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dimanche, 10 juillet 2011

La Tour de Babel...oued.

Finalement nous nous intégrons assez bien dans notre nouveau milieu culturel.
Il est bigarré mais nous nous y faisons petit à petit.
Je commence à comprendre l’arabe et quelques mots d’amazigh.
Ne croyez pas que je me moque, c’est tout de même la langue maternelle de saint Augustin…
Certes, le quartier ne regorge pas de philosophes de cette envergure, bien qu’il soit parfois bien humide -désolé, je ne peux pas résister-…
Bon, quand je vais chercher la viande, j’ai l’impression d’aller l’acheter à la mosquée pendant l’office du vendredi.
La jeune vendeuse de la  boulangerie gagnerait à être un peu moins couverte – au moins moi, j’y gagnerais car elle semble fort mignonne (une
« bombasse» dirait mon fils)…- et je n’aurais pas l’impression d’acheter une baguette à une jeune veuve corse du XIXème siècle.
Cela dit, et pas uniquement pour cette tendance à transformer une ville française en canton algérien rempli de bigots, je me pose des questions sur la qualité de l’équipement intellectuel de certains.
Avec Heure-Bleue, en rentrant à la maison, nous avons eu droit, tout le long du chemin, à la conversation d’une dinde dotée d’une voix nettement plus aiguë que son entendement. La vacuité de la conversation était voisine de celle d’une publicité de shampooing. Bref, la preuve éclatante que l’homme –ou la femme- peut vivre sans cerveau.
Cette pauvre idiote qui n’était dotée,  je crois bien, que d’une moelle épinière, m’a néanmoins permis de comprendre pourquoi les fameux  « smartphones » avaient tant de succès.

C’est pour être sûr que sur le duo téléphone-téléphoneur il y en a au moins un d’intelligent…

vendredi, 08 juillet 2011

Quand la stupidité s’en mêle, les dieux eux-mêmes luttent en vain…

Merci Mr Schiller d’avoir si bien formulé ma pensée.
Donc, les hommes sont stupides.
Au point de saboter leur intérêt…
Un commentaire de Passagère – qui a daigné revenir parmi nous, pour mon plus grand plaisir- m’a remis en mémoire une conversation entendue dans le bus il y a peu.
Le bus 164 – Argenteuil-Porte de Champerret, c’est de lui qu’il s’agit -  est un bon exercice de typologie des groupes.
Un voyage à Tenon il y a deux mois a assis une conviction déjà solidement établie.
Il faut et il suffit de parcourir suffisamment de stations pour se convaincre que si les hommes marquent des buts, c’est majoritairement contre leur camp.
Les jeunes gens sont, en la matière, particulièrement efficaces et conservateurs.
Vous n’êtes pas, au moins en région parisienne, sans avoir remarqué l’arrivée du printemps à la date prévue- on crut même à l’arrivée de l’été-.
Printemps qui habituellement couvre les jeunes gens et les arbres de boutons et découvre les jeunes filles de leurs pelures hivernales.
Eh bien, cette année, dans mon coin, malgré le ciel bleu et un soleil éclatant, ces demoiselles restent obstinément en pantalon et la chemise boutonnée jusqu’au cou.
J’en étais aussi surpris que marri et me perdais en conjectures quand un parcours de quelques stations sur la ligne 164 me fournit la réponse attendue et qui justifie le titre de cette superbe note…
Il m’a suffi d’entendre des adolescents porter des jugements aussi stupides et hâtifs que définitifs sur le sexe opposé pour entrevoir le pourquoi de ma frustration esthétique : Il apparut en effet que pour « qu’une fille ait une réputation », mauvaise bien entendu, il faut et il suffit qu’elle porte une jupe.
Dans cet accoutrement, au mieux « elle se montre », au pire c’est « une pute ». Le dernier qualificatif se transforme en « une sale pute » si elle ne porte pas de leggings sous la jupe car « elle manque de respect » et que « si elles se font niquer elles l’ont bien cherché ».
Essayer de leur faire comprendre que ce sont eux qui manquent du plus élémentaire respect envers celles qui finalement donneront naissance à leurs rejetons et partageront leur vie leur semble une approche extra-terrestre des relations entre filles et garçons.
Les filles, à leur tour, les enferment dans leur rôle de petits machos à ne pas exciter en évitant de leur montrer trop de peau. Il faut les entendre dire des garçons « si tu viens en jupe, ils te regardent comme une pute », « ces salauds ils te matent », « si tu passes trop près, j’te dis pas ».

Les unes, maltraitées qu’elles sont, sont devenues trop craintives pour apprendre à utiliser leurs armes, armes, d’après ce que j’ai vu, particulièrement fourbies pour certaines.
Les uns sont trop stupides pour savoir que regarder les filles est un sport vieux comme le monde mais doit être pratiqué discrètement et en silence.
Et en se gardant bien de cracher dans une soupe dont on ne connaît pas encore le goût…

mercredi, 06 juillet 2011

L’amour en fuite…

En furetant sur le web, j’ai lu un truc qui m'a fait saisir d'un coup le gouffre qui sépare ma génération de celle de nos enfants -et celle de nos petits enfants pour ceux qui s'y sont pris de bonne heure-.

