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vendredi, 31 décembre 2010

L’insoutenable légèreté de lettre.

J’ai reçu –enfin- ce charmant poulet du service abonnement de canard :

 


From: sceabo@liberation.fr
To: p_sxxxxx
Date: Fri, 31 Dec 2010 00:48:36 -0800
Subject: RE: Contactez nous

 

 

Bonjour,
nous comprenons votre mécontentement et afin d'améliorer la distribution de vos journaux nous demandons une enquête postale auprès du centre de tri de votre département. Pour vous dédommager nous décalons votre prélèvement bancaire d'une semaine.
Bien à vous.
Le service abonnements de Libération.

Ce à quoi je me suis empressé de répondre :

Bonjour

Je suis heureux de constater que vous compreniez enfin mon mécontentement.
En fait je n'en suis pas sûr...
En tous les cas j'ai suspendu mon abonnement jusqu'en avril.
Et, plutôt que décaler le prélèvement bancaire d'une semaine, vous pourriez vous contenter de l'annuler.
 
Ce serait un geste qui, à défaut de compenser le dérangement, aurait au moins le mérite de rembourser les exemplaires que j'ai achetés toute la semaine en kiosque et que j'ai reçus de vous dans ma boîte à lettres à la fin de la semaine.
Car il faut avouer que dire à un client « On ne vous a pas livré ce que je vous avez acheté, alors pour compenser on prendra vos sous une semaine plus tard » c'est quand même faire preuve d'un certain culot !
Je dois avouer que quand j'ai ouvert ma boîte juste pour mettre les journaux de la semaine dans la poubelle jaune, je l'ai mauvaise.
Ça c'est une affaire !
 
Et c'est comme ça depuis le mois d'Août.
En août c'est les vacances.
En septembre c'est la rentrée des classes.
En octobre c'est le tiers et la taxe d'habitation.
En novembre c'est la Toussaint.
En décembre c'est la période des fêtes.
Et en plus il y a la neige qui empêche la Poste de fonctionner et les transports de transporter.
 
Bref, les seules choses qui fonctionnent au quart de poil sont le système de prélèvement automatique et votre machine à fabriquer les fautes de grammaire et d'orthographe...
J'ai donc décidé d'abandonner votre abonnement fantaisiste et d'engraisser Prestalis plutôt que vous en achetant en kiosque ce journal que je lis depuis sa fondation par J.P.Sartre.
 
Rassurez vous, je ne m'abonnerai pas au Figaro car depuis que, tout comme vous, ils font des économies, on y trouve l'orthographe et la grammaire approximatives qui font tout le charme de votre journal.

(presque) cordialement,

P. S

 

 

samedi, 25 décembre 2010

Capote en glaise indispensable...

Nous, hommes, sommes tombés bien bas ou pire encore, vieux au point que, comme disent les sexagénaires, « à partir d’un certain âge, les raideurs se déplacent… ».

Que lis-je à l’ouverture de mon navigateur (« mon avis gâteux »…) ?

Ceci:

Une boutique parisienne propose toute une gamme de sex-toys éco-responsables, fabriqués à partir de composants naturels et rechargeables à l'énergie solaire

Comme s’il n’y avait pas de sex-toy « rechargeable», parfaitement écologique, sans additif chimique.
En plus il est fourni avec l’équipement de base à toute femme et à tout homme et son seul conservateur est l'amour…

Ce monde était surprenant.
Il était par moment inquiétant.

Il est devenu désolant…

Il semblerait que seuls les résultats du CAC40 soient encore en mesure d’émouvoir.

 

dimanche, 19 décembre 2010

A bout d'habits...

Il neige jour et nuit.

Et je ne sais plus quoi mettre.
Rien qu'à regarder par la fenêtre, j'ai froid...

jardin d'été.JPG

Il y a six mois, notre jardin était bordélique.
Mais plaisait à tout le monde.
Même au chat...

 

jardin d'hiver.JPG

Aujourd'hui il y a quelques nuances.

Heure-Bleue le trouve beau.
Je le trouve surtout froid.

Balagan le déteste...

Et je ne sais plus quoi mettre.
Rien qu'à regarder par la fenêtre, j'ai froid...

vendredi, 17 décembre 2010

La réalité dépasse l’affliction.

On vit une époque formidable.
Il y a quelque temps, on s’élevait contre l’injustice, les atteintes aux droits de l’Homme.
Lire « Homme » en tant qu’espèce, pas comme représentant mâle de l’espèce comme voudraient le faire croire des féministes qui souffrent plus de manque de culture que de discrimination… (Il faut savoir se faire de nouveaux ennemis quand on connaît les autres depuis trop longtemps…)
Aujourd’hui, nous tentons d’exporter la « démocratie ».
Ça commence mal… On semble avoir quelques difficultés à retrouver le stock.
On nous a joué la comédie de la « transparence », on allait voir ce qu’on allait voir.
L’homme à la carte du monde sur le front faisait petit joueur avec sa « glasnost ».
On l’a d’ailleurs raillé sur son rôle de vedette dans une publicité pour pizza.
Vil commerçant, en quelque sorte que ce faux parangon de vertu.
Tandis que nous… Aaahhh nous… Occidentaux, c’est quand même autre chose !
Bon, on ne parlera pas de Wikileaks, mauvais exemple…
Qu'est-ce que c'est que ce faux informateur qui ose répéter tout le mal que nous pensons les uns des autres, surtout de nos amis ?
Pascal devait être un précurseur de Mr Assange (« trou du cul d'ange», tu parles d'un nom...), qui avait dit  « Si tous les hommes savaient ce que disent les uns des autres, il n'y aurait pas quatre amis dans le monde ».

