jeudi, 16 juillet 2009
Petit Papa Noël
On était habitué à la pingrerie de nos gouvernants.
Là, on est tout surpris de leur prodigalité.
Prodigalité habituellement réservée aux festivités gouvernementales, ou mieux encore, quand la nécessité de baiser le bon peuple faire passer une réforme se fait sentir de façon pressante.
On nous avait donc annoncé il y a une petite semaine, à grands sons de trompe, que nozélites allaient claquer 700 millions d'€uros pour 100 millions de doses du vaccin qui doit nous mettre à l'abri de la grippe charcutière.
On nous annonce ce matin, mais mezzo voce, que finalement ce ne seront plus 100 millions de doses mais 94 millions de doses qui seront acquises, et pas pour 700 millions d'€uros mais pour un milliards d'€uros.
Mazette ! Une hausse de près de 52% du prix de la dose !
Et en moins d'une semaine !
Nos argentiers ne savent plus négocier ?
Ni refuser une augmentation d'une telle ampleur ?
On ne sait plus étrangler le fournisseur, chez monsieur l'Etat ?
C'est réservé aux centrales d'achat de la grande distribution ?
Bon, il est vrai aussi que la sécurité des personnes qui relève habituellement de l'Etat, via les services de la Santé Publique, a, d'un seul coup d'un seul, été transférée à la Sécurité Sociale.
Sans doute après constatation désabusée qu'au vu du trou qui devient abysse, un milliard de plus ou de moins ne change pas grand'chose.
Mieux, ça peut même avoir la vertu d'accélérer le naufrage la modernisation d'un service public qui excite l'envie et la jalousie de l'assurance privée fait l'admiration du monde entier pour qui la solidarité est une vaste connerie une valeur à préserver.
J'avais souvent remarqué qu'on devrait pouvoir attaquer en justice la plupart de nos élus pour publicité mensongère.
Aujourd'hui je prétends qu'on devrait pouvoir traîner nos gouvernants devant les tribunaux pour escroquerie, il suffirait de montrer à un juge ce qu'ils ont prétendu nous vendre et lui faire constater ce qu'ils nous ont livré.
J'ai, à chaque élection, l'impression d'avoir acheté, sans faire attention, la boîte de Pandore.
Et ça marche, il ne reste effectivement dans la boîte, que l'espérance que ce sera différent à la prochaine élection...
En notre époque moderne, la boîte de Pandore, de sinistre mémoire, a changé de nom, on appelle ça désormais "le Père Noël".
On est toujours content de savoir qu'il va passer et souvent déçu des cadeaux laissés...
07:50 | Commentaires (10)
lundi, 13 juillet 2009
Magistrature debout ou magistrature couchée ?
Je lis avec stupeur que "les accusés dont les condamnations sont inférieures aux réquisitions de l'avocat général seront rejugés".
Une justice genre "bon, ceux qui ont pris le maximum, ça va, les autres seront rejugés pour qu'ils prennent le maximum".
L'indépendance de la justice vient donc de prendre un coup de pied de la part de ceux qui sont constitutionnellement chargés de la garantir.
Depuis quand la justice d'un pays civilisé est-elle un outil de vengeance ?
J'avais appris, de Mr Badinter entre autres, que le travail de la justice n'est pas d'assouvir la vengeance des victimes mais de mettre la société à l'abri des agissements des délinquants et d'oeuvrer à la réinsertion de ceux-ci.
Il y a une tentative de récupération pire à mes yeux de mauvais juif d'occasion, athée aussi, mais tout de même: Les représentants des associations juives, alors que normalement on évite de commenter les décisions de justice, se sont mises en tête que si c'est un juif qui est victime, la peine doit être plus lourde que si c'est un quidam quelconque.
Dans ma cervelle, toute imprégnée de l'esprit des Lumières et des idées humanistes de Mr Badinter, il était clair que la loi interdisait quiconque de tuer quelqu'un pour ses convictions politiques, philosophiques ou religieuses.
Que ça rendait le meurtre plus grave dans l'esprit que le crime crapuleux lambda.
Nulle part il n'est écrit ni admissible que c'est pire d'assassiner un juif qu'un musulman, un chrétien ou autre.
Si on peut admettre que la douleur égare la famille ou les proches de feu Ilan Halimi, si on peut comprendre qu'un parent de la victime voue le meutrier d'un proche aux pires tourments, je trouve scandaleux que des politiques ou des représentants communautaires usent des mêmes écarts de langage pour se mettre en avant...
18:47 | Commentaires (11)
jeudi, 09 juillet 2009
L'âge de raison...
Moi qui connais bien Heure-Bleue -quel farceur ce goût-des-autres ! En être encore à croire qu'on connaît bien la femme avec qui l'on vit, faut vraiment être aveugle...- Bon, c'est fini les réflexions ?
