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lundi, 19 avril 2010

Précaution à voilure tournante…

Il y a des jours comme ça, où on ne peut s’empêcher de faire des rapprochements qui renseignent plus sur l’élasticité des principes que sur la rigueur du raisonnement.
Ilen est ainsi du principe de précaution qui, à l'instar de l'hélicoptère, semble à voilure tournante.

Vous rappelez-vous ce fameux principe, mis en avant pour une grippe qui tua plus sûrement la crédibilité des autorités sanitaires et les finances publiques que de malades, malgré le côté prétendûment explosif de l’épidémie ?
De même, l’industrie pharmaceutique nous rebattit les oreilles du fameux principe de précaution nous assurant qu’elle prenait alors soin de notre santé bien plus que de sa valeur boursière.
Nous appréciâmes les résultats à leur juste valeur, aussi brillants pour les labos que piètres pour nos finances et inutiles pour notre santé…
Il semble qu’aujourd’hui, nous voyions jouer une nouvelle version du drame.
La puissance publique, forte d’une expérience précédente malheureuse avec une tempête qui laissa sur le sable des gens ayant sacrifié leurs économies pour voir la mer du pas de leur porte et douchée par les dégâts causés par des élus prêts à construire n’importe où pourvu que les taxes locales soient au rendez-vous, décida de ne courir aucun risque.
Dans ma naïveté légendaire, voyez ma confiance aveugle dans la sagesse de l’état tutélaire, j’allais écrire « de ne faire courir aucun risque aux gens »…
Donc, les états européens décidèrent, pour une fois d’accord unanimement sans les chicaneries habituelles, de fermer les portions de l’espace aérien envahies par le nuage de cendres de ce fichu volcan qui fait rien qu’à nous coûter du fric.
Le premier jour, tout se passa bien, on se congratula pour accepter de si bonne grâce d’accepter de perdre des sous pour sauver la vie du vacancier globe-trotter.
Las, les meilleures choses ont une fin, et les compagnies aériennes de commencer à murmurer, tel le Nico de base, que le principe de précaution « ça commençait à bien faire » et que ça allait peser lourdement sur leurs résultats.
Rien n’y fit et les aéroports continuèrent à fermer au gré de l’avance du nuage vulcano-islandais.
Quand on commença à faire remarquer aux gouvernements que le nuage, non seulement pesait sur les bénefs mais allait bientôt peser sur l’emploi dans les compagnies, on se réveilla et on décréta qu’on enverrait des avions « avec des pilotes volontaires » (peut-être aussi des « passagers volontaires », allez savoir) pour vérifier que les avions, et accessoirement les pilotes, supportaient  le voyage.
Hélas, rien n’y fit vraiment.
Depuis hier soir, les grandes entreprises du transport aérien pestent sérieusement contre le « les exagérations du principe de précaution » qui trouent les résultats et « les autorités trop prudentes » qui coûtent un œil en chiffre d’affaires perdu (et, mezzo voce, bientôt en personnel licencié, mais bon, ça pourra toujours servir pour les prochains « plans de sauvegarde de l’emploi » si mal nommés…).
Donc, si je comprends bien, le principe de précaution est une bonne, voire excellente chose quand il troue les finances publique et nos porte-monnaie et gonfle l’action des entreprises.
En revanche, quand il troue les comptes et les résultats financiers des entreprises et se contente d’épargner la vie et la thune du quidam, le principe de précaution est à bannir illico de l’arsenal de la protection des biens et des personnes.
Aurais-je l’esprit mal tourné ?

vendredi, 16 avril 2010

Comme un ouragan (de toilette...)

Les usagers sont une fois de plus pris en otage !!!

Et par qui cette fois ?
Hein ! Par qui ?

Par un ouvrier licencié qui exige des indemnités de licenciement supérieures aux indemnités légales au prétexte futile qu’il a cinquante piges, encore dix ans à tirer, droit à deux ans de chômedu, trois gamins en âge scolaire et une baraque à finir de payer ?
Par un forcené qui veut absolument embrasser ses gamins avant que la DDASS ne les embarque parce qu’on ne peut décemment pas laisser des enfants à un père chômeur en fin de droits ?
Par une femme accusée d’outrage par des flics qui l’ont embarquée parce qu’elle n’avait pas de carte d’identité dans la poche de son peignoir ?

Pire encore, par un syndicaliste de SUD qui en avait marre de maltraiter Karmara en faisant rien qu’à l’empêcher de prendre son train ?

Que nenni ! Les usagers sont pris en otage par un volcan !
Un volcan étranger en plus !
Si ça se trouve, les Islandais, qui se sont illustrés il y a peu dans le domaine de la mauvaise foi en refusant de lâcher la moitié du PIB du bled pour rembourser la dette de leurs banques, ont fait exprès de faire un trou dans le fond de leur pays pour emmerder le reste de l’Europe.