Soyons plutôt sérieux !
Vous avez vu un peu ?  Ce qu’on leur a mis aux Chinois ? La leçon ?

Impressionnant ! Le coup de la chaise vide à Stockholm ! Ca c’est quelque chose, non mais !
Bon, on l’a pas fait trop fort parce que des LCD 125 cm à ce prix là, faut pas déconner non plus…
Heureusement, on a enfin trouvé ce qu’il fallait pour rendre hommage à « nos valeurs ».
Nous avons enfin trouvé un héros qui porte haut l’étendard de notre raison d’être.

Time Magazine à trouvé un homme à la hauteur des ambitions du monde libre et l’a baptisé « Homme de l’année ».
 Le fondateur de Facebook, Mr Zuckerberg a été choisi comme le plus digne représentant de l’année de notre espèce.
Quel exemple formateur pour la jeunesse à la dérive de nos « quartiers sensibles ».
Caillera des 4000, au lieu de viser gagne-petit à négocier du chichon au gramme, visez grand !
Laissez tomber le look loubard, rasez- vous de près, gardez vos Nike mais laissez tomber le treillis, pour le jean.
Vendez de « l’amitié » à un tarif préférentiel à ceux qui le croient.
Et puis, arrangez-vous pour que l’inscription soit suffisamment opaque pour que personne ne prenne garde à tout ce que qui est dévoilé et qui devrait rester confidentiel.
Rendez la résiliation encore plus opaque et difficultueuse.
Cela fait, vendez allègrement la vie privée de ces crédules à des entreprises de marketing.
Quand on est persuadé qu'on peut se faire un million d'amis en moins d'un mois, on est mûr pour se faire arnaquer, non ?

Là, vous deviendrez riche et célèbre.
Il ne vous restera plus qu’à avoir pris garde à protéger la vôtre, de vie privée.

Vous aurez alors de bonnes chances de devenir à votre tour « Homme de l’année »…

samedi, 11 décembre 2010

Tout a un coût ! Tout à un coût ?

Cet aphorisme incomplet, d’un économiste dont j’ai oublié le nom, est comme souvent, interprété dans le sens de celui qui s’en sert.

Le père de « tout a un coût » mettait l’accent dans son bouquin, sur le problème du choix, donnant quelques exemples pour l’éclairer : Je vais voir un ami, cela va avoir un coût pour ma santé car j’aurais pu aller marcher en montagne ou pour mon portefeuille car j’aurais pu profiter d’une remise dans un magasin.
Bref, qu’il faut toujours choisir entre le beurre et l’argent du beurre.

Le propos est entendu de façon différente par nos malades, non de l’économie mais des économies.
Leur propension à ne penser qu’en termes d’enrichissement ou de dépense les conduit à des aberrations qui prêteraient à rire si l’idée de la séparation entre enrichissement et dépense n’était pour eux, d’abord et avant tout une séparation sociale.

Pourquoi ce démarrage un poil sérieux ?
Enfin, plus alambiqué que sérieux…
Eh bien pas seulement parce que j'ai du goût pour les circonlocutions agaçantes.

Mais surtout parce que j’ai entendu hier une nouvelle qui m’a estourbi à l’heure de préparer le repas.
Obsédés qu’elles sont par l’idée que le vulgum pecus puisse obtenir quelque chose sans mettre la main à un porte-monnaie généralement vide, nozélites se sont avisées que les compétitions cyclistes « coûtaient ».
Et qu’il était donc urgent qu’elles rapportassent.
Et pourquoi ça ?
Tout bêtement parce qu’une course cycliste nécessite, pour assurer autant la sécurité que le cinéma adéquat  auprès du public, des gendarmes.
De beaux gendarmes, avec de jolis casques blancs et de belles motos qui font baver les aficionados du casse-gueule à deux roues.
Et qu’ont-ils de si dispendieux ces chevaliers de la chaussette à clous ?
Eh ! Ils sont facturés 2,50 € par heure et par gendarme !
Ce n’est pas que je sois un passionné du sport en général et de la bicyclette en particulier. Grands dieux, non ! Néanmoins…
Nos malades de la facture à tout propos –sauf pour les cigares de certains et les voyages en avion d’autres…- se sont d’un coup avisés qu’il y avait là « gisement de rentrée fiscale ».
Du coup, ils ont décidé de multiplier par cinq – et on expliquera après que l’inflation est quasi nulle- le tarif de représentation de la maréchaussée et de facturer désormais 12,50 € par heure et par gendarme, la représentation maréchaussière…
Et si on arrête d’organiser des compétitions ? Le gendarme devra-t-il prélever sur sa solde le manque à gagner ?
Ne ricanez pas et regardez de plus près vos notes d’impôts !
Vous y constaterez un détail qui vous avait échappé jusqu’aujourd’hui.
La petite ligne qui alourdit la facture, celle qui dit « frais de gestion et de collecte de l’impôt ».
Eh oui, on vous réclame de l’argent que non seulement vous n’avez peut-être pas et que de toute façon vous n’avez pas envie de donner.
Mais en plus vous payez pour qu’on vous le réclame et que sa gestion soit confiée en dernier ressort à une bande d’incapables qui ne sont là que pour protéger ceux qui sont assez puissants pour échapper ce qu’on vous réclame…
Remplaçons illico « Liberté Egalité Fraternité » par « Liberté Inégalité Cupidité ».
Ca fera un peu cynique.
Mais tellement plus vrai...