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lundi, 30 janvier 2023

Devoir de Lakevio du Goût No151

Devoir de Lakevio du Goût_151.jpg

Cette toile d’Adela Burdujanu montre l’allée d’un parc un jour de printemps.
Ce doit être l’approche du printemps qui me dit que cette toile ferait un chouette « Devoir de Lakevio du Goût ».
C’est du moins ce qui m’a poussé à vous le proposer.
Nous avons tous, j’en suis sûr, quelque chose à dire sur la fin de l’hiver ou les premiers soleils « efficaces ».
Nous avons tous un jardin ou un parc préféré, celui qui nous a vus, assis si ce n’est « avachis » sur une chaise.
Nous avons alors, soit un livre sur les cuisses, soit, comme disait Lakevio « L’œil balayant ».
Le regard attaché à un texte ou à l’affût d’un spectacle intéressant ou attendrissant.
Je le sais, vous avez toutes et tous quelque chose à dire sur une allée de parc à l’orée du printemps.
Alors à lundi, lectrices chéries et trop rares lecteurs chéris…

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Je ne sais pas si je vous l’ai dit mais j’aime le jardin des Tuileries.
Bien sûr que je vous l’ai déjà dit !
Que les Tuileries sont belles !
Même sous un pâle soleil d’hiver, c’est dire…
Bien sûr qu’au printemps elles sont plus confortables, surtout pour quelqu’un de frileux.
Mais en ce matin de printemps où le réchauffement climatique donne une allure de mois de juin d’antan à ce mois de mars habituellement frais, ça me va.
Rien que l’idée de traîner les pieds dans le sable de l’allée de Diane me ravit.
Et puis, les Tuileries…
Toutes ces allées, mille fois arpentées, mille fois parcourues.
Tous ces jours où je les ai arpentées, le désespoir accroché à l’âme.
Tous ces jours où je les ai parcourues, l’allégresse accrochée à la gorge.
Quand vous vous sentez si malheureux que ça vous étrangle et que vous n’osez plus dire un mot de peur d’éclater en sanglots.
Et quand vous vous sentez si heureux que ça vous serre la gorge ? Hein ?
Vous les connaissez, ces moments où vous n’osez plus dire un mot, de peur de dire une bêtise qui va tout gâcher ?
Dans cette lumière de printemps, quand je vois ces gens assis sur les chaises, sans crainte de voir arriver une chaisière qui nous fera nous envoler comme une volée de moineaux, il me vient une question.
Pourquoi parle-t-on toujours du cœur alors que ce n’est jamais là que ça se passe ?
Plus j’y pense, plus je me demande pourquoi c’est toujours la gorge ou le ventre qui semblent être les seuls aptes à transformer les sentiments en sensations…
Et je ne le sais toujours pas.
Mais d’aussi loin que je me souvienne, ce fut toujours ce que j’ai ressenti.
Des fois c’était bien.
Des fois c’était douloureux.
Bon, plus souvent à l’automne mais toujours dans ces grands jardins que sont les Tuileries, le Jardin des Plantes ou le Sacré-Cœur.
C’est peut-être l’effet des bancs ou des chaises.
Allez savoir…