac avait fait le boulot.
Le bouquin avalé, j’ai refouiné dans les bibliothèques et ai trouvé « La promesse de l’aube ».
Pareil, je l’avais déjà lu et fus charmé, Roman Gary, qui n’apprit le français que vers huit ans en Pologne, le manie avec nettement plus de talent et d’humour qu’Amélie…
En plus il m’a rappelé plein de choses ayant été, comme votre Goût adoré, doté d’une mère qui était un véritable poème…
Bref, j’ai tout avalé et, en allant faire les courses et passant sur le pont, m’a échappé « Le Cher est triste hélas, et j’ai lu tous les livres »…
C’est là que j’ai compris que Mallarmé n’est obscur qu’à ceux qui n’ont jamais mis les pieds à M…