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mardi, 20 juin 2023

Devoir de Lakevio du Goût No 166

Devoir de Lakevio du Goût_166.jpg

Le temps est à l’été précoce.
Pas seulement dans le sud du pays.
Ici aussi, et si j’en crois cette toile de Suzanne Valadon, il s’est aussi installé dès 1928 sur la rue Cortot, charmante rue de Montmartre dont je suis sûr que Delia la connaît et qu’elle y a sûrement traîné un après-midi de printemps.
Mais vous, vos printemps et vos jardins, que vous inspirent ils ?
J’espère que nous nous lirons les uns les autres lundi prochain.

Je suis « à la bourre ».
Mais comme tous les mauvais élèves, j’ai une excuse imparable.
Nous sommes allés voir « le docteur des yeux ».
Alors voilà ce qui aurait dû vous captiver hier si nous avions été ponctuels.

Vous connaissez la rue Cortot ?
Elle est courte cette rue…
C’est une petite rue d’un peu plus d’une centaine de mètres « à vue de nez ».
On y trouve évidemment le Musée de Montmartre mais ce n’est pas le plus chouette endroit de cette rue.
Le plus beau, n’est pas non plus celui que j’ai vu la première fois que j’ai vu cette rue en arrivant par la rue du Mont Cenis.
Non…
Le plus beau c’est l’autre, celui qui croise la rue des Saules.
La première fois que j’ai vu cette rue, c’est en revenant à la maison.
Je revenais du lycée.
J’en revenais souvent à pied, il suffisait de monter en haut de la colline de Montmartre et de la descendre de l’autre côté pour arriver à la maison.
Il suffisait de remonter la rue de Steinkerque, oui celle juste en face du lycée, puis les milliards de marches de la rue Foyatier, ces marches qui permettent de faire la course avec le funiculaire, de passer devant le square Nadar pour arriver au bout de la rue du Mont Cenis qui montait encore un peu avant de redescendre jusqu’au boulevard Ornano.
Une fin d’après-midi de printemps particulièrement doux, j’ai posé mon cartable au coin de la rue Cortot, juste avant les volées d’escaliers qui mènent à la rue Lamarck avant la descente jusque chez moi.
J’ai regardé, repris mon cartable et ai descendu cette rue dont j’ignorais tout.
Je l’ai descendue à pas lents, surtout la moitié du bas, celle qui m’a fait découvrir la rue des Saules.
Le plus frappant étaient la fraîcheur apportée par la verdure et le silence, à peine troublé par le chant des oiseaux.
Je suis passé, toujours lentement le long d’une vigne dont mon père m’a dit qu’elle fournissait une piquette qui achevait les vieux de Montmartre plus vite que les années.
Et soudain j’ai fait une découverte en regardant sur ma gauche.
La rue Saint Vincent.
Je n’en savais entendu guère que « En haut de la rue Saint Vincent, un poète et une inconnueeeeuu s’aimèrent l’espace d’un instant… », comme chantait Cora Vaucaire.
Je me demande encore aujourd’hui si ce n’est pas la plus belle rue de Paris.
Bien plus belle que la rue Cortot…