Il y était question, non pas d'amour, mais de la pratique d'icelui.
Installé dans mes certitudes d'un autre âge, mais malgré tout pas complètement borné, je me suis empressé de cliquer sur le lien proposé, avide d'en apprendre le plus et le plus vite possible sur la façon de s'y prendre (il est grand temps en effet…).

Premier enseignement, il est certainement très difficile d'arriver à ses fins. Surtout quand on est pris d'un fou-rire irrépressible...

Elevé dans l'obscurantisme le plus complet en la matière, nourri au lait de Mme de Lafayette, pas un truc UHT mais qui donnait une idée du côté cornélien du choix entre l’amour et le devoir, j'ai été sidéré d'apprendre qu'on pouvait, en un quart d’heure, devenir un empereur de la couverture. Il suffisait de se poser les bonnes questions au départ.
Même là, la loi du flux tendu s'imposait (pas de remarques graveleuses, s’il vous plaît…).

On n'y apprend, entre autres, que le câlin n'est pas une gymnastique, surtout pour les filles.

Les garçons, eux, pensant uniquement avec le petit bout de la zézette regardant uniquement par le petit bout de la lorgnette, peuvent se contenter d'y voir un sport.

Faute d'une lecture attentive des Evangiles dans lesquelles on conte les mésaventures d'une certaine Marie, on est aussi obligé de préciser aux filles que la virginité ne protège pas d'une grossesse.

On peut y lire, à propos des préservatifs que « Si les filles veulent s'entraîner, elles peuvent prendre des objets tels un concombre ou un manche à balai . Si ça ne marche pas, c'est que le préservatif est à l'envers. ». Même si c'est là faire preuve d'optimisme en matière de virilité, il ne leur est même pas venu à l'idée que le balai pouvait aussi être à l'envers, ce qui rend la manoeuvre peu aisée.

On nous dit aussi à nous , garçons,  « ne vous pressez pas ! »  alors qu'on attend que ça !!!

Pour ce que je me rappelle, le plus dur était la longue, très longue, extrêmement longue séance de négociations...
Il faut dire qu'avant 68, une jeune fille n'était pas quelqu'un.
C'était une forteresse !
Les générations suivantes ont échappé au trio maudit « culotte + collant + panty ». Un truc absolument infernal, des garçons plus soucieux d'efficacité que de tendresse se seraient armés d'un démonte-pneu. C'est dire...
Et surtout, si l'on ne risquait , du point de vue sanitaire, pas grand'chose qui ne se règle avec des antibiotiques (« je sais pas ce que j’ai mais quand je fais pipi, ça brûûûleee »), les suites familiales pouvaient être, elles, sinon plus dramatiques, du moins assez délicates à expliquer. Du genre « Euh...maman, tu te sens vraiment trop jeune pour être grand-mère ? ».
Bref, c'était beaucoup moins simple qu'aujourd'hui où l'on vit une époque formidable. Epoque bénie, où, pour connaître l'amour, il suffit d'une ligne ADSL.
En plus, l’amour via http ;// évite des suites regrettables, comme le SIDA…

Mais il y avait quand même des avantages: L'objet de nos convoitises portait un vêtement aujourd'hui disparu: La jupe.
Aaahhh la jupe...Autre chose que le leggings.
D’accord, ce dernier donne une idée plus précise du contenu mais élimine trop efficacement à mon goût la part de rêve, moteur principal de la quête.
La jupe, elle, avec ce qu'elle laissait entrevoir nous poussait à inventer des stratagèmes infernaux pour en savoir plus.
Regarder sous les jupes des filles quand l’occasion se présente est resté, à mon sens, la moindre des politesses...

Je sais que je ne suis pas jeune, et que ça se voit.
Mais suis-je le vrai perdant dans cette histoire ?

 

lundi, 04 juillet 2011

Une intégration exemplaire...

Non ! Le fils d’immigré n’est pas obligatoirement voleur de mobylette !