Après ces salauds de plombiers Polonais, ces fumiers d’Islandais nous pourrissent la vie.
Ah c’est beau l’Europe !

mercredi, 14 avril 2010

Le violon sur le toi et moi…

Elle a parfois de drôles d’idées Heure-Bleue…
Aujourd’hui, elle a décidé que notre promenade nous conduirait place Gambetta via le cimetière du Père Lachaise.
Par le jeu bizarre des associations d’idées biscornues, elle lance une réflexion curieuse.
Le genre de réflexion qui me pousserait à douter du compte-rendu du radiologue et de la véracité du commentaire du médecin au vu du résultat des analyses d’Heure-Bleue …

-          « Dis donc, Minou, tu crois qu’il y a un coin pour indigents au Père Lachaise ? »

-         

-          « D’ailleurs, en ce moment, avec les indemnités de JJF, les enfants pourraient payer nos obsèques ! »

-          « Ca m’étonnerait, tu as vu à quelle vitesse ils claquent le fric ? »

-          «  Oh ben quand même ils pourraient faire un effort ! »

-          « Tu ne serais pas en train de m’expliquer qu’on doit se dépêcher de mourir avant qu’ils n’aient plus un sou, par hasard ? »

-          « Ben, pas tout de suite, mais… »

Je me demande si le radiologue et le médecin, qui nous ont vu futurs centenaires, n’ont pas été un peu optimistes, finalement…



dimanche, 11 avril 2010

La curiosité est un vilain défaut.

Vous pensez vraiment que je vais me prêter au jeu rhétorique de la prétérition ?

Tartiner pendant des lignes et des lignes sur le sujet que je prétends éviter ?

Vous me connaissez bien mal !

Croire un instant que je vais m’étendre sur les affres de l’attente du compte-rendu du radiologue ? Vous rêvez !
Comme si j’allais vous décrire par le menu l’angoisse du type qui passe dans l’anneau du scanner…
Je ne vous parlerai pas non plus de la peur que je me suis infligée comme un grand, peur due au compte-rendu qui était sur la table lorsque le radiologue m’a appelé et que je suis arrivé dans une pièce vide, l’homme de l’art pendu au téléphone dans une pièce adjacente.
Inutile de vous dire, donc, que je me suis précipité sur les conclusions figurant au bas du compte-rendu.
Mal m’en a pris.
Vous connaissez cette sensation de peur qui vous tord le ventre ?
Ce moment délicieux où vous vous dites « Et M… ! C’est reparti ! Encore une bagarre pour survivre ! » (en plus va falloir faire bonne figure en sortant, because Heure-Bleue, Merveille et tous les autres, eh oui, on pense à tout ça, ça occupe…)
Oublions tout cela et parlons d’autre chose.
Ca m’évitera de me souvenir de mots épouvantables qui promettaient une vie abrégée et une agonie pas drôle du tout.
Bon, j’aurais peut-être dû commencer par le début du compte-rendu.
Ca m’aurait évité de me faire peur.
J’y aurais appris, entre autre que ce n’était ni mon nom ni mon âge ni mon numéro de Sécurité Sociale qui figuraient en haut de la feuille.

La prochaine fois, je vous parlerai d’autre chose…

dimanche, 04 avril 2010

J’ai changé l’eau en vain

Ce matin, c’est Pâques et il ne pleut plus.

Du coup, pour profiter à fond de ma hausse de moral, je suis allé sur le marché, là où sévit mon vendeur de vieux cygne rôti, dans l’espoir de trouver quelque chose de propre à me rendre confiance dans le genre humain.
Je me suis arrêté chez le marchand de journaux pour acheter le journal qui m’occupe aux mots fléchés de son supplément dominical pendant « Maman les petits bateaux ».

Mal m’en a pris.
Dès la première page j’apprends que contrairement à tout ce qu’avait enseigné à l’humanité cette belle science qu’est l’astronomie nous avions trois solstices, ergo une seule équinoxe.
Vous le saviez, vous, qu’il y avait un solstice de printemps ?
Eh bien c’est en première page du JDD…

Du coup, en rentrant, après avoir rangé les achats, j’ouvre mon navigateur Internet.

Pour vérifier que suis assez réveillé pour aller faire un tour sur les blogs, l’écran me jette à la face ce monument à la gloire de la grammaire française   :

 D2304913886DBC3764FF93C0F34EE.jpg

Les yeux me piquaient tant que j’ai cru un instant que l’écran se révoltait et allait s’enflammer…
Si Monsieur Vianson-Ponté revenait tenir sa chronique au Monde, il se ferait virer sur le champ pour respect éhonté de la langue…