Moi donc disais-je, qui connais bien Heure-Bleue, je peux vous donner une information intéressante: Elle a le sourire moins rare qu'elle ne l'avait à l'époque où fut prise la photo qu'elle a imprudemment mise sur son blog (un coup à se retrouver sur des sites inavouables en des positions compromettantes, si ce n'est pour mon honneur, au moins pour sa réputation).
Elle prend même un malin plaisir à se livrer en public, à la terrasse des cafés, à des gamineries qui ne sont pas sans rappeler la Merveille.
La preuve, regardez la souffler bruyamment dans son verre de Perrier avec une paille !
Et ça la fait rire, en plus…
11:38 | Commentaires (18)
mercredi, 08 juillet 2009
Comme il leur plaira...
Je ne voudrais dire du mal de nozélites mais...
Mais je pense qu'ils se cachent pour beaucoup sous un pseudo.
Leur vrai nom est en fait assez difficile à porter.
Non, ce n'est pas Judas qui, lui au moins se pendit après rendu la thune aux Pharisiens.
Pas plus que Caïn, qui lui au moins eut le courage (et la stupidité) de tuer de ses mains son frère au lieu de son père, ce qui conduisit plus tard Sigmund, un autre juif, à réviser la méthode d'éducation des fils.
Je verrais plutôt Iago.
Shakespeare devait connaître la famille Nicoléonienne d'assez près pour en faire un tableau aussi ressemblant.
Sauf peut-être pour Othello, personnage non dépourvu de grandeur, là William fait peine à voir par son aveuglement...
Heureusement qu'il se rattrape dans "Comme il vous plaira", montrant dans ce petit bijou une connaissance exhaustive des moeurs élyséennes.
Sauf peut-être pour le célèbre vers où Rosalinde la Brune demande à Orlando le Petit
"Dites-moi, maintenant, combien de temps vous voudrez l'avoir, lorsqu'une fois elle sera en votre possession?" (Il vient de prendre un accompte avant le passage devant Mr le Curé)
et où le petit excité lui répond, menteur comme à son habitude
"Une éternité et un jour..."
En fait, on ne s'en rend pas compte, mais William Shakespeare est un Français perspicace (il y en a...) qui s'est en fait exilé en Angleterre après être sorti de l'ENA "dans la botte" et avoir traîné ses guêtres dans les cabinets ministériels depuis mai 2007...
09:25 | Commentaires (6)
mardi, 07 juillet 2009
Dieu et moi...
Je sais que le titre fait un peu pléonasme, mais c'est l'été.
Jeune, j'étais sec avec le cheveu gras -et ce n'est pas drôle, surtout sans salle de bains...- maintenant, j'ai le cheveu sec et suis gras du reste…
Bon, ce n’était pas la modification de la répartition sec-gras sur mon corps d’éphèbe dont je voulais vous parler.
Mais de l’éternel problème de la modification d’autres répartitions.
Je vous entends d’ici pousser un « ouf » de soulagement, « Ô non ! Il ne va pas nous parler de son apparence qui fait pâlir Adonis de jalousie, juste histoire de nous foutre la honte parce qu’on n’est pas aussi beau que lui, que nos femmes nous font la guerre pour acquérir ce charme qui le rend unique et si attirant, le salaud ! ».
Non, aujourd’hui, exceptionnellement et bien que ce soit le seul sujet vraiment digne d’intérêt, je ne parlerai pas de moi.
Non, je vous parlerai de ces idiots de chez Osram qui refusent de voir diminuer leur salaire sous peine d’être virés. Bon, d’accord, ceux qui acceptent seront virés aussi, mais six mois plus tard et sans indemnités.
Je ne sais même pas pourquoi on leur a demandé leur avis. Regardez British Airways, le boss a annoncé « Si vous aimez votre entreprise, faites comme moi : Travaillez un mois par an gratuitement ! D’ailleurs je le fais ! ». Ça c’est de l’efficacité et du tact. Le boss propose aux salariés de faire comme lui.
Bon, la proposition n’a pas soulevé l’enthousiasme attendu, surtout quand un mauvais esprit a osé – Oui ! Il a osé ! – faire remarquer aigrement qu’avec 860.000 £ivres par an, c’était quand même plus facile qu’avec onze cent £ivres par moi…
Le dangereux gauchiste que je suis remarque, quant à lui, de la façon primesautière qui me caractérise, que le patronat s’échinait beaucoup moins à nous faire partager l’humeur partageuse quand tout allait bien.
En plus, il va falloir travailler le dimanche pour le même prix que le lundi...
D'ici qu'on nous explique que pendant les vacances, comme on ne travaille pas on ne sera pas payé, il n'y a pas loin...
Quand ça va mal, si tu ne veux pas sacrifier ton salaire pour la boîte, t’es viré.
Quand ça va bien, si tu ne veux pas sacrifier ton salaire pour ton patron, t’es viré.
Notre petit énervé aurait commis un lapsus ?
Fallait-il entendre « travailler plus pour gagner moins » ?
12:21 | Commentaires (6)