Il est parfois efficace diront les uns, toujours excité diront les autres.
Un grand savoir-faire insisteront les premiers.
Un gros faire-savoir renchériront les seconds.
Un goût certain -voire immodéré, selon ses détracteurs- pour la notoriété (connue sous le nom de « bling-bling pour les uns », « pipeule » pour les autres).
Malgré tout, le discours de « l’immigré faiseur d’embrouilles » reste très « trendy » chez lui.
Lui qui a fait son service comme  technicien de surface bidasse au « Groupe rapide d’Intervention chargé du nettoyage» au ministère de l’Air aime beaucoup nous la jouer « les gars de la Marine »…
Le franc-parler de celui qui pèse soigneusement ses mots avant de lâcher une connerie bien démagogique une phrase « que tout le monde comprend ».
Bref le bagout du lascar qui vend des montres à la sortie du métro Bonne-Nouvelle, celui qu'on ne peut s'empêcher de trouver (presque) sympathique au détour d'un comptoir mais à qui on jetterait un regard méfiant s'il demandait l'heure, des fois que...la montre...Hein…
Ce brave homme, portant beau malgré une taille que les plus indulgents qualifieraient de modeste, nous assène des vérités de comptoir comme s'il en pleuvait.
Vérités qui, comme beaucoup de vérités ne font pas plaisir à tout le monde, surtout que souvent ce ne sont pas des vérités…
Ce fils d'immigré, réchappé des charters, est un exemple d’opportunisme et d’élasticité morale d'intégration réussie.
Qui dira que la France éternelle n'est pas une terre d'asile ?  Hmmm ?
Il s'est tellement coulé dans le moule du Français de souche que, tel la confrérie habituelle des piliers de bistrot, il n'envoie pas dire que « si c'était lui, ça tournerait 'achement mieux », que « les charters, c'est pas fait pour les chiens et les Kärcher non plus. »
Dans la réalité, les mots sont à peine mieux choisis.
Sans aucun un effort on admet que c’est un « vrai Français » qui, poussé par un goût immodéré du pouvoir trahi par les politiques s'est réfugié à l'extrême droite.
On peut donc, même en étant de gauche, reprocher à la France éternelle, terre d'asile, d'avoir parfois des ministres de l'Intérieur qui manquent de clairvoyance.

Il aurait été peut-être judicieux, pour la suite de notre histoire de France, qu'en 1948, Jules Moch, l'alors ministre de l'Intérieur, ait professé le même humanisme profond que la cohorte des Brice, Claude et autres Nicolas qui occupèrent le poste depuis 2002.
Il y a gros à parier que Paul, père dudit Nicolas, eût alors été refoulé comme le comme le Tunisien de base à Vintimille, au prétexte « qu'on ne peut accueillir toute la misère du monde ».
Encore un grand homme auquel, avec un peu de discernement, on aurait pu échapper...

Ça nous aurait aussi évité un émule de François Ceyrac proposant, comme je l’ai entendu ce matin, la suppression de la durée légale du travail.

Ces temps-ci, le chemin vers le XIXème siècle se parcourt à vive allure…

 

dimanche, 03 juillet 2011

Les extrêmes satyres.

J’ai entendu sur ma radio qui, jusqu'à présent, était ma radio préférée, la chamaillerie récurrente ces temps-ci à propos des retraites, du vieillissement de la population et du déficit de la protection sociale qui en découle.

Après que l’un nous eût expliqué que les laboratoires pharmaceutiques se faisaient du lard sur le dos de la protection sociale et que ça coûtait un œil, un autre surenchérit en remarquant qu’on se demandait bien pourquoi ladite Sécu remboursait plein pot des anticoagulants qui ne présentaient comme avantage par rapport à l’aspirine ou l’héparine, que coûter dix à vingt fois plus cher pour le même service médical rendu.
Un des intervenants, opposant à la protection à tout prix –et surtout à n’importe quel coût- , commença son explication par « Il faut bien reconnaître que l’augmentation de la longévité est responsable de l’augmentation des coûts », il entama la seconde partie de son argumentaire par « il faudra bien admettre aussi que la dernière année de vie coûte aussi cher que toutes les années précédentes et… ».

Et là il fut interrompu brutalement par l’animateur qui voyait venir de loin la célèbre  théorie du « dernier wagon qui fait dérailler le train et qu’il faut supprimer» et voulait éviter à l’intervenant de se rendre célèbre en réclamant par voie de presse d’établir le principe de la piqûre dès le début de la dernière année de vie et de s’enferrer dans un discours sur « le vieux qui coûte » à l’orée d’une année électorale qui compte justement sur ce vieux.
Vieux que l’on souhaite craintif afin qu’il se rue sur le bulletin de celui qui va « assurer sa sécurité » à défaut d’assurer sa sécurité sociale.

Ayant déjà lu plusieurs fois ce type d’explication, qui amène invariablement à euthanasier le bon peuple à l’aube de sa dernière année, pour peu que le petit problème technique de la détection de la dernière année soit résolu, j’eus aimé que l’animateur laissât l’intervenant aller au bout de sa pensée et se noyer dans des circonlocutions hasardeuses...
Au moins on aurait compris que, pour  certains, diviser le prix d'une vie par deux ne pose pas de problème majeur.
Surtout quand c’est la vie des autres.

Ca, c'est de l'économie de la vraie, de la pure et dure, celle qui veut bien admettre que la santé n’a pas de prix mais voudrait surtout qu’elle n’ait pas de coût...